Material Honesty on the Web VS Intellectual Honesty on the Web
Si vous n'avez pas lu l'article en question, l'auteur, Kevin Goldman, nous explique en long et en large ce qui est honnête de designer et ce qui ne l'est pas. Le monsieur a un avis très tranché sur la question, et en gros dès que c'est un peu fifou, à savoir par exemple mettre une image de fond (je n'invente rien) c'est malhonnête. Ses critères sont assez spécifiques et totalement arbitraires. On pourrait s'en foutre si ça n'était pas publié sur un site comme A List Apart, avec dans les commentaires des gens qui adhèrent à fond.
Sont décrétés malhonnêtes et frappées du sceau de l’infamie les images de fond, les images de puces de liste, les border customisées, les ombres, les éléments de site dessiné grâce à un logiciel style photoshop ainsi que toutes les "décorations" qui pourraient être ajoutées à la pureté du code. Sa théorie est que toutes ces fioritures ne sont pas directement reliées au code pur et viennent le dévoyer, et que ça, c'est vraiment malhonnête.
On ne va pas en faire tout un flat
Cet article s'inscrit dans un contexte où le flat design gagne en popularité, et où il est de bon ton de dire que les choix graphiques ne sont que des décorations, que les décorations çaynul, et que seule "l'interface pure" compte. Coïncidence, cette mode pousse le design dans le navigateur à son paroxysme, permettant à des armées d'intégrateurs n'ayant aucun talent en graphisme de se dire que cette fois-ci c'est bon, on va pouvoir se passer des graphistes pour de vrai et faire de bien jolis sites bien honnêtes, débarrassés de toutes ces fioritures inutiles et de surcroît chiantes à intégrer.
Tout ce qui n'est pas directement issu du code est malhonnête
Kevin Goldman nous sert ici une belle arnaque intellectuelle (le petit malhonnête), car il fait semblant de s'appuyer sur des concepts de design objet et architecturaux existants pour justifier son concept complètement fumeux.
Si, depuis les années 1850, des architectes éclairés ont théorisé l'importance du matériau brut sur la décoration, en favorisant un contact direct avec la matière, peut-on appliquer ce principe tel quel au web ? Réponse : NON. Tout simplement parce qu'il n'y a pas de matière palpable dans un site internet.
De l'escroquerie très en vogue de la comparaison architecturale
J'ai remarqué ce phénomène dans le webdesign : depuis l'avènement de la vague hipstero-flato-hype, il est de bon ton de se réclamer d'un courant dont le nom sonne bien et qui colle vaguement au style choisi pour justifier ses choix hasardeux. Je crois que dans cet exercice, c'est le mouvement Bauhaus qui déguste le plus. J'ai même vu une conf à Paris Web ou ce pauvre Bauhaus était tordu dans tous les sens jusqu'à le vider de sa signification première.
Vous avez peut-être remarqué que souvent ce sont les mouvements minimalistes qui sont portés aux nues comme modèle parfait, alors que je pourrais très bien décréter que c'est le mouvement Art Nouveau qui est dans le vrai, et qu'à partir de demain tout site qui ne ressemble pas à un édicule Guimard au milieu du Parc Floral est foncièrement malhonnête. Hé oui, tout cela est très subjectif, et il y a des tonnes de styles artistique en circulation. Choisissez le vôtre et publiez vite votre billet sur ALA !
Il y a toute une discipline, appelée histoire de l'art, qui traite de tous ces courants artistiques et qui permet de les comprendre et de s'appuyer dessus. Souvent, les directeurs artistiques et les graphistes ont eu cette matière dans leur cursus (assez peu hélas en ce qui me concerne), ça ne les empêche pas de dire d'énormes conneries également et de justifier tout et n'importe quoi, mais c'est souvent l'apprentissage de cette discipline fait que justement ils sont DA ou graphistes (et non l'apprentissage de Photoshop, scoop).
En gros, si vous avez juste designé un truc parce que c’est à la mode (ça arrive, et c'est bien aussi), merci de ne pas essayer de le faire coller absolument dans un courant architectural. Si vous faites 3 rectangles colorés sur une page blanche uniquement parce que vous n'êtes pas inspirés et que c’est plus simple à designer dans le navigateur, ne vous réclamez pas du Bauhaus, merci pour lui.
De l'escroquerie de se justifier du design objet
Il est très à la mode également de se réclamer du design industriel pour justifier que son site est certes dépouillé, mais avant tout orienté vers les utilisateurs. L'alibi est de dire que le design est uniquement fonctionnel. C'est une erreur. Les design doit être fonctionnel, c’est une de ses composantes essentielles, mais le design inclut aussi le travail de la forme pour lui donner un sens (sans pour autant que ce soit au détriment de l'utilisabilité).
Cet argument est d'autant plus drôle à entendre que souvent il émane de personne déifiant Apple, une société qui a érigé en quasi religion ce couple esthétisme/fonctionnalisme. Si le design devait mettre l'accent sur le seul aspect fonctionnel au détriment de tout autre, à l'heure qu'il est on aurait tous des thinkpad (et on serait obligé d'utiliser finder, qui lui, ne changerai pas )
Le design c'est donc l'association de sens et de fonctionnalité, et personne n'a dit qu'il fallait abandonner la composante "sens" en chemin. Tout dépend également de vos objectifs.
Scoop : une brique est une brique, du CSS c'est du CSS.
