Les salariat déguisé, les grandes lignes
Je ne suis pas expert URSSAF, donc ne vous attendez pas à une définition exhaustive. Voici du moins quelques critères qui vous permettrons de définir ce qu’est le salariat déguisés :
- Vous avez un statut d’indépendant (MDA, AGESSA, auto-entrepreneur)
- Vous parlez machinalement de “votre patron” ou “votre employeur” au lieu de dire “votre client”
- Vous êtes dans une situation ou “votre employeur” vous “impose” une situation (en gros il y’a un lien de subordination entre vous)
- Vous touchez un salaire que vous pensez “supérieur au marché” sans toutefois qu’il atteigne plus du double du salaire du marché (typiquement entre 1500 et 2000€)
- Vous vous êtes mis en indépendant car vous ne trouviez pas d’embauche salariée
- Vous vous êtes mis en indépendant à la demande de votre ancien ou futur employeur “comme ça il peut vous embaucher et vous toucherez un plus gros salaire, c’est du win/win”
- Vous n’avez qu’un ou deux clients
///Update du 23/11/2010, une liste de critères à vérifier fournie par l’APCE.-20101115-Nouvt-Auto-entrepr-Lien1]
Dans un intéressant PDF datant de 2008, la chambre de commerce et d’industrie d’Alsace définit le salariat déguisé comme il suit :
Il est fréquent qu’une entreprise propose des services en sous-traitance à des personnes qui, pour pouvoir répondre à cette offre, doivent créer leur propre structure en s’immatriculant au registre du commerce et des sociétés, au registre des entreprises de la Chambre de Métiers, au registre des agents commerciaux ou à l’URSSAF.
Cette relation de travail peut être intéressante pour les deux parties en présence : l’entreprise donneur d’ouvrage fait l’économie du coût et de la gestion d’une embauche et la relation professionnelle s’inscrit dans le cadre d’un contrat d’entreprise ou d’un contrat de mandat non soumis au droit du travail. Quant au créateur d’entreprise, il peut travailler pour son propre compte, tout en s’assurant un chiffre d’affaires apporté par le donneur d’ouvrage.
Toutefois, cette relation professionnelle n’est valable que si elle n’a pas été établie dans le seul but de déguiser un contrat de travail en travail indépendant, au détriment du «salarié ».
Aussi, les personnes qui envisagent de travailler ensemble dans le cadre de relations «d’entreprise à entreprise », doivent connaître les limites juridiques de cette relation et prendre conscience des conséquences qui peuvent en découler.
La CCI d’alsace dégage 2 critères.
- Juridique d’abord :
les professionnels (sous-traitants ou prestataires), immatriculés au registre du commerce et des sociétés, au répertoire des métiers, au registre spécial des agents commerciaux ou auprès de l’URSSAF bénéficient d’une présomption d’indépendance. Toutefois, ils pourront voir leur statut de non « salariés » requalifié en activité salariale, si l’existence d’un contrat de travail est reconnue. Ceci est le cas si l’intéressé fournit sa prestation en étant subordonné juridiquement au maître d’ouvrage, à l’instar d’un salarié.
Qu’entend-on par subordination juridique ? Dans le silence de la loi, la jurisprudence a caractérisé le lien de subordination par l’exécution d’un travail sous l’autorité d’un employeur qui a pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné. Le travail au sein d’un service organisé peut en outre constituer un indice du lien de subordination lorsque l’employeur détermine unilatéralement les conditions d’exécution du travail.
- Puis économique
L’entreprise qui est en relations d’affaires avec un seul donneur d’ouvrage se trouve dans une situation particulièrement vulnérable de dépendance économique. Couramment, le prestataire doit se tenir à la disposition du donneur d’ouvrage, son chiffre d’affaires ne dépend que de ce dernier, et le développement d’une clientèle propre est difficile, voire impossible en cas d’exclusivité.
Je vous conseille de lire le PDF en entier, Si certains de ces critères vous concernent, commencez à vous poser des questions.
Les cas courants de salariat déguisé
La forme la plus courante du salariat déguisé dans le graphisme est la soi disant “impossibilité d’embaucher” de la part d’une boite, ou alors la nécessite pour la boite de “faire des économies sans léser le graphiste”.
Souvent, ces “solutions” sont présentées à des personnes naïves qui n’ont aucune expérience dans le domaine de l’activité d’indépendant, et donc sont plus enclines à tomber dans des pièges pourtant évident, car leur mode de réflexion est basé sur le salariat.
D’ailleurs, le salariat dissimulé est vécu comme une aubaine pour le “salarié” qui va se voiler la face un maximum sur sa situation et sa précarité, dans une sorte de déni inexplicable. J’ai déjà vu des “salariés” s’exclamer “CHAMPAGNE, j’ai du boulot” au lieu de réfléchir 2 secondes à leur conditions d’embauche :WTF: . D’autres pensent juste que “travailler comme ça c’est mieux que de ne pas travailler du tout”. :TSS: (ça n’est pas la phrase en elle même qui me gène, mais son application, nous y reviendrons)
Bref, le terreau du salariat déguisé est la naïveté crasse des gens à qui on le propose. Croyez-vous vraiment que votre “employeur” vous propose cette solution pour vous faire plaisir ? vous ne vous dites pas que si c’est pour “faire des économies” qu’on vous enjoint à démissionner puis à retravailler comme avant mais en tant que prestataire c’est qu’il y a une arnaque quelque part ?
Si ça ne vous a pas effleuré l’esprit, passons à mon test préféré.
Pour en finir définitivement, prenez votre calculatrice, je ramasse dans 15 minutes
Comme d’habitude, j’aime bien soumettre des données évidentes au test imparable de la “calculatrice bonux” (test appelé comme ça car une simple calculatrice trouvée dans votre paquet de lessive permet de s’éviter bien des ennuis)
Souvent, les graphistes touchés par ce problème sont ceux qui ont une vision très partiale du marché. Par exemple ils sont sûrs que le marché “est bouché” et qu’il “ne trouverons pas mieux que le smic si par miracle ils trouvent” (ne vous inquiétez pas, ça se soigne)
Du coup, quand leur ex-patron qui ne les a pas augmenté depuis 3 ans leur propose 1500€ ou 1800€ à condition qu’ils démissionnent et se mettent en “prestataire indépendant” pour la boite, en leur assurant que rien de changera sauf qui’ls seront bien plus payés qu’avant, pensez qu’ils sautent sur l’occasion surtout que le différentiel de salaire visible est souvent de plusieurs centaines d’euros !! ou encore, quand cette boite est intéressée par leur profil mais ne peut pas les embaucher et leurs proposent de devenir “associé indépendant” (sic) (je rappelle pour les étourdis = associés = qui possède des parts dans la boite, donc SURTOUT PAS indépendant, une fois le pompeux de la formule enlevée, on se rend compte de son ridicule) pour 1700€ par mois, ni une ni deux, on fonce, et CHAMPAGNE :COEUR: !!
Sauf…
…Qu’il faudrait peut être penser à ouvrir les yeux et à faire quelques calculs élémentaires.
Quand un patron vous verse un VRAI salaire de 1500€ net, vous bénéficiez de :
- 1500€ qui sont versés sur votre compte en banque, et en plus de cette somme…
- Vous cotisez à l’assurance chômage, ce qui vous permettra de survivre en cas de licenciement (licenciement qui donnera lieux à des indemnités)
- Vous cotisez et bénéficiez du régime de sécurité sociale des salariés, et donc vos jours de maladies vous sont payés, par exemple
- Vous cotisez pour votre retraite
- Vous pouvez bénéficier de RTT
- Vous bénéficiez peut être d’une mutuelle et du remboursement des frais de transport
- Vous avez des congés payés
- Vous avez droit à des congés payés spéciaux style enfant malade, mariage, décès etc…
- Selon la taille de votre entreprise vous avez un CE et des représentant du personnel
- Vous êtes couvert par le code du travail
- Vous êtes couvert par la convention collective de votre branche
- Vous pouvez exercer votre droit à la formation
- Vous pouvez demander des équivalences expérience/diplôme
- Avec un contrat de travail style CDI il est bien plus facile de louer ou d’acheter une habitation
- Bien sûr vous bénéficiez du matériel de l’entreprise pour travailler
Sur ce salaire, vous devrez payer :
- les impôts sur le revenu
Comme vous pouvez le constater, en plus de toucher une somme nette, vous avez une multitudes d’avantages qui sont peut être transparents pour vous, mais que votre patron et que la collectivité paye, jetez un d’ailleurs un œil sur votre salaire brut, et si vous le pouvez, jetez un œil sur votre salaire avant déduction des cotisations patronales.
Alors que quand un “patron” vous verse un des honoraires 1500€HT (attention, ne surtout pas confondre avec un salaire), vous bénéficiez de :
- 1500€ sur votre compte en banque
Sur ces honoraires vous devrez payer :
- La taxe professionnelle
- Les impôts des entreprises
- Les cotisations sociales de type URSSAF
- Éventuellement une assurance professionnelle
- Votre matériel (ordinateur, licences…)
- Vos transports pros
- Vos formations
- Et bien sûr si vous ne voulez pas être à la rue il vous faudra vous constituer de la trésorerie pour les périodes chômées, la retraite, les soins et votre mutuelle.
