MARIE & JULIEN - Le design dans le libre : pistes de réflexion - CommentairesAvec des vrais morceaux de graphistes dedans !!2023-10-02T13:47:55+02:00urn:md5:55f0cf05bb0a4bea5d0d26493e80bfbbDotclearLe design dans le libre : pistes de réflexion - Mika38urn:md5:b07f91f8a64068649d29e575a31732712017-04-03T19:52:50+02:002017-04-03T18:52:50+02:00Mika38<p>Bonjour, je vais essayer de me concentrer sur les solutions et pas les causes. Voici les solutions que j’essaye de mettre en place pour FreeCAD: Mon premier objectif est de recruter plus de diversité dans la communauté, entre autre des designers. En consultant d’autre projet FOSS, j’ai repéré trois solutions :<br>
1) Améliorer la première impression. Pour ça, je vais mettre au même niveau tous les Rôles : dev, doc, trad, design, promo, admin/web dev. Je prends exemple sur le site web de Fedora.<br>
2) Mise en place un outil de visualisation des contributions quelques le rôle. Ainsi un designer sera autant visible qu’un dev. Peut-être quelque chose comme le karma de Inkscape (rechercher « Inkscape Top Contributors on Launchpad »).<br>
3) Création d’un blog, pour que les différents acteurs du projet soient au courant de l’évolution du projet. Cela va permettre au designer de mieux comprendre ce que fait le développer et vice versa , et peu-être les mettre en relation.<br>
Ensuite, faire en sorte que le développement soit orienté par les besoins des utilisateurs et non pas par les envies des développeurs:<br>
1) Intégration dans le logiciel d’un bouton pour reporter un bug, comme sur « onshape.com » ( !non open source !). Cela va augmenter les retours utilisateur.<br>
2) Faciliter l’installation de la version de développement, pour que n’importe qui puisse repérer les derniers bugs.<br>
3) Recueillir les besoins des utilisateurs, puis les résumer sous forme de fiches utilisateurs génériques. Ainsi, les développeurs auront une meilleure idée de leur audience. Solution assez courant chez Gnome.<br>
Enfin, comme proposer plus haut, je vais essayer de former les développeurs du projet aux notions de design. Là, je n’ai pas de solution: il faut que je fasse des recherches. Si vous avez des d’autres pistes, je suis tout ouïe.<br>
En essayant de faire avancer le débat,<br>
Mika38</p>
Le design dans le libre : pistes de réflexion - pat3urn:md5:8bf0afc257994456193cf143c9c6187e2017-02-16T11:17:50+01:002017-02-16T11:17:50+01:00pat3<p>N’étant ni développeur ni graphiste, ni totalement béotien (newbie), je trouve l’article et la discussion qu’il a déclenché vraiment très intéressants. Mais peut-être qu’il y a des malentendus qui excèdent le cadre du conflit/de la collaboration dev/graphiste (je suis d’accord que le terme designer est déjà en partie ambigu, je m’expliquerai plus tard sur ce point), et qu’il faudrait éclairer pour éviter les chausses-trappes de la discussion sans fin. Je propose de les résumer ci-dessous.</p>
<p>## L’opposition *code* VS *graphisme* est… caduque<br />
Je crois qu’il faut rappeler que sans le design d’interface, 80% d’entre vous n’aurait pas de boulot. L’informatique était juste inaccessible aux non ingénieurs en informatique avant l’avènement du WIMP (Xerox -> Apple -> Windows), et vous refaites en partie un débat plié depuis le premier mac : sans interface graphique, pas d’informatique grand public, mais pas non plus d’informatique professionnelle pour tous les métiers graphiques, voire même juste visuels : je vois mal les monteurs vidéo, les graphistes, les journalistes, les écrivains, et en général l’ensemble des producteurs de contenus travailler à la ligne de code.<br />
Ça devrait être suffisamment clair pour qu’il n’y ait pas de débat sur la supériorité des uns ou des autres: sans codeur, pas d’informatique, mais sans graphiste, pas d’informatique grand public - pour ne pas dire, juste publique, et non réservée à une poignée de spécialistes.</p>