En introduction de son billet, l'auteur nous donne une citation qui dit qu'habiller un mur de brique avec du ciment, puis modeler ce ciment en forme de pierre de taille, c’est malhonnête. C'est un point de vue qui se tient. On a pris un matériau palpable (la brique) et on l'a déguisé en autre chose. Malhonnêteté vérifiable : si on casse le ciment, on retombe sur de la brique, et on se retrouve à devoir se justifier sur la qualité de son chantier au téléphone avec Julien Courbet. Pounaide.
Qu'en est-il d'internet, du web et de l'informatique en général ? Est-ce transposable ? La réponse courte : non. Sinon on aurait le droit de ne faire du design qu'en utilisant des composants informatiques comme la carte mère ou le processeur. on pourrait les monter en mobile ou faire des sculptures avec, c'est très joli mais pas super pratique pour diffuser de l'info ou acheter en ligne.
On voit bien toute l'escroquerie de la comparaison ici : l'informatique au sens large est une immense abstraction, ou rien n'est "honnête" (et surtout pas Désiré M'bala qui vous propose ce compte dormant de 20 millions de dollars au Nigéria avec la grâce de notre seigneur Jesus Christ, méfiez-vous).
Kevin Goldman lui-même, quand il écrit son article le cul sur sa chaise de bureau en cuir honnête, n’est pas honnête. Il utilise une tonne d'abstractions (bios, système d'exploitation, navigateur internet, logiciel de traitement de texte, protocoles de communication…) pour pouvoir nous expliquer ce qui est honnête ou pas, sans être lié directement à du matériel palpable. S'il était vraiment honnête, il aurait utilisé une machine à écrire, avec du vrai papier et de la vraie encre, puis il aurait été placarder son texte partout pour nous expliquer à quel point il est important d'être relié à de la matière. Ou alors il l'aurait fait publier dans un journal.
Mais tout ça est encore bien trop malhonnête, si il avait vraiment cru en ce qu'il écrivait, il serait allé dessiner son article sur la paroi d'une caverne en Dordogne, à mains nues, les burnes au chaud dans une peau de bête (l'étoffe la plus honnête du marché)
Hé ouais les gars, on fait ce que l'on veut, ne vous déplaise.
Donc voilà, parti du principe que l'outil sur lequel nous travaillons est une énorme couche d'abstraction, on comprend bien qu'il n'y a pas de méthode plus honnête qu'une autre. Je pense que l'auteur avait dû ingérer des champignons pas super honnêtes avant de se dire qu'il était totalement logique et justifiable de déclarer qu'une couleur pleine en CSS était plus honnête qu'un dégradé, ou qu'utiliser une typo de symboles pour faire un picto est plus honnête qu'utiliser une image en pixel faite avec un logiciel tiers (soit dit en passant, la typo picto elle a été faite avec quoi gros malin ?)
Il va jusqu'à justifier la malhonnêteté de simuler des ombres sur un site avec cet argument sorti de l'espace :
Even lighting effects like drop shadows, form shadows, specular highlights, and reflections are dishonest because there’s no light source inside a digital screen that’s manufacturing these lighting effects.
(Même les effets de lumières comme les ombres portées (…) sont malhonnêtes car il n'y a pas de source de lumière à l'intérieur d'un écran qui pourrait générer ces effets de lumière)
Oui, vous avez bien lu, c'est tellement délirant que c'est devenu une blague entre nous. En effet, il n'y a pas de source de lumière qui projette des ombres à l'intérieur d'un écran LCD, mais, devinez quoi, il n'y a pas non plus de caractères typographiques en plomb, de pistolets à peinture ou de petits moteurs dans un écran. Du coup, peut-on supposer que l'utilisation de typos, de couleurs ou d'élément animés est malhonnête ?
Sur son site, l'auteur a des icônes qui glissent sur l'écran quand on scrolle. Pourtant je n'ai pu déceler sur ces icônes ni roulettes, ni moyen de propulsion propre. WHAT SORCERY IS THIS ?
Ça n'a vraiment aucun sens, et je me demande comment un bullshit intersidéral de ce calibre a pu être publié sur un site de référence que je pensais sérieux.
On voit bien que l'auteur se perd en chemin et ne comprend pas de quoi il parle. On peut deviner l'intention initiale du billet (ne forcez pas sur les effets les kids) mais c’est entièrement noyé dans un délire embrumé où il se retrouve à énoncer ce qui est honnête ou ce qui ne l'est pas sur des bases totalement foireuses.
Marouflage, coussins prunes et dessus de lit taupe : le point déco
Si on fait abstraction de la pitoyable démonstration de Kévin, on comprend en lisant entre les lignes que beaucoup de gens aimeraient croire que le travail du DA et/ou du graphiste devrait se limiter à n'ajouter qu'une petite couche de peinture une fois que les "vrais designers honnêtes" (intégrateur, UX designer…) ont conçu le site.
Je sais que ça semble inconcevable pour certains, mais beaucoup de sites nécessitent une phase de conception d'image, avant même une conception fonctionnelle. Si vous travaillez pour une grande marque, il y a d'ailleurs de grandes chances que le gros du travail ait été effectué en amont et que l'on vous fournisse une plateforme de marque. Tout ça dépendra bien sûr de la cible du site, mais cette phase est rarement négligeable.
Petit apparté : À ceux qui disent "ma cible c'est le web", je leur conseillerai de vite prendre des cours du soir pour cesser de confondre cible et médium, et dans l'intervalle d'arrêter de raconter des conneries.