Sur cette somme de 1500€, votre “patron” qui n’en est pas un aura payé…1500€ déductible de ses charges, et cerise sr le gâteau il peux vous dégager quand bon lui semble, sans préavis. Sans compter que les 1500€ sont une moyenne, et que bien souvent il n y a ni devis signé, ni factures.
hop, test de la calculette :
En tant que salarié, par mois : 1500€ - impôts sur le revenu (en moyenne et selon la situation familiale environ 125€) soit 1375€ net + tous les avantages sus cités.
En tant que prestataire, par mois : 1500€HT - 20% d’impôt des entreprises - 18% au minimum de cotisations fiscales - 200€/an environ de taxe professionnelle - 500€ par an de matériel/licences (fourchette très basse) = 873€ et bien sûr aucun des avantages. Pire, vous devrez ôter de cette somme de quoi subvenir les jours chômés et mettre de coté pour votre retraite. :TSS:
Le piège c’est qu’en entreprise, les frais sont dilués sur l’année, et qu’il est donc difficile pour les personnes non-habituées de ramener ça sur un mois,comme bien souvent ces personne sont un conjoint ou une autre source de revenus, il leur est d’autant plus difficile de calculer le gain réel de leur entreprise, entrainant une grande précarité et une paupérisation accélérée au moment ou arrivent les appels de cotisation.
Ce que vous croyiez être l’affaire du siècle en étant payé en indépendant se transforme en cauchemar
Effectivement, si vous avez suivi le calcul précédent, vous toucherez 873€ par mois. Or en france le seuil de pauvreté est fixé par l’INSEE à un revenu mensuel de… 910€ par mois en 2007. Bravo, vous réussissez à travailler 8h par jour par un patron pour toucher moins que le seuil de pauvreté. Et en plus, on peut vous virer n’importe quand. Et je ne parle même pas de développer votre activité (huhu :tooh: )
- Question 1 : pourquoi s’entêter ?
- Question 2 : à quel moment vous avez pu croire que c’était l’affaire du siècle ?
- Question 3 : qu’est-ce que vous attendez pour demander un CDI ?
Heureusement, le salariat déguisé est loin d’être une fatalité… si vous y mettez du votre
Hé oui, car les prud’hommes sont très au courant de ce genre de cas. Vous avez d’ailleurs dû entendre parler de la dernière jurisprudence célèbre sur les salariats déguisé dans la télé-réalité. Donc pour un peu que vous vous bougiez et si la plupart des éléments sont rassemblés, il y’a de grande chance que votre salariat déguisé soit requalifié en contrat de travail.
la jurisprudence est constante, il serait idiot de passer à coté. Car la requalification entraine le paiement d’indemnité de licenciement, d’indemnité de rattrapage de salaire, de cotisation sociales, de cotisation pour l’assurance chômage ainsi que le paiement des divers avantages auxquels vous auriez eu droit en tant que salarié (congés payés etc…)
Comme vous le constater, il s’agit d’un problème pris très au sérieux, surtout depuis la recrudescence des salariats déguisés dus à l’auto-entreprenariat (tellement facile de se déclarer indépendant maintenant)
Voici un exemple émanant de la CCI d’alsace :
A titre d’exemple, on peut citer ce contrat de franchise qui a été requalifié en contrat de travail : une société d’acheminement a conclu des contrats de franchise avec quelques anciens salariés en vue de faire prendre en charge par ces derniers, devenus franchisés, des tournées de ramassage et de livraison de colis qu’ils effectuaient auparavant en qualité de salariés. Monsieur R., ancien salarié, a conclu un tel contrat de franchise et s’est inscrit à cet effet au registre du commerce.
Au bout d’une année, le franchiseur décide de remplacer M. R. dans le réseau. Ce dernier saisit alors la juridiction prud’homale afin d’obtenir la requalification de son contrat de franchise en contrat de travail. M. R. a obtenu gain de cause pour les raisons suivantes constatées par les juges : M. R. n’avait pas de relations contractuelles avec les expéditeurs, il transportait les objets qui lui étaient remis pour le compte de la seule société du franchiseur, il exerçait sa profession au moyen d’un véhicule agréé par elle, les répartitions d’objets se faisaient dans un local dont le franchiseur était locataire, aux conditions et prix fixés par lui.
Il ne tient qu’au personnes abusées de faire respecter leurs droits, hélas bien souvent les gens qui se sont fait couillonner de la sorte ne veulent plus en entendre parler, ne veulent engager aucune démarche, et partent sans demander leur reste, laissant alors là place au prochain pigeon prêt à travailler lui aussi pour un revenu mensuel inférieur au seuil de pauvreté.
Mes conseils pour éviter de se faire avoir
- Ne devenez jamais indépendant à la demande d’un “client”, oubliez vos réflexes de salariés, et surtout, surtout, NE CONFONDEZ JAMAIS HONORAIRES ET SALAIRE !!!
- VOUS êtes le patron, il ne doit exister aucun lien de subordination, aucune contrainte de la part de votre client.
- Faites un tour par ici si vous voulez voir comment fixer le prix d’une prestation en freelance
- Si vous désespérez d’être embauché, ne trouvez que des salaires équivalent au SMIC, que 1500€ net tient plus pour vous du rêve que de la fourchette basse du graphiste débutant, et que vous pensez que le secteur est bouché, allez faire un tour sur cette article explicatif
- Si vous recherchez d’autres infos sur le salariat déguisé et une explication synthétique, allez jeter un œil sur le kit de survie du père yamo.
Il faut comprendre que dans cette situation, le SEUL gagnant sera le patron qui vous aura fait croire qu’il s’agissait d’une bonne affaire pour vous, réussissant du même coup à vous rendre “licenciable” à l’envi tout en évitant de payer les charges qu’il doit à la collectivité.
1 De Un lecteur - 11/10/2009, 16:06
Bonjour,
Le projet de me mettre à mon propre compte m'a toujours intéressé.
Aussi, suite à cet écho (leçon : la prochaine fois, ne jamais trop parler de soi) et à la fin de mon contrat de travail, mon ex-employeur m'a suggéré de devenir auto-entrepreneur afin que nous puissions continuer notre collaboration (un bien grand (ou gros) mot :)).
Cependant, je n'ai pas précipité ma démarche. J'ai temporisé afin de bien peser le pour et le contre.
Il m'a demandé, peu de temps avant ma débauche, de faire une estimation de devis pour un éventuel travail.
Je le lui ai présenté et finalement je suis beaucoup trop chère pour lui
Pourtant, je n'ai pas surestimé le montant (entre 300 et 400€/jour) mais il est vrai que je n'étais pas trop chaud de travailler pour lui, du fait, justement, de ce rapport employeur-employé qui existait entre nous.
Cela dit, le travail qu'il me proposait ne rentrait pas totalement dans mes compétences et j'ai dû tenir compte de cette marge de temps (exécution plus longue et le non le temps d'apprentissage) alourdissant en conséquence le devis.
Bref, "notre collaboration est mort-né"
Et c'est sûrement mieux ainsi...
2 De Inkboy - 11/10/2009, 16:43
Hé bien effectivement il n y a pas de secret, pour une mission longue, rien n'est plus économique que d'embaucher quelqu'un. Faire appel à un prestataire extérieur requiert de payer sa marge, qui est le prix de sa souplesse. il est donc évident qu'un prestataire normal (comprendre "qui sait compter) sera bien moins avantageux qu'un employé.
C'est pour cela que la combinaison "prestataire qui confond honoraires et salaire" et "patron qui ne veut pas payer de charge" marche du feu de dieu.
Il y a une formule simple pour détecter l'arnaque : au dela d'un mois de boulot, il est généralement plus intéressant d'embaucher quelqu'un que de sous traiter. La seule raison de ne pas embaucher est la souplesse, le désir de ne pas gonfler la masse salariale ou autres considérations de cet ordre mais PAS l'économie. Si on vous prends en free pour 1 mois car c'est moins cher que de salarier quelqu'un, c'est que vous êtes en train de vous faire couilloner la plupart du temps.
D'où la réponse de ton ex employeur.
Ça m'est arrivé également pour de la formation, ou la boite hésitait entre free ou CDD, finalement ils ont opté pour CDD à la vue de mes tarifs (qui n'avaient rien d'exhorbitant, juste calculé pour payer mes propres charges + marger)
Tu n'as pas de regret à avoir, tu as esquivé un paquet d'emmerdes je pense.
3 De Tyto - 11/10/2009, 20:14
Intéressant, juste à préciser que la taxe professionnelle n'est pas due (j'ai un doute pour les impôts pros sachant que ton revenu en tempts qu'indépendant est juxtaposé celui de l'individu, à moins que tu es des salariés ce que est plutôt rare en freelance) par les cotisants à la mda (en fait par les NAF 930-A plus généralement), mais bon puisque tu parles d'auto-entrepreneur (à éviter) principalement, admettons.
4 De Tytö - 11/10/2009, 20:15
à*aies*qui*, désolé pour les fautes.