<p>## *Ce qui se voit* VS *ce qui ne se voit pas* (du point de vue de l’utilisateur)<br />
Un préalable à la discussion aurait pu être : le travail d’un dev ne se *voit* pas (on l’expérimente sans le savoir), celui d’un graphiste se voit (on l’a tout le temps sous les yeux). Le travail du dev ne se voit quasiment que quand il n’est pas bon : le logiciel plante, ralentit, cafouille, on se dit que ce logiciel a été développé avec les pieds (quand on est un peu informé, sinon, on se dit juste : poubelle).<br />
Cette dissymétrie du point de vue de l’utilisateur est cruciale : des tas de gens ne “savent” même pas ce qu’est un développeur. Pour eux, il y a “les informaticiens”, une race qui commence à partir du moment où tu as redémarré leur ordinateur bloqué et qu’ils ont retrouvé leurs données, et les autres : eux, les utilisateurs, qui n’y connaissent rien, et dont l’opinion oscille entre “c’est génial” (snapchat, l’interface tactile, le chat vidéo, les réseaux sociaux) et “ça marche pas” (mais qu’est-ce qui ne marche pas exactement? - j’sais pas ça marche pas, c’est tout).<br />
Mais ils savent ce qu’est un graphiste.<br />
Du coup, oui, pour les gens, même s’ils ne savent pas le dire explicitement, une bonne interface, qui leur permet de penser qu’ils maitrisent un peu l’usage de leur machine, ben c’est chouette, c’est le début de la félicité interactive (le succès du tactile multipoint est là pour le démontrer).</p>
<p>## Le design est *nécessaire*… à l’utilisateur<br />
Les développeurs ne le comprennent pas toujours (ou toujours pas, selon qu’on veut être taquin ou non), et dans le libre, on dirait juste que c’est encore de l’ordre du facultatif. Ok, ça l’est certainement pour un développeur (et encore, les IDE ne sont pas tous *dépourvus* de design).<br />
Mais dans un monde du presque-tout-tactile et du bientôt-l’interface-vocale-généralisée, c’est quasiment suicidaire de penser qu’on va continuer à créer des applis en ligne de commande en espérant que les gens auront envie de s’en servir.<br />
Non, LES GENS NE VEULENT PAS UTILISER UN ORDINATEUR, ils veulent obtenir le plus rapidement et le plus confortablement possible un résultat (parler à X, lire les news, voir des vidéos, écrire à Y, lui envoyer une photo, regarder le monde à travers l’écran, etc.), comme ils veulent aller le plus vite et le plus confortablement d’un point à un autre avec un véhicule, uber / blablacar / le train / l’avion, et pas prendre la voiture, le bus, etc. L’ordinateur (ou le smartphone) n’est qu’un moyen qui doit être le plus transparent possible (ou mieux, le plus agréable possible) pour arriver à ses fins.<br />
On peut considérer que c’est dommage et qu’il faut justement amener l’utilisateur à être plus actif, plus intelligent que ça, mais ce n’est certainement pas en lui proposant des interfaces moches ou imbitables qu’on a des chances d’y arriver.<br />
Le design d’application est en train de prendre ça en compte avec l’UX Design, qui n’est pas que du graphisme, mais bien du code efficace avec une interface ergonomique et un graphisme agréable, pour une expérience agréable (facile, puissante - au sens de l’empowerment -, esthétique) de l’utilisateur.</p>
<p>## Domaine technique et cour de récré<br />