Du sens partout tout le temps
Il est donc de notre devoir en temps que DA, graphiste, webdesigner de trouver un concept qui ait du sens, afin que la cible se retrouve immédiatement dans un univers qui lui parle, et que les objectifs soient remplis. Ça n’empêche pas de coller en plus à une tendance éphémère pour que votre site soit quand même ancré dans son temps (ou au contraire de s'en affranchir pour jouer avec les codes).
Même si certaines personnes le nient de toutes leur force, le visuel est vecteur de sens. C'est le cas partout, mais bizarrement, sur internet, il faudrait que cette règle n'ait pas cours. Un jour, un groupe d'intégrateurs a décidé que sur le web, le visuel ne devait rien transmettre. Hop comme ça, d'un coup, tirant ainsi un trait sur des millénaires d'histoire.
Je me suis toujours demandé pourquoi. Pourquoi, au nom de quoi, SUR INTERNET, le visuel ne DEVAIT PAS être vecteur de sens ? Parce qu'il y a des aveugles et des déficients visuels ? Cet argument me semble léger.
L'être humain est conditionné par ce qu'il voit, le visuel transmet de nombreuses informations, là où il faudrait des centaines de lignes de textes pour transmettre la même chose. Il y a une part de ressenti énorme liée au visuel. Il est très simple de le démontrer avec l'effet koulechov : 3 images identiques prennent 3 significations différentes selon leur contexte. Et, ne vous en déplaise c’est aussi le cas sur internet qui n'est pas épargné par ce phénomène.
Dans ces conditions, j'ai beaucoup de mal à comprendre l'objectif d'un "design 100% honnête" et cet acharnement à dépouiller les sites internet de tout ce qui pourrait faire leur particularité. Qu'est-ce qu'on gagnerait à ne plus savoir si on est sur le site de la boucherie Sanzot ou sur le site du parfumeur Kenzo ? Qu'est-ce qu'on gagnerait à avoir des sites froids qui ne transmettent rien ?
Je ne dis pas que le dépouillement d'un site ne transmet rien, au contraire, il transmet une certaine information, mais pourquoi la généraliser, étant donné que tous les sites ne renvoient pas le même message ?
Au passage, sur le mythe du "fond totalement séparé de la forme" sur internet, j'aimerai bien savoir combien de personne ont fait une refonte drastique ou un repositionnement de leur site en touchant uniquement les CSS. Si on veut transmettre un message différent, de nombreuses choses doivent être réorganisées, et pas seulement "la couche de peinture".
Oui mais y a des sites super moches qui fonctionnent, c’est bien la preuve que ta déco elle ne sert à rien tocard !
Je sais qu'à chaque fois que j'aborde ce sujet, on me parle de "sites moches qui marchent très bien". Des sites genre Craiglist, Amazon, Le Bon Coin, Wikipédia etc… Déjà, ma première réflexion est : comment pouvez-vous affirmer qu'ils ne "marcheraient" pas mieux si ils étaient designés autrement ? Ensuite, l'erreur commune est de partir du postulat que ces sites n'ont "pas de design", alors qu'ils n'ont juste pas de décoration (et encore c’est discutable). Enfin, moche ou pas, ils renvoient une image, qui apparemment est efficace. Le visuel joue donc bien son rôle.
Quand on va sur le bon coin, il est clair qu'on va y trouver des objets pas chers, et faire un design orné de cuir matelassé ferait surement perdre des visiteurs. Mais ça n’est pas la preuve que du cuir matelassé sur un autre site n'aurait pas au contraire pour effet de faire gagner des visiteurs.
Il faut également bien comprendre que tous les sites n'ont pas pour objectif de transformer/performer à tout prix. Certains ne sont là que pour assurer un rôle de transmission d'image de marque, et ça peut passer par une interface un peu déroutante. Je sais que cet état des choses est une hérésie pour certains, qui pensent qu'un bon site est un site flat avec pas plus de 2 clics entre la home et le paiement en ligne, et pourtant des tests ont par exemple prouvé qu'un tunnel d'achat avec un grand nombre d'étapes augmentait la transformation d'achat pour des produits chers.
Hé oui, l'être humain n’est pas toujours rationnel, et il y a une très grosse part de "ça dépend" qui entre en jeu, n'en déplaise aux acharnés du "vrai web comme on doit le faire".
Notre travail de webdesigner est d'être malhonnête
Tout simplement parce qu'un design honnête ne veut strictement rien dire. Il est de notre devoir de transmettre un message à la cible visée, de guider les gens vers les objectifs définis avec autant d'artifices que nécessaire. Nous devons sans cesse inventer des abstractions et des astuces graphiques qui facilitent la vie des utilisateurs. Parfois ça va être en reproduisant des éléments palpables (skeumorphisme) parfois au contraire en simplifiant une interface au maximum. EN FAIT, ÇA DÉPEND (de la cible, de l'objectif, du périphérique…).
Voilà pourquoi il est périlleux de définir ce qu'est le web honnête et ce qui ne l'est pas, et ça ne m'étonnerait pas de lire dans quelques mois un article sur ALA qui explique que tous les sites se ressemblent, et qu'il est préférable pour l'utilisateur de designer tous les sites sur une base de chromes et de rivets, comme nous l'apprend la glorieuse école de L'art Déco (ou, plus sérieusement, basés sur de l'image animée style vidéo/gif).
On voit déjà quelques designs "flat" se parer d’éléments isométriques, de petites ombres et d'autre subterfuges pour gagner en relief et se distinguer. Ça ne m'étonnerai pas qu'à la fin de ce cycle, on voit renaître des arobases qui tournent en 3D dans les formulaires de contact.