5 De Inkboy - 11/10/2009, 20:22
oui, je parle de se mettre en indé en général. Bon mais même à la MDA, pour la taxe pro t'enlèves 15€ par mois ce qui te ramène quand même au niveau du seuil de pauvreté. Bref, pas le bon plan quoi.
6 De Tyto - 11/10/2009, 20:34
Entièrement d'accord avec toi, je ne cherchais qu'à souligner qu'à écouter des gens malhonnêtes (ou simplement mal informé) on en vient à faire de belles conneries, en gros à moins (pour simplifier) que les honoraires ne soient le double du salaire de base aucun intérêt vus les cotisations/impôts/fonds de prévoyance.
D'autant plus qu'en indé à la différence des salariés le travail n'arrive pas tout cuit le lundi matin (j'aimerai bien).
Et puisque cela reviendrait au même pour le patron c'est logique qu'il ne demande pas. ^
7 De Isa - 11/10/2009, 21:25
Encore merci et mille fois merci pour ton blog et tes bon conseils. Grâce à toi, j'ai moins l'impression d'être folle de considérer que je suis mal payée, et que j'ai tout à gagner à chercher une autre boîte. Vraiment ça fait du bien quand on a un patron margoulin (un vrai, pas un "client") qui te bassine à longueur de journée pour te faire comprendre que tu peux pas espérer mieux ailleurs et que vraiment t'as de la chance de l'avoir comme patron !! :BATTE:
Ca me sauve ma santé mentale !!
8 De Traz - 14/10/2009, 11:15
Article comme toujours fort intéressant, merci pour toutes ces informations
9 De Nico - 15/10/2009, 01:05
Très bon article, je le conseillerai dès que j'en aurai l'occasion !
Ayant été indépendant quelques temps et connaissant bien les charges à payer, je rejoins tous tes critères de détection du plan foireux...qui parait être l'affaire du siècle !
1 projet = 1 prestation = 1 devis = bon de commande/acompte/règlement/redevance sur droits d'exploitation
Forfait mensuel et exclusivité > incompatible avec indépendant
Travailler dans les locaux du "client" à temps plein > incompatible avec indépendant
Un client génère plus de 80% du CA > pas bon à long terme
10 De jpascual - 25/11/2009, 19:53
Bonjour,
Je suis journaliste à Libération, je fais justement un article sur les autoentrepreneurs et je cherche des gens qui se sont vu proposer par leur employeur de passer de salarié à autoentrepreneur.
Quelqu'un peut-il m'aider
Merci d'avance
Ma demande presse un peu
Julia Pascual
01 42 76 17 17
11 De Manu - 27/11/2009, 22:45
Comment calculer une indemnité si on veut se séparer à l'amiable? Est ce que la procédure pour la reconversion du contrat d'un indépendant en contrat de travail pour salarié prend du temps? L'entreprise en faute est-elle obligé devant la loi à payer des indemnités à l'indépendant en question une fois que le salariat déguisé est prouvé?
12 De nini - 24/02/2010, 18:49
je viens de tomber sur ce Super article! il dit vrai, je suis indépendante dans une agence immo, et je me fais bouffer par les impôts charges, TVA...
En fait tu as tous les inconvénients d'un salarié et aucun avantages! tu travailles comme une dingue et pratiquement pour rien.... Ce statut devrait être interdit... Avant je critiquais le fait d'être salarié, mais maintenant j'ai hâte de le redevenir...
13 De Inkboy - 25/02/2010, 16:47
>> le statut devrait être interdit...
mhh... pas vraiment, ce qui devrait être interdit c'est de venir dire qu'on ne s'en sort pas et qu'on est bouffé par les charges dans du salariat déguisé, tout en continuant à alimenter le système et à bosser comme ça.
Personne ne force les gens à accepter des conditions désavantageuses, l'URSSAF à même tout un dispositif pour requalifier ces contrats en CDI. Il ne tiens qu'à toi de le faire.
14 De jl - 19/04/2010, 23:03
Bonjour, je réalise, pour une chaîne hertzienne, un documentaire sur le statut d'auto entrepreneur.
J'aimerais entrer en contact avec vous (l'auteur de cet 'article).
Merci de me contacter, si vous le souhaiter, à l'adresse mail laissé sur votre site.
Cordialement.
15 De Un patron comme un autre - 05/05/2010, 11:17
Bonjour,
L'article me parait un peu biaisé, car il ne voit le chose que d'un seul côté.
Je suis entrepreneur et dirige plusieurs sociétés. Depuis quelques années déjà, j'ai décidé de ne plus JAMAIS avoir d'employés, ou salariés :
- Les charges sont trop importantes et coûteuses.
- Vous n'avez aucun flexibilité ou souplesse dans l'organisation du travail.
- Vous subissez de plein fouet une baisse d'activité
- Vous n'avez pas vraiment la reconnaissance de votre employé, et pas du tout celle de l'Etat qui vous taxe, alors que vous créer un emploi.
- URSAFF et Contrôle sont omniprésents + paperasse à n'en plus finir
- Vous mettez beaucoup de temps pour stopper toute cette machine, et gardez longtemps de reliquats et relances.
Vraiment y a pas photo ! Plus JAMAIS d'Employés.
Comment faire dans ce cas ?
J'utilise soit des sociétés sous-traitantes, soit des collaborateurs/associés (donc metent de l'argent au Capital). Dans ce dernier cas, il n'y a qu'une seule rétribution, la même que la mienne : Les Dividendes, dont une part en %, est distribués systématiquement (inscrits dans les statuts) .... et c'est tout.
Le problème est que je ne trouve pas toujours de collaborateurs associés, et donc renonce parfois à créer de nouvelles entreprises.
Le statut d'Auto-Entrepreneur, me parait intéressant.
Evidemment je regarde d'abord mon intérêt.
Bien évidemment pour l'auto-entrepreneur le statut de salarié est eut-être plus intéressant pour lui. Cela dépend de plusieurs paramètres et surtout de ses perspectives. C'est à lui de peser le pour et le contre, mais en aucun cas, il ne faut voir le patron comme le méchant de l'histoire. C'est une opération commerciale où chacun essaye de tirer le plus de bénéfices, ce qui est tout à fait NORMAL !
Très cordialement
16 De yamo - 05/05/2010, 22:48
Ce que vous dites est sensé mais passablement hors-sujet.
Il n'est pas question d'associés ou de prestataires ici, et c'est bien le problème, mais de contrat effectués dans les conditions d'un salariat.
Le fait, bien plus simple que tout ce que vous expliquez, est que contourner le droit du travail pour proposer (voire imposer) un emploi soumis à subordination et/ou dépendance SANS le cadre légal du salariat est une attitude illégale, car parfaitement déséquilibrée et dangereuse pour le concerné.
Si vous trouvez ça biaisé, alors c'est la loi qui l'est... mais là on est dans un autre débat.
Je pense que personne ici ne s'amuse à dire que les patrons sont des méchants. N'oubliez pas que tout comme vous nous sommes tous des entrepreneurs et dirigeants d'entreprises. Strictement au même niveau d'ailleurs puisque vous ne prenez pas (ou plus) d'employés.
Vous avez donc tort d'interpréter cet article comme celui venant d'un "côté" : nous sommes exactement du même.
Et c'est justement ce qu'oublient certains employeurs malhonnêtes quand ils dévoient un statut INDÉPENDANT comme l'AE pour en faire une source de SALARIÉS bon marché.
Il n'y a en réalité aucun rapport entre ce qu'on attend d'un associé (et ce qu'un associé peut attendre de sa position) et le statut d'auto-entrepreneur, pas du tout fait pour ça. C'est une grave confusion d'amalgamer les deux. Parfois c'est aussi et surtout un abus.
17 De zeli - 29/06/2010, 17:23
Bonjour, je viens de lire votre article (tres bon), car je me trouve dans ce cas :
débutante, une agence web me propose il y a 3 an, de me faire travailler en free-lance a plein temps a 150€ / jour dans leur locaux.
au début j'accepte mais a 3 jours par semaine, puis 1 an apres ils me demandent de repasser a plein temps ( pour soit disant gerer une equipe, ce qui ne se fera jamais) ....
Bref il est vrai que chez eux j'ai beaucoup appris, mais depuis maintenant plusieurs mois, (etant parti en province , je ne travail plus dans leurs locaux) il ne me demandent plus que 2 jours de travail par semaine car soit disant les clients se font rares.
Mais en realite le problème n'est pas le manque de client mais ils ont ouvert une cellule a l'etranger avec des freelance encore moins cher qu'en France.
Donc je suis mise de cote sans aucune explication, et sans probleme dans mon travail depuis 3 ans !! C'est dure a encaisser !! Je navigue entre le sentiment de mettre fait avoir et celui d'etre responsable.
D'un cote il est vrai que cela me permet desormais de reprendre mon" vrai" statut de freelance, mais passer de 2700 € / mois a 1000€/mois et mise sur la touche sans aucun respect (bon je sais je suis naive !)du jour au lendemain, c'est rude.
Ma question est de savoir si j'ai un recour possible ( sachant que je leur ai demandé plusieurs fois de me salarier) ??
Et si oui le quel ?