L’autre point de malentendu, me semble-t-il, est vieux comme le monde de la technique, et, pour le dire trivialement, ressemble au concours de quéquette de la cours d’école, en version adulte, homme, et technologique : l’ingénieur snobe le développeur back-end qui snobe le développeur front-end qui snobe le graphiste qui snobe l’artiste plasticien qui snobe le critique qui snobe le public… Qui en retour se fiche des critiques, qui se fichent des artistes, qui se fichent des pisseurs de commande que sont les graphistes, qui se fichent des développeurs front-end etc. Chacun se sent légitime et attaqué dans sa spécialité, et considère que la légitimité de l’autre est douteuse, et se sent puissant quand il peut faire la preuve de son exclusivité (sans moi, tu ne peux faire ça)… C’est une question de territorialité, et en cela, l’homme reste un animal comme les autres.</p>
<p>## Numérique et *bien commun*<br />
Or, on est tous sur le même bateau technologique : le numérique n’appartient ni aux uns ni aux autres, il est fait de couches successives que chacun s’approprie à sa mesure, mais il est devenu un environnement technologique englobant.<br />
Le web, par exemple, est un bien commun, de ce point de vue. Ce n’empêche pas d’y faire ses petits, d’y mener ses projets, de s’en nourrir; mais cela induit que nous partagions nos ressources, et que collaborent les utilisateurs des différentes couches : oui, sur un projet web, on peut utiliser un framework, un CMS ou un template pour se passer d’un développeur ou d’un webdesigner. Mais ces outils sont le fruit de la collaboration de développeurs et de webdesigners au bien commun.</p>
<p>## Projet libre et niveau de diffusion<br />
Alors pourquoi ne pas essayer de trier les projets libres par niveaux de diffusion ? Cela pourrait donner une idée du moment auquel le designer (graphique, UX) pourrait s’y investir, et éviter la guerre de territoire entre organes du même organisme :<br />
- si un projet libre est fait pour satisfaire son auteur, c’est un projet privé, il ne concerne que celui qui l’a créé pour ses besoins - et ses besoins d’interface ne concerne que lui ;<br />
- si un projet libre est partagé entre développeurs, c’est projet semi-privé, mais comme il est partagé, il a déjà besoin d’un consensus ergonomique.<br />
Mais ces logiciels sont aussi utilisés par des amateurs, plus habitués à une interface conviviale qu’à l’austérité de la ligne de commande. En cela, les projets libres semi-privés qui connaissent un peu d’audience deviennent rapidement semi-publics. L’élargissement de leur audience amène à penser qu’il sera nécessaire, pour la pérennité du logiciel, d’adjoindre des compétences de design graphique à l’équipe qui le développe; et pourquoi pas le penser ainsi dès le départ ?<br />
Ces amateurs contribuent à la notoriété de ces logiciels - *ou, si on ne les aide pas à le prendre en main, contribueront à la notoriété d’un logiciel plus facile d’accès.*<br />
- si un projet libre vise l’utilisation par des usagers non codeurs, c’est un projet public, et il devrait d’emblée prendre en compte l’utilisateur final qu’il vise (geek, spécialiste, grand public, débutant, …), ce qui veut dire : penser le design (des choix de développement à l’interface graphique) en fonction des compétences et des capacités de cet utilisateur (on rejoint la philosophie de l’UX Design). C’est peut-être là que le designer graphique est nécessaire, et c’est le cap que ne passe pas la majeure partie des logiciels libres… Mais je connais aussi de nombreuses exceptions que j’utilise fréquemment (de Freemind à Handbrake, en passant par certains logiciels de Framasoft)…</p>
<p>Les graphistes et les développeurs ont chacun du chemin à faire vers l’autre, à mon avis. Les graphistes vers la problématique de développement d’un logiciel et l’anticipation de son utilité (qui guide son design, me semble-t-il), les développeurs vers la culture du design, qui dépasse largement celle du design d’interface, même si les principes restent les mêmes: fonctionnalité, utilisabilité, plaisir. Dans les deux cas, ce chemin mène à l’utilisateur, et on pourrait espérer que celui-ci s’intègre à la boucle si on vient vers lui.</p>