Au lieu d'essayer de définir ce qui est honnête et ce qui ne l'est pas, Marchons en bonne intelligence pour faire des sites de qualité, chacun apportant son expertise que ce soit en UX, design ou code.
1 De lordfpx - 07/04/2013, 17:14
Très bonne analyse d'un article qui m'a sidéré. Il faut arrêter avec la dictature de la tendance. La tendance fait partie des inspirations utiles et nécessaires, elle permet de coller à une époque, à des habitudes visuelles, mais elle ne doit pas dicter notre travail.
2 De agou - 07/04/2013, 17:46
Amen. Pas grand chose à rajouter si ce n'est que, même si je trouve normal et disons-le honnête que nos métiers se remettent en question selon certains arguments (comme il a du y avoir des abus à une certaine époque), autant que l'on soit tous les 4 matins à se défendre de ne pas être des artistes, des saltimbanques ou des gribouilleurs incompétents commence à me courrir sur le ciboulot et me fait dire que je devrais, peut-être, passer un ou deux billets d'humeur sur ce thème. En attendant merci pour ce billet qui ré-équilibre les points de vue.
3 De Antoine - 07/04/2013, 18:15
"Je me suis toujours demandé pourquoi. Pourquoi, au nom de quoi, SUR INTERNET, le visuel ne DEVAIT PAS être vecteur de sens ? Parce qu’il y a des aveugles et des déficients visuels ? Cet argument me semble léger."
Au nom de rien. C'est stupide. Ce n'est d'ailleurs pas ce que dit l'accessibilité. Elle ne dit pas "Le visuel ne doit pas être porteur de sens", elle dit "Le visuel ne doit pas être *le seul* porteur de sens, et des alternatives adaptées doivent être fournies"...
4 De Agnès - 07/04/2013, 18:54
En bonne technicienne, il m'arrive souvent de grincer des dents en lisant tes billets. Pour une fois, je suis d'accord avec toi.
Pour moi, tout l'intérêt de l'intégration HTML/CSS, c'est la triche. Ça a toujours été la triche. L'image du ciment modelé en pierre de taille, c'est justement la partie fun de l'intégration. Trouver comment décorer les murs de briques avec juste du ciment, ou juste des morceaux de pierres de taille, parce que les pierres de taille en entier seraient trop lourdes à charger, ou parce que la structure de base c'est de toute façon un mur de briques, c'est le boulot de l'intégrateur. Ce n'est pas de la malhonnêteté, c'est de l'astuce.
5 De Eric - 07/04/2013, 20:28
> Ses critères sont assez spécifiques et totalement arbitraires.
Euh, c'est *toi* qui reproche aux gens de publier des avis tranchés et arbitraires ?
Le gars a une opinion, il en parle, il la publie, les gens peuvent commenter, discuter, débattre. D'ailleurs tu le fais très bien.
Je te trouve même encore plus tranché que lui à qualifier son approche d'arnaque intellectuelle. Et si nous admettions et respections les approches respectives de chacun ? Dans l'art c'est un peu le minimum.
> avec dans les commentaires des gens qui adhèrent à fond.
Si je jouais l'avocat du diable je me demanderai si ce n'est pas ça qui te gêne : Que les gens adhèrent alors que tu as un avis différent. Mais ce serait provoquer et je ne ferai jamais ça de mon vivant (ou alors pas officiellement
J'y lis une opinion sur comment approcher le design. Tu y lis que le design ne sert à rien et que du coup il suffit de ne rien faire pour que ce soit le graal. À mon avis c'est toi qui interprète plus loin que l'auteur initial.
Le minimalisme est un courant fort en ce moment. On peut aimer ou non, adhérer ou non. Mais personne d'expert n' à ma connaissance voué aux nues le fait de laisser ce design minimaliste à quelqu'un qui pose simplement quelques carrés et dit "c'est OK". Faire minimal n'empêche pas de penser au pourquoi, comment, de penser ergonomie, etc. J'ai même quasiment toujours entendu dire (avant que ça ne devienne la mode) que faire simple et minimal était globalement bien plus difficile, et qu'ajouter des éléments était souvent plus facile (ce qui ne porte aucun jugement de valeur, le facile n'étant pas "mauvais" par essence, de même que le complexe n'est pas forcément "bon" non plus).
À le lire et à te lire, j'ai l'impression que tu réponds hors sujet. Que tu crois qu'on veut te retirer ton métier ou considérer qu'il n'a aucune valeur, alors que l'auteur parle uniquement de comment approcher la création. Il ne remet pas en cause la nécessité de travailler avec des gens spécifiques pour ça ou leur valeur ajoutée. J'y vois même le contraire.
6 De Blockdesigner - 07/04/2013, 20:32
Ce qui compte au final c'est le résultat, décoration, ombrage, tendance ou pas, une bonne ergonomie est justifiée par un design réfléchit en conséquence, pour ma part c'est la base.
Les tendances ou toutes sortes de styles sont plutôt une marque de fabrique ou servent à se démarquer des autres, exemple: le skeuomorphic design qui a été largement utilisé par Apple détrôner par le Flat design avec l’arrivée de Windows 8.
Ce Kevin Goldman cherche à faire parler de lui et ça a réussi ... appuyé par cette tendance qui existe depuis un certaine et qui fait surface, le flat design, il n'a donc rien inventé et il sera comme cette tendance passager.
