La "lesbian & gay pride", aussi appelé simplement "Gay pride" se nomme désormais la "Marche des Fiertés lesbiennes, gaies, bi, trans". Cette marche à lieu tous les ans pour assurer la visibilité des lesbiennes, gais bi et trans afin de promouvoir leur lutte pour l'égalité des droits des homosexuels.
Il s'agit d'un évènement national, fortement médiatisé et avec de nombreux partenaires commerciaux.
Les principaux intéressés en parlent mieux que moi:
[La marche] accueille l’ensemble des structures affiliées ou non à l’Inter ainsi que des participants dits « commerciaux », soit 70 à 80 défilants dont 40 à 50 « chars ». Cet événement d’ampleur nationale, relayé par les medias français et européens, rassemble régulièrement entre 700 000 et 800 000 participants, présente un caractère festif et revendicatif et se doit de disposer d’un visuel déclinable en version print et électronique.
Donc une fois de plus, une grosse opération, très médiatique, très bien doté niveau budget et partenaires, qui soi disant SE DOIT d'avoir une bonne communication, et pourtant la néglige totalement en proposant un prix ridicule style argent de poche en bons d'achats, pour celui qui voudra se pencher sur leur affiche, à vot' bon cœur m'sieurs dames...
Je ne vais pas m'étendre, mais premièrement je trouve ça vraiment honteux et débile qu'aujourd'hui chaque évènement un peu festif se sente obligé de prendre les graphistes pour des cons en leur filant très généreusement une chance sur 15.000 de toucher de l'argent de poche (qui plus est dans ce cas là en bon d'achat pour engraisser les partenaires de l'opé tant qu'à faire, soyons un peu win-win que diable) (soit 14.999 de travailler pour des prunes), et que deuxièmement une organisation aussi importante prenne leur com' pour la cinquième roue du carrosse et lui alloue un budget minable et un traitement hyper limite, alors qu'elle à largement les moyens de rémunérer correctement un artiste qui réaliserait les éléments de sa com'.
Qu'on ne me dise pas non plus qu'ils n'ont pas le temps de se pencher dessus, car la marche à lieu en juin, alors que l'affiche est à rendre en janvier. Je suppose qu'il y a un tel délai pour ne pas mettre dans l'embarras les prestataires "sérieux", c'est à dire les partenaires, les imprimeurs et les régies publicitaires (qui je suppose aussi, sont payés normalement et pas pris pour des Mickeys).
Évidemment le cahier des charges est strict et les déclinaisons multiples (par contre le règlement lui est inexistant, et encore moins déposé chez huissier). Pour 300€ d'achat dans un des magasins partenaires, vous aurez le "privilège" de voir votre affiche déclinée partout, notamment:
- affiche A2 quadri papier glacé 110 gr, tirage 3000 exemplaires
- encart presse (format à la française et italienne)
- brochures, flyers, tracts et tout autre support de communication print (nombre indéfini évidemment)
- bandeau de page d’accueil du site Internet de l’Inter
- visuel pour les sites Internet des partenaires (mais bien sûr, c'est la fête !!)
- visuel utilisable en lien vers le site de l’Inter
Le tout sans plus de précisions ni même la mention d'une quelconque cession de droits d'auteur quelque part.
J'aimerai vraiment que ces organismes (en général, pas spécifiquement ce cas là) arrêtent de se la jouer en exposant d'abord leur importance, puis nous fassent rigoler avec leur manière de communiquer et leurs concours à la petite semaine, qui ne sont en fait que des appels d'offres déguisés (la honte d'afficher un appel d'offre aussi mal dotté sans doute).
J'aimerai aussi que la règlementation sur les concours soit simplement respectée, comme ça on assisterait pas à un faux concours toutes les semaines, pour tout et n'importe quoi.
Quelques fois je me dit qu'un jour je vais participer à un concours bidon, et que si je le gagne je ferai valoir mes droits, et celui sur qui ça va tomber va avoir très très mal. j'en ai un peu marre qu'on se foute tout le temps de notre gueule, alors qu'il est relativement simple de faire les choses correctement. :C
Ras-le bol aussi des apprentis graphistes qui prêtent le flanc à ce genre d'opération tirant peu à peu notre profession vers le fond.
Maintenant on ne cherche plus de prestataire, on fait un concours, ça devient vraiment navrant, mais bon, je suppose qu'il faut s'y faire, et que finalement en procédant de la sorte on a que la com' qu'on mérite.
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