<p>PS: écrit en Markdown, juste parce que ça me clarifiait les idées…</p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - RastaPopoulosurn:md5:85e4fe3e9cb6cc2d94114b687c93631b2017-02-14T17:16:58+01:002017-02-14T17:16:58+01:00RastaPopoulos<p>@Balam, si la volonté est là, quelque soit l’outil de versionnage, c’est à ça que servent les branches à priori hein… <img src="/themes/default/smilies/smile.png" alt=":)" class="smiley" /><br />
Mais pour ça il faut que la volonté soit là justement… et que donc celleux qui ont la main sur le code, s’organisent pour bosser en bonne collaboration avec des ergos/graphistes/etc sur une branche dédiée.</p>
<p>Après ça dépend des projets, il existe aussi des logiciels où l’interface principale est elle-même conçue “modulairement”, notamment dans les CMS (mais pas tous). C’est le cas par exemple pour SPIP (et pour Drupal il me semble). Ce qui permet notamment de faire un plugin qui surcharge/remplace totalement l’interface par défaut, et donc de pouvoir travailler à part, en parallèle, même sans brancher le noyau pour ça, juste dans un plugin.</p>
<p>Mais bon on le répète, c’est la volonté humaine qui prime d’abord, pour s’organiser et prendre des décisions en prenant en compte d’autres avis que juste les devs qui valident le code à la fin. Au niveau technique, même s’il peut y avoir des soucis, quand on veut vraiment on trouve des solutions.</p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - Balamurn:md5:8bda94048d9afdacb9df06a7e82def3e2017-02-14T14:09:07+01:002017-02-14T14:09:07+01:00Balam<p>@Julien Justement, la question que je poses, et que personne ni l’article, ni le suivant, ni les commentaires ne répondent. Forker c’est un bof/non, pull request: c’est supra-NON et intégrer un designer (soit il bon, soit il compétent, soit il gentil, soit il ce que l’on veut) en cours de route c’est difficile/compliqué/ingérable.<br />
Est-ce que arriver en cours de route, faire un “freeze” du code, se pencher sur le design et faire une v.X+1 ça t’irais? Ça parait injouable bénévolement sur du libre (puisque faut le coder, mais ça peut se tenter si en parallèle ça sort pas trop de features)</p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - Julienurn:md5:77fba2f108115f497f73291184a8d36a2017-02-13T20:08:33+01:002017-02-13T20:08:33+01:00Julien<p>@karl:</p>
<p>>Travailler sur une CLI est peut-être un bon moyen pour dialoguer entre un designer de visuel et un designer de code</p>
<p>Je ne sais pas pourquoi tout le monde m'oppose la CLI comme le contre argument ultime. Oui, une CLI est parfois la solution la plus adaptée, oui elle est aussi designée, oui les designers peuvent y participer. Reste tous les obstacles listées dans ce billet (et le suivant).</p>
<p>@Balam : intégrer un designer depuis le départ, c'est exactement ce que je dis… depuis le départ. Sauf qu'il y a des projets déjà bien avancés, du coup on fait comment pour ceux-là ?</p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - Chonuncaurn:md5:073fdb9da338be9ee42b5dd57952b8ee2017-02-13T16:34:03+01:002017-02-13T16:34:03+01:00Chonunca<p>A titre perso, je pense que la solution la plus simple (au niveau gestion des avis négatif) c'est qu'au niveau du logiciel, ils développent un systeme de template, comme dans dotclear par exemple, n'importe quel designer pourra proposer son template et etre accepté sans plus de votes (tant que la proposition introduit pas de bugs majeurs). Ensuite libre a ceux qui aiment de switcher de template si le design leur plait, et a ceux a qui ca plait pas de garder le template par défaut.</p>