7 De Zetura - 07/04/2013, 20:52
Tout à fait d'accord avec vos propos
Je lis justement actuellement "Design émotionnel" (A book apart) qui parle de l'importance du design et de toucher l'utilisateur. Il y a dans ce livre un super passage concernant les gens qui disent "ouai mais si c'est super fonctionnel, on s'en fout du design !".
L'auteur répond facilement à ceci en proposant à ces personnes d'aller à un entretien d'embauche en pyjama au lieu d'être en costard. Réussiront-ils à être embaucher même en ayant les meilleures compétences du monde ? C'est pour ça qu'on les embauche au départ :).
Voilà, réplique à retenir ! :D
8 De ototoi - 07/04/2013, 20:59
c'est vrai que cette idée de couche décorative honnête est très déplaisante, et il me semble que la chaise de Eames ne l'illustre pas du tout !
contente de lire que je n'ai pas été la seule à trouver cette conférence à Paris Web sur le Bauhaus complètement réductrice, à la limite du contresens
ceci dit, la comparaison du web avec l'architecture serait pertinente, si on réfléchissait vraiment en termes d'espace et de circulation
et avec le mouvement Bauhaus en particulier « Le but de toute activité plastique est la construction ! […] Voulons, concevons et créons ensemble la nouvelle construction de l’avenir, qui embrassera tout en une seule forme : architecture, art plastique et peinture […] »
ça rejoint ce que tu dis sur le fait de trouver un concept graphique qui porte le sens, et quand je lis ces phrases j'imagine une équipe d'artisans du web travaillant en agile pour construire un site où la forme porte la fonction...
9 De Roy - 07/04/2013, 21:21
La seule vraie façon de rester vrai serait de faire du html pur et de ne pas intégrer de css, que ce soit en stylesheet ou directement dans le code. :D
10 De RomSoul - 07/04/2013, 21:41
Voilà du bon sens ! Bravo pour cette réponse structurée à l'article de Kevin G, qui m'a laissé totalement abasourdi.
Son papier est au mieux un égarement passager, une envolée lyrique, digne d'un Karl Lagerfeld s'enthousiasmant au-delà du raisonnable pour une mode passagère ( sur laquelle il crachera la saison suivante);
...Au pire une profession de foi d'un extrémiste technologique en devenir, qui ne va plus tarder à ne proposer à ses clients des sites sans couleurs (c'est pour les tricheurs), sans textures (vade retro), sans icones (c'est pour les gosses), sans CSS ?!? ...Quand il aura à ce stade fait couler son dernier client, souhaitons-lui de changer son fusil d'épaule !
Je préfère à ce discours de moine masochiste le vent de liberté et de créativité qui souffle dans le présent article, encore merci !
11 De Cabaroc - 07/04/2013, 21:54
Je pense que le problème des gens qui défendent la théorie du web "honnête", c’est qu’ils accordent un peu trop d'importance au web en le prenant comme une fin en soi.
Le web n'est qu'un moyen, un outil. Sans utilisateurs, le web n'a aucun sens. La théorie du web honnête nie l'utilisateur, comme si le web n'était fait que pour les développeurs et les intégrateurs qui prennent du plaisir à contempler un joli code en niant complètement la fonction. L'utilisateur s'en balance d'un joli code, ça doit rester invisible pour lui, il demande juste d'avoir accès à un contenu intelligible, et c'est impossible un monde numérique qui sépare la forme de la fonction.
Car l’homme à besoin pour utiliser un objet d'un rapport émotionnel avec lui.
Le design c'est justement le fait de créer une interaction émotionnelle entre un objet et un humain. La machine n'a pas besoin de design pour agir, car elle est dénuée d'émotion. Il ne faut pas confondre avec de la déco. La déco c'est de l'esthétique qui n'apporte rien à la fonction.
12 De Julien - 07/04/2013, 22:34
@Eric :
> Euh, c'est *toi* qui reproche aux gens de publier des avis tranchés et arbitraires ?
> Le gars a une opinion, il en parle, il la publie, les gens peuvent commenter, discuter, débattre. D'ailleurs tu le fais très bien.
C'est pas son avis que je trouve arbitraire (forcement, il l'est, comme tout le monde) mais ses critères qui disent ce qui est ou ce qui n'ets pas honnête.
> Je te trouve même encore plus tranché que lui à qualifier son approche d'arnaque intellectuelle. Et si nous admettions et respections les approches respectives de chacun ? Dans l'art c'est un peu le minimum.
L'arnaque intellectuelle n’est pas son avis, mais l'utilisation d'un mouvement qui n'a rien à voir pour le justifier.
> Si je jouais l'avocat du diable je me demanderai si ce n'est pas ça qui te gêne : Que les gens adhèrent alors que tu as un avis différent.
Ça me gène que les gens adhèrent en masse au fait de dire que #FF000 est plus honnête que qu'un dégradé #000 -> #FFF. Ils adhèrent sans comprendre.
> J'y lis une opinion sur comment approcher le design. Tu y lis que le design ne sert à rien et que du coup il suffit de ne rien faire pour que ce soit le graal. À mon avis c'est toi qui interprète plus loin que l'auteur initial.