Merci de votre aide
Bref je me suis d'abord dit qu'en effet cela etait de ma faute car je n'aurais jamais du accepter ...
18 De yamo - 29/06/2010, 19:13
Ton cas s'apparente sans aucun doute à du salariat déguisé.
Les autorités compétentes sont l'inspection du travail et/ou les Prud'Hommes.
Je te conseille de t'adresser directement à ces derniers avec le plus de détails possible sur ton dossier.
Il n'y a rien d'automatique ni d'assuré dans une démarche de requalification en embauche d'un contrat soit-disant "indépendant", mais si c'est reconnu et que tu as gain de cause ça peut potentiellement être une très bonne chose pour toi : d'abord un CDI évidemment, et ensuite tous les avantages salariaux que tu aurais du toucher depuis 3 ans.
Tu es effectivement largement responsable de ton imprudence prolongée, et tu fais bien de t'en rendre compte. Maintenant, il y a bel et bien des recours et si tu peux rétablir ta situation de façon rétroactive alors le mal aura été en partie réparé.
En résumé se faire avoir c'est une chose, mais ne rien faire quand on s'en est rendu compte en est une autre. Je t'encourage donc à tenter les actions disponibles et à ne pas rester une victime consentante... C'est de toute façon une attitude totalement incompatible avec des velléités d'indépendance, donc il faut en changer au plus vite, pour ton bien.
Bon courage.
19 De Nanoually - 15/07/2010, 20:52
Merci pour ces infos.
Je suis professeur de danse dans une association depuis 14 ans;9 ans en tant que salariée,et depuis 5 ans en tant que travailleur indépendant,à la demande de mon patron,si je voulais plus d'heures.
Aujourd'hui,après des problèmes de santé(la sécu des indépendants ne paie pas d'indemnités),tout ce que je paye,je commence à me rendre compte de tous les desavantages,puisque je ne suis pas libre de mes mouvements et juste bonne à payer.Et surtout enceinte,on me pousse dehors.J'ai vu un conseiller juridique qui m'a bien parlé de salariat déguisé;et j'envisage les prudhommes.
20 De Asselin - 20/07/2010, 11:57
J'ai pu l'observer autour de moi à plus d'une reprise, et le sujet, que je pensais au début cantonné à quelques bricoleurs, a commencé à me chauffer me rendant compte qu'il s'agissait d'une pratiquement très largement admise.
Dans beaucoup de métiers de prestation, et notamment dans le notre, les statuts "simplifiés" (ou presque) et avantageux (là aucun doute) ont donné des ailes aux employeurs véreux. Alors qu'ils sont sencé donner un peu de souffle aux artistes et créateurs (et les ramener tranquillement dans le giron fiscal et social), ils servent de plus en plus à permettre à des employeurs de ne pas s'acquitter des charges qu'ils doivent, ou à se soumettre aux conventions et réglementations en matière de droit du travail. Je comprends qu'il ne soit pas facile pour tout le monde de resister lorsque refuser la compromission équivaut à rester au chômage, mais c'est très agaçant de voir notre statut, avantageux, devenir progressivement la carpette d'employeurs indélicats, et donc dans le futur un sujet dont les politiques se saisiront pour y mettre fin (rien ne dit qu'eux feront la part des choses, bien lancé dans l'honorable lutte contre tout ce qui est anormal).
La rêgle générale est simple, quelque soit la fiction dans laquelle vous vous complaisez:
-Si vous avez un lieu de travail récurrent dans une entreprise
-Si vous avez une hiérarchie, quelq'un qui vous ordonne des taches ou des horaires. Si vous êtes obligé de demander l'autorisation à quelqu'un pour quitter le travail, ou prendre des vacances.
-Si l'on prends des décisions pour vous auprès de tiers, notamment si vous n'êtes pas maître des clients pour lesquels vous travaillez (soit pouvoir les choisir, en changer librement, refuser)
-Si vous n'êtes pas à l'initiative de votre tarification (exemple "offre d'emploi n°x: cherche graphiste freelance pour affiche. Rémunération: 500€").
-Si vous réalisez plus de la moitié de votre chiffre avec une même entreprise ou ensemble. Je reste général, pour englober les bricolages d'employeurs ayant deux ou trois sociétés. Notez qu'en la matière, et en cas de contrôle, l'URSSAF se moque de ce genre de subtilités.
-Notamment, si les modalités de vos paiement sont récurrentes (paiements mensuels, ...)
-Si le contrat, réel ou tacite, qui vous lie à votre donneur d'ordre n'a pas de limite dans le temps (>>CDI), ou au contraire n'a de limite que dans le temps (>>CDD) nonobstant les créations que vous mettez en oeuvre.
alors VOUS ÊTES SALARIES. Et il est temps de vous en rendre compte. Ce critérium n'est pas exhaustif, et il suffit de remplir un ou deux de ses critères pour être réellement un salarié. Ce n'est pas parceque vous travaillez chez vous, ou que l'on vous laisse arriver à 11h le matin, ou que l'on vous loue quelque chose ("je te loue le bureau, et te rends l'argent en facture, et "on" est tranquille"), ou que vous êtes en partie décisionnaire dans votre activité (choix artistiques, etc...), que vous êtes indépendant. Un freelance n'a PAS LES MÊMES INTÉRÊTS que son client. Il sa propre clientèle, choisit ses tarifs, opère ses choix (pertinent ou stupides, mais libres) en fonction de son acuité vis à vis du marché, ou de son plan de carrière (qui peut être mauvais éventuellement), de ses préférences, de sa notoriété, de son égo pourquoi pas (qui peut être très mauvais lui aussi!). Bref, un freelance est quelqu'un qui mène sa barque, souvent c'est un petit rafio instable, mais un rafio dont il est SEUL MAÎTRE À BORD.
Et celà n'est pas qu'une vue de l'esprit, être salarié ou être indépendant sont deux choix très différents comportant chacun des avantages et des inconvénients. Dites vous bien qu'être "salarié avec un statut d'indépendant" (que ce soit BIC-MDA, auto-entrepreneur,...) vous expose dans presque 100% des cas à gouter aux désavantages du salarié et à ceux (peut être plus nombreux encore) du freelance. Vous connaissez la stratégie "capter les gains, mutualiser les pertes"? On est en plein dedans. De plus, par votre complaisance, vous participez à la paupérisation de votre corporation dans son ensemble...
Si vous vous rebiffez, un proche vous dira surement "tu as tord vu le marché de l'emploi", un collègue vous dira "je ne te comprends pas, tout le monde fais ça, l'époque est dure" et votre employeur vous dira "tu es devenu bien orgueilleux". Dites vous bien que l'état délétères du marché de l'emploi proviens pour bonne partie de l'acceptation des pratiques de fléxibilisation abusives, et que vous regretterez de ne pas avoir été un peu plus orgueilleux le jour où votre patron vous jettera dehors sans préavis, sans égards, et surtout sans argent et sans droits.
Sinon, vous pouvez aussi attendre que Jean Valjean vienne vous libérer, mais ça n'est pas sùre qu'il vienne.
Peu importe si un contrat existe ou non, si vous avez des factures, des bons de commandes. Tout cela est fictif, puisqu'il s'entend par contrat un accord libéral de gré à gré, établissant la "loi des partis" comme disent les juristes, ce qui n'a évidemment pas de sens dans une relation subordonnée... Lorsque vous êtes salarié, vous acceptez librement de vous subordonner, et pouvez librement revenir sur cet accord, mais entre les deux vous acceptez contre salaire d'être soumis une hiérarchie.
Tarte à la crême: signer un papier où on vous a demandé de reconnaitre "Mr X n'est pas mon employeur" (ou plus finement) n'a pas plus de valeur, car la loi des partis est soumise à l'autorité de la Loi générale, qui a une définition sur la question qui dépasse votre employeur et vous même. Si vous êtes dans la situation de "salarié/freelance", adressez vous au tribunal des prud'hommes. Il considérera qu'un contrat existe de fait, et se chargera, après un débat contradictoire, de le définir, le plus souvent à votre avantage. Je vous engage à ne pas hésiter une seule seconde à saisir ce tribunal. Si vous n'avez pas d'argent, l'aide juridictionnelle prendra en charge pour tout ou partie (selon vos revenus) de la procédure (avocats, dépôts,...), et les prud'hommes (c'est un fait) donnent très souvent raison à l'employé s'il peut montrer son préjudice. Pourquoi? Parcequ'il part du principe que la réglementation du travail est faîtes avant tout pour protéger les salariés, en position subordonnée, et que son entrave est généralement le fruit d'un chantage à l'embauche ou d'une utilisation abusive de l'autorité de l'employeur sur son subordonné, afin d'en tirer profit au dépends du salarié.
21 De yamo - 20/07/2010, 16:26
Voilà un commentaire absolument parfait, je n'aurais pas pu mieux résumer la situation Asselin.
"c'est très agaçant de voir notre statut, avantageux, devenir progressivement la carpette d'employeurs indélicats, et donc dans le futur un sujet dont les politiques se saisiront pour y mettre fin"
>> Je suis bien d'accord et c'est ce que j'imagine très facilement arriver au statut d'intermittent dans un futur proche (parce que dans le genre cour des miracles complètement dévoyée par les employeurs, ça se pose là aussi). Le jour où ça arrivera, les artistes MDA auront à leur tour du soucis à se faire...