<p>Perso étant un dev et n'ayant aucune compétence en design je pense toujours mes créations comme ca, je sépare toujours le code de l'interface, je le prévois à l'avance pour que tout a chacun puisse s'appuyer sur un template par défaut vierge, et de proposer un systeme qui scan tous les templates ajouté pour les proposer a l'utilisateur, libre a lui de choisir le template qui lui plait.</p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - Leverbalurn:md5:931db047944ee2f25ee8b7ef533bcba32017-02-13T12:40:25+01:002017-02-13T12:40:25+01:00Leverbal<p>Continuez de creuser ces pistes, il en faut plus des débats de ce genre !<br />
Je me souviens d'un atelier de Vitaly Friedman il y a 3-4 ans au web2day à Nantes, où il avait commencé par dire que le métier de designer d'interface était sans doute l'un des plus complexes au monde.<br />
Oui créer le design d'une interface est extrêmement complexe parce qu'il faut en permanence changer de point de vue et intégrer dans son travail tout un tas de contraintes, qu'elles soient liées au fonctionnel, à l'accessibilité, à l'utilisateur, au marketing et j'en passe.<br />
Faire une contribution en tant que dev sur un logiciel libre parce qu'il y a un bug, parce qu'on veut ajouter une fonctionnalité, c'est l'équivalent de corriger la forme d'un picto ou d'ajouter un thème (et là je commence à me faire des copains).<br />
MAIS est-ce que dans le libre les designers interviennent pour juger de l'utilité fonctionnelle d'une contrib de dev ? Est-ce qu'ils donnent leur avis en tant qu'utilisateur de tel ou tel aspect d'un logiciel ?<br />
Il y a bien un triangle dev/design/user, mais est-ce que dans les faits les designers jouent (ou peuvent jouer) le jeu sur les contributions en tant qu'utilisateurs autant que les devs ?</p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - Balamurn:md5:44ee9f83efb80a47fddb95d65fda6e0c2017-02-13T11:49:45+01:002017-02-13T11:49:45+01:00Balam<p>Pour rappel, et pour situer le socle du débat: "Je ne sais pas comment on peut autant s'égarer. Cette croyance du libre que le design peut se traiter en démocratie et pull request." ( <a href="https://twitter.com/mariejulien/status/766566636069367808" title="https://twitter.com/mariejulien/status/766566636069367808" rel="ugc nofollow">https://twitter.com/mariejulien/sta...</a> )</p>
<p>Que le design ne se fasse pas en pull request, ça peut être compréhensible (le design étant quelque chose de générale, souvent très en amont, avec une vision globale). Mais le côté démocratie, on en fait quoi? C'est "je décide seul, ta gueule"? C'est pas ce qui est proscrit dans l'article à l'encontre des développeurs?<br />
La démocratie, s'il en est, dans le libre est incompatible avec le design que tu représentes. Le design a une vision globale, ensembliste, imperméable au partitionnement. Ce qui est l'exact inverse du dev-model du libre, qui ce veux à dessein assez horizontal (donc de fait plutôt anarchique, avec des sous-projets, des forks, diverses branches… ).</p>
<p>Tu aurais gagné du temps en disant: il faut un designer dés le départ. Et expliquer tes raisons, plutôt que de distiller des arguments que les dev libristes auront du mal à comprendre parce que contraignant après coup. C'est dommage. Solution qui arrange tous le monde, in fine, puisque meilleur base si le designer est là au début, meilleur code puisque créé pour le design. (cf. le nombre de projets logiciels, qui changent du tout au tout lors d'un (re)design)</p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - karlurn:md5:db9b4b55a78c218db8c48dc7d8e1b9d92017-02-13T06:38:38+01:002017-02-13T06:38:38+01:00karl<p>Il y a plusieurs types de design. Et en effet une direction artistique globale aide sur le projet. Cependant il y a un beau défi culturel des deux côtés. Par exemple, qu'est-ce qui fait qu'un code est élégant et beau ou qu'une interface en lignes de commandes (CLI) soit belle.</p>