Pour le reste de la tirade sur le minimalisme, je suis assez pro minimalisme, et pas trop fan du skeumorphisme, donc je sais tout ça (plus facile d'ajouter que de retirer etc.) Le truc, c’est que si je fais du minimalisme, c'est dans un but précis, pour une cible et un objectif, et ça transmet quand même un message (le message "regardez comme c’est simple" par ex). Mais je ne vais pas pour autant dire que les autres designs sont malhonnêtes, ou commencer à établir une hiérarchie entre eux. Chaque design est adapté à chaque utilisateur/objectif.
Et tout ça n'a rien à voir avec l'art (qui n'a pas d'imperatifs et d'objectifs).
13 De Blockdesigner - 07/04/2013, 22:59
Là où il y a une recherche esthétique il y a de l'art et le minimalisme est une tendance artistique, utilisée d'une autre manière et adapter pour le web mais elle existe depuis un certain temps déjà. L'art peut prendre pas mal de forme, ici il est au service de l'utilisateur, il rajoute une plus valus ,seulement on perd souvent de vue son objectif qui est avant tout séduire l'internaute et venir en aide à l'ergonomie que ce soit juste une couleur ou un ombrage qui permet de mettre en évidence certains éléments pour que notre visiteur prenne ces marques rapidement, dire que ça n'a rien à voir avec l'art je ne suis pas d'accord, il y a des codes aussi dans l'art ainsi qu'une mise en forme à respecter tout autant que dans la photographie c'est juste le support qui change.
14 De Eric - 07/04/2013, 23:06
Nous sommes bien d'accord dans ton dernier paragraphe. L'important est de trouver le sens. S'il pense qu'on le trouve mieux en réduisant au maximum, ça ne me choque pas (je ne me sens pas de discuter si c'est une bonne idée ou pas, juste que ça se défend). C'est essentiellement ce que j'ai compris de son article, et n'y voyais nullement l'opposition technique/graphique que vous semblez y voir.
Note : Savoir si c'est de l'art ou pas on risque d'y passer longtemps, je te propose de réserver ça à un vendredi en continuant avec la définition de http://www.cnrtl.fr/definition/art : "Ensemble de moyens, de procédés conscients par lesquels l'homme tend à une certaine fin, *cherche à atteindre un certain résultat*", mais j'avoue que là je trolle un peu
15 De Stéphane Deschamps - 07/04/2013, 23:18
Cela dit si tu pouvais virer les petits zigouigouis en décoration derrière les commentaires qui nous empêchent de lire vos débats aussi sûrement qu'une taille 7 dans un contrat de 24 pages, je viendrais en discuter bien volontiers.
(Trolldi !)
16 De pixeline - 07/04/2013, 23:27
La grosse erreur est d'associer "design" et "honnêteté". Cela n'a rien à voir. L'un est une création méthodique, l'autre est un jugement de valeur.
Ou alors, du design malhonnête ce sont les règles de confidentialité et autres EULA de Facebook (14 pages imprimées https://www.facebook.com/legal/term... ) ou le site de Ryanair qui crée la confusion et encourage le comportement erratique - sachant que ses utilisateurs sont prêts à tout pour "partir à Barcelone pour 50 cents"). that's Evil Design.
17 De Julien - 08/04/2013, 00:00
@Eric @blockdesigner : ça n'a pas "rien à voir avec l'art" mais c’est de l'art appliqué et non de l'art tout court. Si c'était de l'art, on pourrait faire ce qu'on voudrait sans se soucier des utilisateurs, qui seraient libre d'adhérer ou pas à la démarche. Il y a des sites internet qui sont de l'art d'ailleurs (mouvement webart) l'un n’empêche pas l'autre)
@Stéphane : Tu peux mettre ce site dans un pocket, ou utiliser readability, ou le lire dans un RSS. Tu peux même zommer 123 fois si ça te fait plaisir, ou changer la CSS à la volée. Continue à faire le malin, et j'encapsule tout dans du flash, et les zigouigouis derrière JE LES FAIS BOUGER. (avec par intermittence des flash de #FF0000 bien honnêtes) :BATTE:
18 De empreintes - 08/04/2013, 00:38
la totalité du mouvement pictural depuis Lascaux est malhonnêtement ! brûlons tout et retournons dans les bois !
Je pense que l'article de base était là, effectivement pour dire évitons la mode "lens flare" de photoshop. Ce genre de discours m'a fait penser au tableau de Magritte : "La Trahison des images" => http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Tra...
19 De f3dsign - 08/04/2013, 01:38
Je n'ai pas lu ce fameux article, mais la critique que vous en faites est suffisamment explicite pour comprendre à quel point il a pu vous perturber.
Le résumé que vous en faites au début m'a obligatoirement ramené à mon expérience personnelle dans le domaine. Ayant suivi une formation en arts plastiques, j'ai été baigné dans les cours d'histoire de l'art où on nous explique le roulement des tendances au fil des ages. J'ai ensuite été formé au multimédia, à la communication visuelle et à tout ce qui en découle, et la première chose qu'on apprend des sites web, c'est que le visiteur, dans sa soif de navigation, ne se donne pas la peine de s'arrêter sur un site si celui-ci ne suscite pas immédiatement de l'intérêt et que cet intérêt immédiat est en grande partie suscité par l'aspect graphique du site.
La tendance minimaliste fait en effet beaucoup d'émules mais il est inconcevable de penser qu'un site web, partie intégrante de l'identité graphique d'une entité, que ce soit une entreprise, une personne, une asso, etc, puisse se passer d'éléments graphiques.Il parait aujourd'hui encore difficile de recréer de toutes pièces le logo, figure de proue de l'identité graphique, avec seulement du code même si ce dernier permet de faire de plus en plus de chose sans passer par la création et la découpe d'images (fond dégradés, ombres portées justement citées...).