22 De Sérendipité - 21/07/2010, 23:10
Bonjour,
Tout d'abord, merci pour cet article qui m'a été conseillé par un amis et que je ne manquerai pas de partager à mon tour.
Actuellement stagiaire graphiste dans une société de création web, et mon stage touchant à sa fin, les dirigeants me proposent de travailler pour eux en tant qu'AE, statut que j'ai pris pour des raisons financières lors de mes études. Les arguments qu'ils avancent pour ne pas me proposer un CDD ou CDI sont les mêmes que celles que tu évoques dans ton article, et ma réaction face à leur proposition et arguments l'est également ("le salariat dissimulé est vécu comme une aubaine", "travailler comme ça c’est mieux que de ne pas travailler du tout", sûrs que le marché “est bouché”, etc.) est ca en est presque humiliant de se retrouver à quasi 100% dans la personne "naïve" que tu décris. Sans pour autant tomber dans la psycho, ton article me permet d'y réfléchir à 2 fois avant d'accepter n'importe quoi.
23 De Sophie - 09/08/2010, 19:09
Bonjour,
Je suis graphiste et AE. Auparavant j'étais à la MDA, mais malgrès qq cotsations en + (21 % au lieu de 17 % si je ne ma trompe pas) le statut d'AE m'a paru plus simple et aussi plus adapté (quand on fait de l'exé en print ou du montage html en web ça n'est pas vraiment accepté par la MDA et il faut feinter).
Je suis un peu déçue par les critiques du statut d'AE qui risquent de le faire disparaitre car pour moi il est trés pratique, et je trouve dommage qu'on repoche à un statut d'être trop simple : car si j'ai bien compris en gros avec la MDA ou les autres statuts de travailleur indépendant, il n'y avait pas de risque que les employeurs cherchent à tout externaliser parce que c'était trop compliqué ?
24 De yamo - 09/08/2010, 21:10
"(21 % au lieu de 17 % si je ne ma trompe pas) "
tu te trompes, complètement.
cotisations AE = 18,30% du BRUT (pour un graphiste, et 21% c'est si on y fout les impôts en prélèvement libératoire c'est autre chose)
cotisations MDA = 15,5% du NET
et comme en micro (seul régime possible en AE) NET = BRUT-35%, à la MDA en micro on paye donc 11,80% du BRUT.
au final un AE paye donc des cotisations 55% plus élevées qu'un MDA micro (18,30% contre 11,80%)
ce qui est un écart beaucoup plus notable que tu ne l'as calculé.
si ça peut te consoler, tout le monde fait cette erreur, en comparant un peu trop vite des chiffres qui ne sont pas établis sur les mêmes bases...
il n'y a rien de mal à préférer AE à MDA, surtout si comme dans ton cas il est plus indiqué pour ce qu'on souhaite facturer... c'est par contre dommage quand ce choix est motivé par des mauvais calculs.
"Je suis un peu déçue par les critiques du statut d'AE qui risquent de le faire disparaitre car pour moi il est trés pratique"
Les gens (normaux) ne critiquent pas le statut AE mais le mauvais usage qu'on pourrait en faire (et que certains ne se gêne déjà pas d'en faire) par manque de contrôles associés.
car s'il facilite entrepreneuriat, il facilite aussi beaucoup le salariat déguisé. ce danger est une réalité, pour le statut et les gens qui y travaillent.
donc si un jour l'AE disparaît, ce ne sera pas à cause des critiques mais à cause de ce qui provoque ces critiques...
"car si j'ai bien compris en gros avec la MDA ou les autres statuts de travailleur indépendant, il n'y avait pas de risque que les employeurs cherchent à tout externaliser parce que c'était trop compliqué ?"
Non, avec la MDA, un statut justement très simple et surtout économique - plus que l'AE - on a toujours eu le même problème de salariat déguisé et autres exploitations, ça fait longtemps qu'on le connait.
La nouveauté, c'est qu'avec l'AE ce genre de pratique va maintenant se répandre dans tous les autres métiers, et faire donc bien plus de victimes - et de mécontents- que les seuls artistes auteurs.
Seule reste donc à savoir si dans quelques années, quand on fera le bilan, l'AE aura aidé plus de néo-entrepreneurs à construire des projets sérieux, ou de patrons voyous à exploiter des travailleurs. De ce résultat dépendra à mon avis la pérennité du statut...
25 De Sophie - 16/08/2010, 16:52
Oui j'ai en effet choisit le prélèvement libératoire (du coup 2,7 % d'impôts c'est assez rentable il me semble...est-ce que ça ne compense pas quasimment la différence ?).
En fait, je n'ai jamais rien compris à la MDA (j'aurai peut-être du venir sur ce forum avant ! ) donc même si je perds un peu (un peu + que je pensais visiblement) le statut d'AE me convient !
Je suis tout à fait d'accord pour le salariat déguisé : peut-être qu'il faudrait déjà que les sites réservés à l'emploi (genre Asfored, Bale ou même Monster) interdisent de passer des annonces de boîtes qui cherchent des free-lances (AE ou autre).
Bon je reviendrai ici demander conseil si le statut disparait (ou deviens plus complexe) et que je dois me remettre à la MDA...
26 De sebastien - 29/09/2010, 18:07
Bonjour et d'abord bravo pour cet excellent site.
Je suis webdesigner inscrit à la MDA. Début 2010, une société me contacte, elle a besoin d'un webdesigner/graphiste. En fait elle a besoin d'un graphiste qui réagirait rapidement dès qu'elle en aurait besoin, la charge de travail prévue étant équivalente à 1/3 temps environ. On part donc sur l'idée que je bosserai environ 50h par mois pour eux. Compte tenu du volume de travail, et du fait que c'est sensé durer plusieurs mois voire plusieurs années je consens à travailler à 28€ de l'heure (contre 60€ de l'heure grosso modo en temps normal).
L'accord est verbal.
Je bosse pour eux durant 5 mois et au bout de 5 mois je fais le bilan. J'écris à mon "patron" que sur les 5 derniers mois j'ai bossé l'équivalent de 14h par mois et non 50 comme prévu, et que de fait on est loin du compte. Je lui explique qu'il y a un manque à gagner pour moi puisque d'une part le tarif que je lui ai proposé n'a aucune raison d'être si il ne me file que 14h de taf par mois, d'autre part j'ai forcément tendance à accepter un peu moins de travail chaque mois puisque je dois "réserver" 50h pour lui.
Il comprend parfaitement, abonde en mon sens et, alors que je ne lui demandais rien, très honnêtement me propose de me rembourser le manque à gagner. A savoir il propose de me verser l'argent manquant pour que les heures faites soient payées 60€,soit en gros 2500€ qu'il me paiera en 4 fois à partir de septembre.
Il revoit également notre accord et s'engage à me fournir 10h de travail par mois minimum qui me seront payées 600€, même si je travaille moins de 10h dans le mois :HALU: ) Les 10 heures suivantes seront également payées à 60€ de l'heure. Et ce ne sont que les heures suivantes qui seront payées 28€ de l'heure.
Tout ça est écrit par mail, très clairement.
Le deal est très honnête, j'accepte. On est fin juin. Il me propose une trêve pour l'été et on commence tout ça en septembre.
Il y a quelques jours, on est en septembre, et c'est le 1er travail qu'il me demande depuis qu'on est passé sur ce nouvel accord. A 19h, par mail, il me demande de lui faire un petit logo pour le lendemain matin. Je lui écris que ça fait just, et que je peux lui envoyer une proposition pour le surlendemain matin. Il me répond que ma réponse est vraiment déplacée. Qu'il met fin à notre collaboration (il me vire !! alors que je suis même pas salarié). Et que finalement mon manque à gagner est injustifié (il disait le contraire 3 mois avant) et qu'il ne me remboursera pas 2500€ mais seulement 1000€ !!
Le côté manipulateur m'agace et j'ai pas envie d'en rester là. Qu'est-ce que je peux faire pour que le gars tienne ses engagements (payer les heures faites à 60€) ? est-ce qu'il s'agit d'un salariat déguisé ?
Désolé pour cette longue histoire et merci par avance
27 De yamo - 29/09/2010, 20:33
bonsoir
il ne s'agit pas d'un salariat déguisé et tu ne peux probablement rien faire puisqu'aucun contrat de prestation n'existe.
tu t'es fait avoir comme un bleu avec une technique vieille comme le monde : on négocie avec toi une super baisse de taro (plus de la moitié, comment as-tu pu négocier un truc pareil, au passage, je me le demande, ça rime à rien) sous prétexte de te fournir plein de travail, et puis une fois que tu as fait ce dont on avait besoin, on annule l'accord.
et hop un freelance à moitié prix.
la prochaine fois que tu passes un accord cadre sur plusieurs semaines ou mois, fais preuve de bon sens et met un contrat en place...
avec vos clients il n'y a pas de promesses, il n'y a pas d'accords verbaux. il y a des contrats ou il n'y a rien.