<p>Travailler sur une CLI est peut-être un bon moyen pour dialoguer entre un designer de visuel et un designer de code <img src="/themes/default/smilies/wink.png" alt=";)" class="smiley" /></p>
<p>Exemple:<br />
<a href="http://www.slideshare.net/hyfather/crafting-beautiful-cli-applications-in-ruby" title="http://www.slideshare.net/hyfather/crafting-beautiful-cli-applications-in-ruby" rel="ugc nofollow">http://www.slideshare.net/hyfather/...</a></p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - Panixurn:md5:1b29fe0e996e41267b38cf79955260d52017-02-12T15:19:13+01:002017-02-12T15:19:13+01:00Panix<p>@aaarg Je suppose que le cliché dont tu parles a à voir avec cette guéguerre stérile entre utilisateurs de logiciels de design libres et propriétaires (Gimp vs Photoshop, pour ne citer que ceux là), et je me sens un peu responsable de la tournure qu'ont pris ces derniers échanges.<br />
Ce que je pense, au fond, et peut-être un peu naïvement, c'est qu'une façon de faire progresser l'offre libre en matière de logiciels, c'est justement d'utiliser ces logiciels. Les utiliser au quotidien. Retours d'expérience, rapports de bugs, augmentation des téléchargements d'un soft permettent sans doute de conforter les auteurs dans leur efforts pour améliorer leur bébé. Découvrir la retouche d'image avec Gimp, ce n'est pas plus décontenançant qu'avec Photoshop. Le grand public peut y trouver son compte, d'autant plus que c'est gratuit, et le logiciel s'en trouvera amélioré, de mon point de vue. Quant aux professionnels, ils peuvent toujours apprendre sur leur temps libre. Ça fera une corde de plus à leur arc, et ils verront peut-être aussi les choses différemment.</p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - Julienurn:md5:c1574f16f668b338bf752195677bda642017-02-11T23:10:23+01:002017-02-11T23:10:23+01:00Julien<p>@aaarg : pour spip, le commentaire screené est peut être celui d'un designer (j'en sais rien) mais je parle de l'intégralité du fil (d'ailleurs linké sur l'image). Également je parle aussi de gens qui savent de quoi ils parlent, quel que soit leur métier. Je répète que des des devs sensibilisés au design, ça me va très bien.</p>
<p>@STPo : Affinity et Sketch, 2 softs propriétaires d'ailleurs (dont un uniquement sur Mac) qui arrivent à percer bien plus vite que gimp qui est sur le marché depuis une décennie. En comprenant mieux leur cible ? Mystère :).</p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - Salaamurn:md5:120b7290651c38fa2b16677b8f42685d2017-02-11T21:32:11+01:002017-02-11T21:32:11+01:00Salaam<p>Salut,</p>
<p>Ça a l'air que chez Tails, on a compris que le design pouvait être vital, au sens propre :</p>
<p><a href="http://romy.tetue.net/ux-et-logiciels-libres-retour-d-experience-tails?lang=fr" title="http://romy.tetue.net/ux-et-logiciels-libres-retour-d-experience-tails?lang=fr" rel="ugc nofollow">http://romy.tetue.net/ux-et-logicie...</a></p>
<p>Sinon, très intéressant, article comme commentaires ! C'est cool de voir des designers se prendre la tête avec des libristes, en espérant que ça débouche sur plus de design dans le libre et plus de libre dans le design ! <img src="/themes/default/smilies/wink.png" alt=";)" class="smiley" /></p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - STPourn:md5:97f0bb73ce5ce0e2cf6779690bc220132017-02-11T21:11:37+01:002017-02-11T21:11:37+01:00STPo<p>@panix : le problème avec Adobe est moins la qualité de leurs produits (discutable) ou les habitudes des utilisateurs (une réalité) que leur profond enracinement dans la chaîne de production. On est les premiers à critiquer Photoshop (et plus encore depuis le racket organisé qu'est la CC) mais personnellement si j'arrête de l'utiliser je n'ai plus de clients. Toutes les agences utilisent le PSD comme format de dialogue, s'en passer c'est s'aliéner d'office une bonne partie de la profession. Un risque que personnellement je ne peux pas prendre, et je suis loin d'être le seul.</p>