Evidemment que cet aspect graphique ne doit pas empiéter sur la navigabilité ou l'utilisabilité du produit, au contraire, son but essentiel est de mettre en avant cette utilisabilité, de la souligner. Le rôle du designer est justement de faire cohabiter esthétisme et fonctionnalité.
La réelle imposture serait de se prétendre designer sans avoir de réel sens esthétique, sans être au courant des tendances et des ergonomies des outils sur lesquels on travaille. Comme il a été effectivement souligné dans certains commentaires, le designer doit s'inspirer des tendances, je rajouterais de TOUTES les tendances. Il est important de se dire plutôt de telle ou telle tendance, car c'est elle qui est la base de l'identité graphique du designer (et c'est important d'en avoir une pour être reconnu et différencié) mais il est primordiale de ne pas se fermer aux autres tendances car les clients ont des goûts, des envies et des idées différentes.
Seule les questions d'esthétisme et d'ergonomie sont discutables, à mon sens, quand on parle design, les goûts et les couleurs ne se discutent pas et il peut arriver que l'on fasse un projet que l'on aime pas point de vue couleurs utilisées, point de vue arrondis des angles qu'on aurait bien atténués ou augmentés. Il ne s'agira pas de malhonnêteté de continuer à travailler sur un tel projet, simplement de goûts divergents. La malhonnêteté du designer intervient quand il sait pertinemment que le projet sur lequel il travail n'est pas esthétique ou ergonomique. C'est aussi ce qu'on appelle la conscience professionnelle. Malheureusement, le client étant souvent roi et ayant rarement le sens de l'esthétisme, l’honnêteté du designer est souvent mise à rude épreuve.
La personne qui suit aveuglément une tendance et une seule saura se faire un chemin, l'espace d'un instant, mais une fois cette tendance passée de mode, il se retrouvera dans une impasse car il se sera fermé aux autres tendances... les tendances évolues, tout comme la technologie, et si le développeur ne se mettait pas à jour sur l'avancé de sa technologie, il serait vite remercié. Le graphiste fonctionne de la même manière à la différence que sa technologie à lui, c'est l'esthétisme et ses outils les formes et les couleurs.
Je ne permet pas, au travers de ce commentaire, de juger l'article dont vous parlez puisque je ne l'ai pas vu. Je tenais simplement à apporter mon avis personnel sur vos remarques en tant qu'éléments à part entière en essayant de souligner ce qui me parait essentiel dans le rôle du graphiste. Ce n'est bien entendu qu'un avis personnel basé sur mon expérience et en aucun cas un jugement sur les avis opposés.
20 De Ced - 08/04/2013, 10:21
Je connais plein de designer malhonnêtes. Ils ne sont pas vraiment doués, alors ils tapent une grande photo en background et tout le monde dit "waw!". Tu retires la photo et il ne reste rien…
21 De Daniel - 08/04/2013, 10:33
Je trouve cela malhonnête d'utiliser l'image préhistorique et caverneuse de la Dordogne pour ridiculiser le pauvre Mr Goldman.
Daniel, de Bergerac.
:VIEUX:
22 De STPo - 08/04/2013, 10:59
Rien à ajouter, si ce n’est que je suis toujours atterré (et attristé) par ces prophètes prétendant détenir la vérité vraie de ce que devrait être un web pur, ça me rappelle les heures les plus sombres du Point Godwin. Les standards, les normes, les statistiques, tout ça c'est très bien et c'est très utile, mais le web c’est aussi un formidable terrain d'exploration et d'expérimentation pour amateurs comme pour professionnels, et c'est ce qui fait que c'est aussi chouette et aussi riche.
J’ajoute que la phrase « c’est malhonnête » devient officiellement mon meme 2013 sur IM et Twitter.
(maintenant, rends-moi ma blague sur la typo en plomb)
23 De Laurent - 08/04/2013, 11:04
Encore un bel article auquel j'adhère, je sais pas vers où on va mais il faut pas se laisser faire par des articles sur des sites de "référence".
J'espère bien que le flat va arrêter d'émulsionner les gens sur l’inintérêt d'un graphiste. Il ne faut pas oublier que le dev, même si il peut faire des interfaces en flat (comme avant en fait mais là c'est tendance), n'a toujours pas de gout graphique, aux conférences Microsoft auxquelles j'ai assisté ils disaient "Messieurs les développeurs, adoptez un graphiste et laissez le faire son boulot"
Pour moi design (web ou pas) est de l'art et il n'y a pas de règle en art, mais des principes, que l'on respecte ou pas, si on veut faire partie d'une "école". Il faut arrêter de dire ceci c'est bien ou mal et laisser les gens faire, la critique est facile et vous connaissez la suite.
24 De Stéphane Deschamps - 08/04/2013, 11:24
> Continue à faire le malin, et j'encapsule tout dans du flash, et les zigouigouis derrière JE LES FAIS BOUGER. (avec par intermittence des flash de #FF0000 bien honnêtes)
You fight mean
25 De tetue - 08/04/2013, 11:27
Chacun se plaint des œillères de l'autre en rajustant les siennes, mais quand est-ce qu'on bosse ensemble ? qu'on réfléchit le Web ensemble, de façon constructive, inovante ? J'en ai un peu marre de la récurrence de ce dialogue de sourds où chacun campe sur ses positions, invoquant qui la nécessité technique, qui l'Art (ah l'Art !)…
26 De Turbolax - 08/04/2013, 11:58
Salut,
Excellentes réactions, et bonne approche, j'adore quand ça se rentre dedans.