28 De Inkboy - 29/09/2010, 20:53
Mwé là tu t'es juste fait avoir comme un bleu, déjà baisser de plus de 50% son tarif... bon... (au passage, ton tarif tu le sors d'un chapeau pour le modifier comme ça, il n'est basé sur rien ?) Et ensuite le coup de on te fera beaucoup travailler, c'est classique. ne jamais oublier qu'on DEVIENT bon client, on ne se PROCLAME pas bon client sans avoir rien acheté.
Si on concède une baisse de ses tarifs (5-10% c'est déjà pas mal !!) parce qu'on va "beaucoup travaillé" alors ce "beaucoup" est mis noir sur blanc, signé par les 2 parties, et payé même si il y a moins d'heures de toutes façons.
Quant au "revirement" de ton "patron" c'est vieux comme le monde aussi, il abonde dans son sens pour que tu te taise, mais en fait il n'en à rien à battre.
tiens, de la lecture : http://www.mariejulien.com/?post/20...
29 De yamo - 29/09/2010, 22:56
en effet le coup *soudain* du "fais moi un logo ce soir pour demain matin quoi tu veux pas mais c'est pas possible j'annule tout" est tellement gros dans le genre que ça doit faire un moment qu'il te prend pour un âne à mon avis...
30 De Eric - 06/05/2011, 13:57
"""En tant que salarié, par mois : 1500€ - impôts sur le revenu (en moyenne et selon la situation familiale environ 125€) soit 1375€ net + tous les avantages sus cité En tant que prestataire, par mois : 1500€HT - 20% d’impôt des entreprises - 18% au minimum de cotisations fiscales - 200€/an environ de taxe professionnelle - 500€ par an de matériel/licences (fourchette très basse) = 873€ et bien sûr aucun des avantages. Pire, vous devrez ôter de cette somme de quoi subvenir les jours chômés et mettre de coté pour votre retraite. :TSS:""""
à 1500€/mois on peut passer auto-entrepreneur. Ce n'est plus 20% d'IS et 18 de cotisations. C'est 18.4% de cotisations, point. Avec le lissage de 700€ de frais fixes annuels (que je trouve juste donc je vais plutôt quasi doubler à 1200€ moi) ça fait 1166€/mois sans IR (l'IR tu le payes aussi en salarié donc je me permets de le séparer). Je ne dis pas que c'est bien, mais ce n'est pas le chiffre que tu donnes.
Après non l'IR ce n'est pas 125€/mois dans ces tranches de salaires. Toujours en prenant l'auto-entreprise c'est 2.2% dans notre métier, donc 33€. Ca donne 1133€/mois après impôt.
Encore une fois, je ne porte pas de jugement sur le fait que ce soit beaucoup ou pas, considérant qu'il faut potentiellement ajouter/soustraire des choses encore. Mais ton calcul sur la même base donne 875€, le décalage me parait trop important pour le laisser
31 De Julien - 06/05/2011, 14:17
et l'investissement matos, la formation, les frais etc à débourser en inté qui sont automatiques en salariés ? ils passent où dans ton calcul ?
32 De Goulven - 27/06/2011, 14:33
Pour rebondir sur l'actualité :
http://www.marianne2.fr/Etudiants-a...
(oui je sais je suis par mort)
33 De nini_chronic - 13/07/2011, 19:29
Effectivement, c'est triste de voir a quel point on peut tomber dans le panneau, quand on sort de l'école et qu'on veut bosser....
c'est ecoeurant!!!
34 De nini_chronic - 13/07/2011, 19:48
Une question me taraude et reste en suspens cependant.... quand on s'est rendu compte de ça, mais 2 ans trop tard, ou plus, ou moins, et que bien que cela soit de l'abus, on a y quand même appris beaucoup de choses, peut-on quand même tirer parti positif de cela??
35 De nini_chronic - 13/07/2011, 19:53
Merci pour cet article,
j'avais déjà plus ou moins ouvert les yeux, mais la c'est confirmé.
Cependant, comment fait on pour repartir sur de bonnes bases, si on a été victime de ce genre d'abus pendant un an ou plus avant de s'en rendre compte??
est-il mieux de chercher un emploi? ou de se mettre en freelance pour de bon?
Y'a t'il des gens a qui c'est déjà arrivé??
Merci à tous
36 De Cangier Aloïs - 13/09/2011, 16:32
Stupéfiant ! Les C.C.I. sont les premières à donner le mauvais exemple.
Dans la plupart des écoles post-bac et centres de formation qui en dépendent, les enseignants vacataires (la quasi totalité) ont été contraints d'abandonner leur statut salarié pour celui d'auto-entrepreneur, avec les conséquences dramatiques qui en découlent aujourd'hui (charges sociales, corvéables à merci en termes d'horaires, baisse d'heures sans justification ...).
Mon fils est dans ce cas.
Seul problème, les C.C.CI. ne relèvent pas des Prud'hommes, mais du Tribunal Administratif ... et c'est plus compliqué.
Cependant les premières jurisprudences en appel arrivent (C.C.I.du Doubs) et les C.C.I. sont condamnées.
37 De dalthony - 27/11/2011, 13:36
bonjour,je pense etre victime de salaire déguisé ou dissimulé ! je voulai ,comme tout le monde gagner + !!! j'ai entendu parler de auto entrepreneur et micro entreprise et j'en ai parlé avec mon patron et il m'a vite encouragé de le faire et que je gagnerai mieux ma vie !
un an aprés je me rend compte que c'est pas le top !!! des heurs de fous pas de vacances et des charges super lourdes !!!
je lui dit que je veux arreter et me remettre salarier ,et il me dit non que je ne doit pas arreter que je vais perdre des ronds si j'arrete !!!
alors je continue pendant encore un an et le 15/06/2011 il me dit "tu me fais ta facture du moi de juin et je t'arrete .
aucune raison ni rien ni explication !
ha oui c'etait mon patron ,mon seul "client"
et la seul chose qui différencié par rapport quand j'étais ouvrié je lui faisait une facture tout les mois et j'etais illimité en heures de travaille !!!
donc tout bénéf pour lui et tout les inconvéniants pour moi !!
apres de bon loyeaux services pendant 9 ans me voila dans le trou !!!
sans chomage sans indemnitées aucune .
courage pour les autres victimes de cette belle arnaque !!!
38 De anonyme - 27/12/2011, 12:41
Merci beaucoup pour cet article et ces commentaires, ils m'ont confortés dans mes doutes. Sortant de mes études, on m'a proposé très clairement de m'embaucher en tant qu'auto-entrepreneur faute de moyens = salariat déguisé. Flou sur le volume horaire de travail + honoraire de base ridicule + aucune informations sur les charges sociales et mes droits = ça sent l'arnaque, je me lance dans une recherche approfondie. Quelques sites plus tard et votre blog, la réponse est simple : avantage pour l'employeur.
Voyant l'état actuel du marché, j'hésitais beaucoup. Là je suis résolu! Merci à vous!
39 De Jauf - 21/03/2012, 15:52
Bonjour. Je suis un tout jeune graphiste / programmeur / webmaster à peine sorti de mon BTS Comm Visuelle Multimédia et d'une formation complémentaire en prog PHP-Mysql et Jquery.
J'étais venu pendant mes etudes sur votre site et avais lu cet article. Aujourd'hui, il m'est revenu en tête. La raison ? Actuellement en recherche d'un emploi (salarié de préférence, mais avec la possibilité de m'installer en indep si le travail tarde trop à venir), je me suis vu proposer aujourd'hui une fameuse "affaire en or". Un "employeur" (une startup immo a peine lancée mais prometteuse, du moins sur le papelard) me propose un job de webmaster pour son entreprise, à gérer son site, son logiciel de gestion, et a conseiller ses partenaires sur le plan de la comm'. Tout ça pour un tarif de 18000€ HT par an au début, cette rémunération augmentant au fil du grossissement de l'entreprise (on m'a chiffré précisément les augmentations possibles, et c'est vrai, c'est alléchant. Si j'en crois leurs prévisions, je pourrais me retrouver a 35000 annuel en 2014). Mais le problème, c'est que tout ceci m'est proposé à titre de FreeLance, et non de salarié.
J'ai donc immédiatement pensé à votre mise en garde et suis venu la relire. Et plus mes yeux la parcourent, plus j'ai l'impression de me trouver dans ce cas. Je voudrais donc savoir comment réagir face à celà.
Négocier des termes plus avantageux mais rester sur cette base malgré tout ?
Négocier un véritable contrat d'embauche ?
Décliner purement et simplement ?
Voila. Merci de me répondre au plus tot. L'entretien se tiendra le 27 ou 28 mars. Je dois avoir pris ma décision d'ici là afin de pouvoir négocier en face a face si le besoin s'en fait sentir ou décliner et m'éviter la route le cas echeant.
D'avance, un grand merci.
40 De yamo - 23/03/2012, 15:27
C'est une escroquerie, et c'est illégal, cet article explique pourquoi en long et en large.
Exige un CDI. S'il t'est refusé, va voir ailleurs.