<p>Ça commence à bouger avec Sketch et Affinity, mais c'est long, très long...</p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - aaargurn:md5:d357ca37a14e092f926ee101ca0e29462017-02-11T21:10:46+01:002017-02-11T21:10:46+01:00aaarg<p>Je suis un peu déçu de voir la discussion retourner dans le cliché au lieu de bâtir sur les éléments qui semblent plus porteur.</p>
<p>J'aurais aimé avoir une réponse de Julien concernant un aspect que moi et d'autres avons souligné (ici et sur linuxfr aussi d'ailleurs, même si on y trouve aussi des réactions lamentables).</p>
<p>Mon analyse de la situation est que la réaction de Julien est légitime: il a *cru* qu'on traitait sa contribution avec moins de respect qu'une contribution qu'aurait faite un développeur. C'est donc logique qu'il s'en indigne.</p>
<p>Cependant, maintenant, plusieurs personnes font remarquer que sa contribution n'a pas été traitée moins bien qu'une qui aurait été faite par un développeur, mais elle a été traitée comme toutes les autres (et parfois c'est pas idéal, mais c'est simplement la réalité: accepter une contribution dans laquelle on n'a pas confiance est une connerie)</p>
<p>Julien répond à ça que les développeurs sont jugés par les développeurs, et que donc les designers devraient être jugés par les designers.<br />
Il y a eu plusieurs réponses à ça (et je peux revenir là-dessus si nécessaire), mais un élément qui me semble important, c'est que quelqu'un a remarqué qu'une des personnes qui a répondu à Julien dans l'exemple de Spip EST designer (bon, je fais confiance à ce que j'ai lu, mais ça me parait probable).<br />
Du coup, je détecte là la possibilité d'un biais de la part de Julien: peut-être que le fait d'avoir donné des avis négatifs a biaisé son jugement envers la possibilité rassurante que cet échec est le résultat de cette situation injuste où un design est jugé par un développeur.<br />
J'aimerais par exemple savoir si Julien, en lisant le commentaire de ce designer, s'est dit "encore un développeur qui juge sans rien connaitre" ? Auquel cas, c'est quand même qu'une partie du problème est imaginaire.</p>
<p>Personnellement, je pense qu'on avancera jamais sur le sujet si les deux partis ne font pas des pas en avant. Et j'ai l'impression (mais ça peut n'être qu'une impression) que si les torts des développeurs ont été reconnus par plusieurs, la situation de départ continue à être considérée comme valide. J'aimerais que Julien se positionne plus clairement là-dessus, et dise si oui ou non il revoit sa position de départ maintenant qu'il a reçu une description plus claire de la situation.</p>
<p>Je ne dis pas ça par provocation. Je pense que ce serait une bonne chose de couper l'herbe sous le pied de ceux qui veulent jeter de l'huile sur le feu en montrant qu'on fait preuve de bonne volonté et qu'on arrive à comprendre leur point de vue.</p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - Jojourn:md5:a0fdf41d0d098aa15c91450265c10d432017-02-11T19:48:13+01:002017-02-11T19:48:13+01:00Jojo<p>@Panix Un logiciel qui est bien designé, cad bien pensé, clair et intuitif, t'as pas besoin de consulter trois tonnes de doc ou de te forcer à changer plein d'habitudes. En 1/2h t'as pigé le concept, tu trouve rapidement tous les outils dont t'as besoin et t'es opérationnel. Et après t'apprend en faisant.</p>