Je pense que la question est sur la notion même "d'honnêteté artistique" (si on peut définir le sujet ainsi hein), le mec se plante carrément, on est d'accord.
Pourvu que l'expérience soit bonne, je comprends pas pourquoi on taxe d'imposture la manière de créer.
Le webdesign n'étant pas pour moi un art premier, (même si ça fait partie de mon taff) je pense que cette personne peut aller se faire voir direct à partir de ce postulat.
Ceux qui permettront d'élever la discipline" au rang d'art premier pourront se permettre de l'ouvrir, mais là c'est n'importe quoi.
27 De Olivier G. - 09/04/2013, 21:08
Je ne pense pas que les sites que l'on peux réaliser pour des clients peuvent être qualifiés d'œuvres d'art. Ils répondent bien souvent à un objectif qui n'a rien d'artistique. Peu importe le webdesign, c'est l'efficacité qui prime.
28 De Julien - 09/04/2013, 22:31
Donc peut n'impotepas le design
Il faut juste qu'il soit efficace vis-à-vis des objectifs énoncés.
29 De Kévin.R - 11/04/2013, 00:08
Je pense que le propos de l'article original était plus à prendre d'un point de vue du processus de création, de dire que Photoshop & co sont obsolètes en matière de Web Design (Adobe eux-même le disent) et qu'il est temps de trouver de nouveaux outils plus adaptés (de type Edge Reflow ?). Et ça je ne pense pas que ça soit un phénomène de tendance contrairement au Flat Design. Ce que je retiens de l'article : "Designer and developer workflow is more collaborative because both use the same tools."
30 De sno - 15/04/2013, 21:00
"Qu’est-ce qu’on gagnerait à ne plus savoir si on est sur le site de la boucherie Sanzot ou sur le site du parfumeur Kenzo ? Qu’est-ce qu’on gagnerait à avoir des sites froids qui ne transmettent rien ?"
C'est simple : "les graphistes" de pacotilles qui ne savent justement pas créer de design différents pour un site de parfum ou de boucherie ont du coup une solution adaptée à tous leurs clients ...
Triste ...
31 De Agathe - 06/08/2013, 14:21
MEEEERCI !
32 De Hicham - 04/12/2013, 17:09
Salut à tous, je ne suis pas graphiste mais musicien donc je vais peut-être donner l'impression de ne pas savoir de quoi je parle, mais c'e-st pas grave ! Le flat design est intéressant au même titre que d'autres styles, et je pense que le graphiste a une place prédominante dans la conception du web, tout comme dans la conception d'autres supports. De même qu'en musique, les silences sont aussi importants que les notes, que le graphiste fasse du vide ou non, l'oeuvre, puisque l'on parle d'un art, est ce qui compte le plus.
Et finalement, le plus important est que le graphiste et son client soient content du résultat final, non ?
33 De dbdesign - 03/11/2014, 21:10
Et pourquoi pas si on en croit cet article revenir en arriere avec un style sovietique dans les architectures et des sites web en xhtml des années 90 :VIEUX:
34 De Loïc Tortelier - 02/12/2015, 09:46
Article très intéressant sur des points de vues divergents qui amènent a des conclusions divergentes, se qui est plutôt naturel. Je reste de ton avis.
Déjà prenons le contexte de chacun des concepteurs web.
- Certains sont plutôt orienté sur la partie développement, d'autres graphiques. - Certains ont des budgets incroyables, d'autres doivent faire avec leur b... et leur couteau.
- Tous sont influencés par leur culture et mode de vie.
Nous avons donc tous plus ou moins de divergences qui font de nous se que l'on est et se que l'on fait. Il est intéressant d'en prendre conscience, pour remettre en question d'autres points de vue et le sien sur certains projets. A mon sens, cela aide à répondre à une demande de design de la façon plus pertinente en fonction des problématiques de chaque projet.
L'idée que je me fait du design en reprenant le sens premier. C'est d'arriver à allier l'esthétique, le fonctionnel en fonction de la société qui va l'utiliser, le voir, etc... Je rajouterai pour le designer quand fonction de son porteur de projet, le design vise aussi les objectifs à atteindre de mieux possible en fonction du contexte et des contraintes (budget, temps de travail, moyens techniques, conditions, environnement, etc...) pour obtenir un résultat attendu.
Ensuite flat, pas flat, avec ombre s'en ombres, avec des images chargées en background ou générer via css, avec des optimisations graphiques, développement, etc... Tous cela dépendra de la demande, du contexte et des contraintes. A nous de proposer des solutions pertinentes et de glisser nos points de vues quand c'est possible pour améliorer l'ensemble selon notre vision contextuelle. Mais vouloir imposer une normes dans le visuel ( plat ou trop chargé ) c'est imposer un monde impersonnel, sans nouveautés, sans idées, sans saveur, sans sens. Personnellement si je devais toujours faire ça j'aurais l'impression d'être malhonnête avec moi-même.
A chacun son monde ce n'est pas le mien.
Bien que parfois toujours à causes des contraintes, pas trop de choix possibles ! Rien ne nous empêche de glisser notre vision tant que le client l'accepte car il a compris notre point de vue et nos arguments ou ne le remarque même pas tellement c'est subtile ou technique, héhéhé.
Voilà en bref mon point de vue sur ton article et l'article traité.