41 De DA Webdesign - 08/09/2012, 18:30
Bonjour et merci pour votre article. Je suis DA dans une agence web en cdi depuis 2 ans à 1700 euros net par mois (alors que j'aimerais pouvoir toucher 2000). Mon patron me propose de combiner mon CDI avec un statut freelance en baissant mon cdi à 400 euros (temps partiel au smic) afin d'augmenter mon salaire total à 2500 (en complétant le reste avec des factures freelances pour cette meme boite). Est-ce légal, bénéfique et profitable pour moi ?
42 De Julien - 10/09/2012, 10:44
Bonjour,
Si tu as lu le billet, tu as la réponse je pense : NON.
43 De Julien - 10/09/2012, 10:44
Bonjour,
Si tu as lu le billet, tu as la réponse je pense : NON.
44 De Audrey - 09/11/2012, 20:50
Bonsoir à tous,
Je suis tombée dans le panneau moi aussi, je vous explique.
En 2009 j'ai démarré un boulot d'employée libre service en CDD (remplacement, jusqu'au retour de la personne) et en 2011, pour voir mon salaire augmenter je suis passée co gérante, donc travailleur indépendant.
Je fais toujours le même boulot, (caissière) et j'ai toujours une relation employé/employeur.
La seule chose qui change c'est que je fais des heures sans que ce soit récupré ni payé. Je gagne 1300€ pour 42h minimum, je travaille 35h + 7h le dimanche ( tous les dimanches).
J'ai signé tout un tas de papiers dont je n'ai eu aucun double, sauf mon livret qui tient compte des parts que j'ai dans la société. J'ai réussit à avoir mes papiers (mon contrat) sur internet puisque c'est public...
Aujourd'hui je regrette amèrement d'avoir signé parce que je me suis fait avoir en beauté et m'en suis rendue compte trop tard.
Si je veux partir j'ai un préavis de 3 mois à donner...
Aujourd'hui je ne sais pas comment m'en sortir et je n'ai pas les moyens de payer un avocat..
45 De Audrey - 09/11/2012, 20:50
Bonsoir à tous,
Je suis tombée dans le panneau moi aussi, je vous explique.
En 2009 j'ai démarré un boulot d'employée libre service en CDD (remplacement, jusqu'au retour de la personne) et en 2011, pour voir mon salaire augmenter je suis passée co gérante, donc travailleur indépendant.
Je fais toujours le même boulot, (caissière) et j'ai toujours une relation employé/employeur.
La seule chose qui change c'est que je fais des heures sans que ce soit récupré ni payé. Je gagne 1300€ pour 42h minimum, je travaille 35h + 7h le dimanche ( tous les dimanches).
J'ai signé tout un tas de papiers dont je n'ai eu aucun double, sauf mon livret qui tient compte des parts que j'ai dans la société. J'ai réussit à avoir mes papiers (mon contrat) sur internet puisque c'est public...
Aujourd'hui je regrette amèrement d'avoir signé parce que je me suis fait avoir en beauté et m'en suis rendue compte trop tard.
Si je veux partir j'ai un préavis de 3 mois à donner...
Aujourd'hui je ne sais pas comment m'en sortir et je n'ai pas les moyens de payer un avocat..
46 De archa - 20/11/2012, 22:34
je me suis mit sous traitent et alors ! bien de 1400 je suis passé a 3000 et le jours ou sa n'ira plu je retournerais salarié mais pour l'instant pas question et en + je gere mon emploi du temps :RESPECT:
47 De heaven - 05/12/2012, 18:49
je suis moi meme actuellement dans ce style de piège, ma situation est un peu differente de celle évoquée dans l'article, mais comment s'en dépatouiller? c'est ca ou rien du tout ...je cherche un plan B mais étant plus graphiste amateur que professionnel, autodidacte de surcroît c'est vraiment pas évident...en tout cas merci d'apporter de précieux conseils a des "noobs" comme moi !
48 De heaven - 05/12/2012, 18:49
je suis moi meme actuellement dans ce style de piège, ma situation est un peu differente de celle évoquée dans l'article, mais comment s'en dépatouiller? c'est ca ou rien du tout ...je cherche un plan B mais étant plus graphiste amateur que professionnel, autodidacte de surcroît c'est vraiment pas évident...en tout cas merci d'apporter de précieux conseils a des "noobs" comme moi !
49 De heaven - 05/12/2012, 18:49
je suis moi meme actuellement dans ce style de piège, ma situation est un peu differente de celle évoquée dans l'article, mais comment s'en dépatouiller? c'est ca ou rien du tout ...je cherche un plan B mais étant plus graphiste amateur que professionnel, autodidacte de surcroît c'est vraiment pas évident...en tout cas merci d'apporter de précieux conseils a des "noobs" comme moi !
50 De lebouil - 13/01/2013, 11:59
j'ai lu avec attention l'article et je suis conscient des arnaques et du salariat dissimulé
j'ai neanmoins une petite interrogation ?
je suis dessinateur a mi temps chez un architecte, et devant une rescente surcharge de travail, il me propose de m'installer en autoentrepreneur, tout en conservant mon poste de salarié ( je suis pas fou non plus)
la question est , est ce que legalement je pourrait facturer mes presations a l'entreprise qui m'emploi
a savoir que j'ai carte blanche pour trouver de clients de mon coté, et qu'il est meme pret a contractualiser cette liberté.
qu'en pensez vous
51 De Yamo - 17/01/2013, 19:35
À partir du moment où c'est un employeur qui vous "propose" de vous mettre en auto-entrepreneur pour effectuer des tâches qui relevaient ou pourraient relever d'un poste dans l'entreprise, alors par définition il s'agit de salariat déguisé.
C'est non seulement illégal mais aussi, comme dit et rabâché ici, systématiquement à votre détriment : lorsqu'un employeur vous place en "indépendant", c 'est pour faire des économies (de charges sociales ou patronales, de congés payés, de matériel etc). Or ces économies de tombent pas du ciel mais de votre poche : c'est vous qui ferez toutes ses dépenses à sa place.
Quant à la "carte blanche" pour trouver d'autres clients, outre le fait que ce n'est pas à lui d'en décider (manquerait plus que ça putain, te foutre en indépendant, mais indépendant que pour lui...), c'est un piège à con : si tu avais voulu créer une activité indépendante sur des bases motivées tu l'aurais déjà fait, rien ne te poussait à attendre qu'un mec qui au final n'a rien à voir avec cet éventuel statut te le propose.
Bref. Si tu es salarié à mi-temps chez quelqu'un qui a un regain d'activité, il lui suffit de te mettre plus d'heures.
Faites marcher votre bon sens quand on vous propose ce genre de plan : un patron, ex patron ou futur patron qui vous propose de déplacer une partie d'un poste normalement salarié en AE, c'est PAR ESSENCE une arnaque et un danger pour vous.
52 De Robin - 01/11/2013, 11:55
Bonjour,
En faisant quelques recherches sur le salariat déguisé, je suis tombée sur votre site.
Voilà ma situation : je suis freelance (pas dans le graphisme, mais dans un secteur "créatif" assez similaire au niveau des conditions de travail freelance) depuis 8 ans maintenant (au régime "normal" d'indépendant, je ne suis pas AE). Ca marche plutôt pas mal, j'ai plusieurs clients dont beaucoup sont à l'étranger (c'est mon secteur d'activité qui veut ça).
Or, voilà : il y a quelques mois, un nouveau client régulier (je bossais régulièrement avec lui depuis 6 mois) est venu me "chercher" pour travailler à plein temps (40 h/semaine) avec lui, toujours depuis mon domicile, en tant que freelance. La mission avait l'air intéressante et certainement très formatrice et enrichissante, mais bon, le tarif proposé était loin d'être extraordinaire et j'avais déjà une clientèle, j'étais donc très méfiant, car dès le départ, pour moi, c'était du salariat déguisé... Qu'en pensez-vous ? Comme cela fait plusieurs années que je suis freelance, mon client n'a pas eu à me demander de créer ma boîte.
Mon interlocuteur m'a expliqué qu'il s'agissait d'un poste de freelance à plein temps sous contrat (contrat de prestations de services), mais que la boîte (située en Europe mais pas en France) ne pouvait pas faire signer de "vrai" contrat de travail salarié car elle n'avait aucune filiale en France, elle serait donc obligée de recourir à des contrats à plein temps avec des freelances... Je suis très sceptique. Selon ce principe, n'importe quelle boîte implantée à l'étranger pourrait donc faire appel aux services des freelances français 40 h/semaine avec des horaires de bureau et des liens de subordination ?? Est-ce que le fait que le client soit situé à l'étranger l'empêcherait de conclure un vrai contrat de travail avec des freelances dépendant de la législation française ?
Les entreprises situées à l'étranger ne dépendent pas du tout de l'URSSAF, et je pense qu'il n'y a là aucun recours possible pour les freelances français travaillant déjà à plein temps avec eux, non ?
Pour info, j'ai vu un exemplaire du contrat type donné par cette entreprise et il y a bel et bien l'existence de liens de subordination :
- les "freelances" sont soumis à des horaires fixes
- il est clairement indiqué le nom d'un supérieur hiérarchique
- il faut demander l'autorisation à son supérieur lorsque l'on souhaite s'absenter en journée
- le freelance ne peut refuser aucun boulot
Evidemment, il est également clairement stipulé qu'il n'y a aucun congé payé, maladie, etc. et que le contrat peut être rompu à tout moment (avec préavis d'un mois)...