<p>Si pour utiliser un logiciel alternatif les gens ont besoin de passer des heures à changer leurs habitudes intuitives par des trucs pas vraiment plus pratiques, c'est quand même un petit peu la faute au design s'ils finissent par aller voir ailleurs.</p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - Panixurn:md5:2af706e0acf1f4936b78c70f5d3d6f262017-02-11T19:03:45+01:002017-02-11T19:03:45+01:00Panix<p>«Si on pouvait se passer de Photoshop, on le ferait». Je suis sûr de ta bonne foi, mais combien qui n'ont surtout pas envie de remettre à plat leurs habitudes? Sans effets de calques, sans calque dynamique, point de salut? Je parie que si. Et que tout le monde n'en a pas besoin. En tous cas pas le «grand public» dont tu parles également dans ton constat en début de billet. L'aspect repoussant de ces softs, peut-être. Le succès qui n'est pas au rendez-vous, certainement. Mais l'évidente corrélation entre les deux, franchement, je n'y crois. Donc, pour répondre à ta question «est-ce juste un problème de design graphique ?», je dirais: bien sûr que non, mon cochon.</p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - Julienurn:md5:cc53eb2d95770cd19188af9c1d45497d2017-02-11T18:36:02+01:002017-02-11T18:36:02+01:00Julien<p>@Panix : tu fais l'impasse sur le fait que les softs peu ergonomiques ont été au départ utilisé MALGRÉ leur mauvaise ergo. Je pense qu'on est tous d'accord pour dire que si ça avait été mieux dès le départ, beh ce serait pas dommage.</p>
<p>De surcroit comme dit @Jojo je ne parle pas que d'ergonomie, mais d'une problématique plus globales. Et comme il le dit également, si on pouvait se passer de photoshop, on le ferait, je ne paye pas ce soft bugué et figé par plaisir.</p>
<p>Pour mon travail quotidien, au moins une douzaine de fonctions n'existent que dans photoshop, je ne peux pas faire autrement. Et aussi, si, l'aspect, l'interface et le logo comptent autant que le reste.</p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - Panixurn:md5:9b45d5c1c2373822f5d3722c55465c3f2017-02-11T18:34:15+01:002017-02-11T18:34:15+01:00Panix<p>@Jojo Je cite: «certaines interfaces de logiciels libres semblent être designées avec du caca sur une paroi rocheuse inégale avec le soleil dans les yeux». Je ne remets pas en question cette affirmation. Je dis juste que ce n'est pas la raison principale de la désaffection du public.<br />
D'ailleurs tu y vas un peu fort avec ta métaphore du bûcheron. Les logiciels libres que j'utilise (mais pas tous) sont tout à fait présentables et n'ont pas grand chose à envier à leurs concurrents. D'autres confrères seraient bien en peine de les utiliser dans le contexte qui est le leur, je te l'accorde. Moi j'ai mille arguments pour les défendre.</p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - Jojourn:md5:7cec7f8977162b94f6b82b755e5660b62017-02-11T17:34:01+01:002017-02-11T17:34:01+01:00Jojo<p>@Panix Julien, d'après ce que j'ai compris, parle de design au sens large, donc pas juste "la mocheté ou pas" des boutons d'une interface, mais l'ergonomie générale, la stratégie, la conception et même le marketing.</p>
<p>Après, tu utilise Gimp et c'est très bien s'il y a des designers qui peuvent s'adapter à la logique existante d'outils libres. Perso j'ai l'impression que c'est prendre le pb à l'envers, ce n'est pas parcequ'il existe des bucherons capable de couper des arbres avec un opinel qu'il ne faut pas construire des scies.</p>Le design dans le libre : pistes de réflexion - Jojourn:md5:33ce44c331998b5712a87a4620e82a1d2017-02-11T17:13:35+01:002017-02-11T17:13:35+01:00Jojo<p>Au devs qui nous lisent, on donne tout le temps Adobe en ref, mais c'est pas que c'est un horizon indépassable ou que personne n'est intéressé par une alternative.<br />
Je suis sûr que bcp de designers seraient au taquet pour une vraie alternative libre à la suite Adobe.</p>
<p>Photoshop* est pratique mais 1) hors de prix 2) n'a pas évolué depuis 10 ans 3) tout ce qui a été rajouté, c'est essentiellement des gadgets qui ne font qu'alourdir le logiciel</p>
<p>*même chose pour Flash et After Effects, avec les bugs et plantages en bonus.</p>