Bref, pour moi, c'est du salariat déguisé, mais dans le cas d'une entreprise située à l'étranger, comment faire ?
Les entreprises implantées à l'étranger passent certainement par ce système de contrat de freelance à plein temps pour éviter les coûts relatifs à la création d'une filiale française, elles ne risquent donc rien vis-à-vis de l'urssaf, les débutants ont l'impression que travailler en freelance à plein temps avec cette boîte est une véritable aubaine qui s'offre à eux (d'autant plus que l'entreprise fournit un accès au réseau à distance, avec tous les logiciels, les débutants n'ont ainsi rien à débourser hormis le prix de leur PC) et je crains que ce type de contrats se multiplie à l'avenir dans mon secteur d'activité... J'aimerais mettre en garde les petits nouveaux de ces abus, mais bon, peut-être que c'est légal de se faire recruter en tant que freelance à plein par une boîte située à l'étranger ?
Merci d'avance.
53 De désespérados - 18/11/2014, 13:29
Moi je me suis mis en tant que travailleur indépendant pour l'industrie et ai signé un contrat avec une société de gestion de patrimoine. Le contrat stipulait que celle ci me trouvait des clients, qu'elle faisait les facturations à ma place en mon nom, qu'elle recevait le chèque à ma place, et qu'elle provisionnait sur le chiffre d'affaire 20% pour les charges sociales.Un pourcentage était pris sur le chiffre d'affaire pour frais de courtage.Quand je lui envoyais mes appels de cotisations RSI, elle les payait avec mon argent provisionné, idem pour la TVA. Mais j'investissais et par conséquent l'argent provisionné pour les charges était bien supérieur aux appels émis par le RSI. Mon comptable qui avait mes bilans en main ne m'a jamais averti sur le fait que j'avais une somme approvisionnée bien trop importante.
RESULTAT: La société avec laquelle j'ai adhéré 5 ans a mis la clé sous le paillasson, en "oubliant" de payer les appels de cotisation que je lui ai envoyés en dernier.
Tous les rappels qui ont suivi, soit 12000€ (je rappelle que je travaillais seul), et bien je les ai payés au RSI ,car le mandataire judiciaire chargé de solder la société m'a dit qu'il ne restait plus d'argent. J'ai donc payé 2 fois le RSI (provisionnement+paiement casch).
Pour ce qui est du provisionnement celà représentait 28000€!! Cette somme perdue je la retrouve sur mon bilan de 2012 où après avoir travaillé 10 mois sans grands frais, j'ai eu un gain de ....- 4800€. J'ai porté plainte pour détournement de fond en 2013, mais...les lenteurs...
Je ne remercie pas mon comptable, qui m'a dit qu'il n'avait rien à me dire alors que d'autres collègues avait un rdv mensuel avec leur comptable.
Je ne remercie pas les avocats qui m'ont dit "ben oui, ce que vous deviez donner au RSI c'était à votre nom", sans chercher à creuser, puisque c'était un cas particulier et que c'est bien trop compliqué pour eux.
Le RSI j'en parle pas, j'ai fait un courrier de 2 pages, suite auquel il m'ont répondu par un courrier de 4 lignes, "faut payer".
MAIS je tiens particulièrement à remercier MR G.. des impôts, qui après avoir lu mon dossier m'a octroyé l'annulation du rappel de TVA de 7000€.Je n'avais pas eu l'argent dans les mains, je ne pouvais donc pas le redonner Encore grand merci, il faut le souligner aussi, quand des agents des impôts sont logiques et par conséquent amènent un peu d'humanité. Le centre des impôts a compris, alors que c'est l'état, alors que le RSI m'a réclamé de l'argent que je n'avais pas eu dans les mains, mais eux font ce qu'ils veulent.
Et aujourd'hui???j'ai fermé mon entreprise à cause de l'argent que le RSI m'a demandé, j'aurais pu chercher des clients ou chercher un patron pendant 6 mois. Je me suis retrouvé sans revenus ni indemnité, j'ai divorcé sans pouvoir racheter la part de mon ex en faisant crédit, ayant peur de me retrouver au bord d'un trottoir ou accroché au fond d'un bois, j'ai fuis mes enfants à 10000kms, ne pouvant plus leur procurer un environnement de confort normal pendant leur garde. Plus de voiture, plus de maison, plus d'enfants, toujours pas de travail ni d'argent, mais un peu de chaleur sous les tropiques sans facture de chauffage.
Si quelqu'un a eu un problème avec ce genre de société de "gestion de patrimoine", qu'il me le fasse savoir, je suis toujours dans un tunnel noir. merci
54 De Yamo - 19/11/2014, 12:12
Ma réponse ne va probablement pas t'aider, mais honnêtement le comprends rien à ce que t'as foutu.
Quel rapport entre une société de gestion de patrimoine et un agent de freelance ?
Pourquoi avoir laissé les clés de toute ta carrière d'indépendant à une société privée ?
Pourquoi ne pas l'avoir juste mandatée pour la prospection pendant que tu gérais toi-même ta facturation, et SURTOUT, tes cotisations ?
Si tu voulais que d'autres payent tes cotisations pour toi, c'était salarié qu'il aurait fallu faire, pas indépendant...
En général je ne suis pas le dernier à me plaindre des administrations, mais honnêtement pour le coup je me mets un peu à leur place. Tu aurais voulu qu'ils te disent quoi ? Tu t'es mis dans un plan qui ressemble à du salariat déguisé au carré, c'est complètement aberrant, le RSI ne pouvais strictement rien faire pour toi.
La seule chose où je te rejoins c'est sur ta plainte, car je pense que tu as tout simplement été victime d'un escroc.
Je serais tenté d'y rajouter ton comptable d'ailleurs, car le fait qu'il t'ai laissé t'embarquer dans un système aussi pourri relève selon moi d'un grave défaut de conseil.
C'est un expert-comptable ou juste un gars qui se dit comptable ? Parce que dans le premier cas, il a une obligation de moyen et une responsabilité légale envers toi, que tu peux faire jouer.
Quoiqu'il en soit je pense que tu arriveras difficilement à obtenir gain de cause sans trouver un moyen de te faire assister d'un professionnel du droit.
Dans tous les cas bon courage pour la suite...
55 De raoulito - 24/02/2015, 22:48
Bonjour, j'arrive très tard après la bataille mais je faisais des recherches sur ma situation actuelle lorsque je suis tombé sur cet article qui est super instructif et de loin celui qui se rapproche le plus du problème que je rencontre actuellement alors je tente quand même ma chance, sait-on jamais ! Je vous explique :
J'ai quitté mon job pour m'associer avec un de mes anciens patrons dans sa boîte. J'ai même déménagé. Je devais toucher les assedics en tant que créateur d'entreprise pendant la première année et me verser ensuite des dividendes à la fin de cette première année. Des excuses diverses et variées ont comme par hasard à chaque fois retardé notre association mais aujourd'hui ça fait six mois que je bosse sans exister dans la boîte et sans me rémunérer et là financièrement je n'y arrive plus du tout juste avec les assedics. Au départ quand il m'a fait venir il était convenu qu'on fasse des notes de frais pour combler l'écart entre mes assedics et mon ancien salaire, mais comme je ne suis toujours pas dans les statuts, je n'ai toujours pas de note de frais puisque je n'existe légalement pas dans cette boîte. Donc j'ai demandé un point pour trouver une solution car sinon je ne vais pas avoir d'autre choix que d'arrêter pour me mettre à chercher du boulot dorénavant, or ce point est constamment repoussé pour des motifs toujours divers et variés. Etant donné que j'ai la conscience du travail bien fait et que je pense aux intérêts de mes clients avant les miens, je suis clairement en train de me faire rouler dans la farine comme une débutante. Cette situation me ronge, plus jamais je ne ferai confiance à une soi-disant relation professionnelle, cela me servira de leçon. Cependant, je voudrais savoir quels sont mes droits dans une situation aussi particulière ? Ai-je un recours possible ? Car j'ai un peu peur après avoir lu sur internet que cela pouvait être assimilé à du détournement de fonds publics puisque je touche les assedics, mais en même temps je n'ai jamais été rémunéré par cette société pour laquelle j'attends toujours mon contrat d'associé donc c'est pas vraiment du black, c'est plutôt la société qui me prend clairement pour un con depuis des mois.... Merci...
56 De Pascal - 27/02/2015, 21:53
Votre raisonnement est complètement faux :
J'avais une femme de ménage qui me coûtait 18.50 € de l'heure charges comprises en tant que salariée.
Elle ne touchait donc que 10.50 € net.
Elle est désormais à son compte comme auto-entrepreneur et me facture 16 € nets de l'heure.
De mon côté j'économise donc 2.50 € de l'heure.
Du sien, une fois ses charges sociales payées (profession libérale), il lui reste 15 € nets (elle bénéficie de l'ACCRE)
elle gagne donc 4.50 € de plus de l'heure.
C'est effectivement du Win/win !