Très peu de temps en ce moment, malgré l’actu brûlante sur le front du crowdsourcing et des appels d’offres, (Wilogo racheté par Fotolia - on y reviendra - et Leg qui arrête de participer aux compétitions non rémunérées) mais ce billet de complaisance de Locita au sujet de Creads m’oblige à réagir.
Voyez-ça non pas comme un billet, mais comme un commentaire que j’aurais pu laisser sous le billet initial si j’avais envie d’utiliser le système de commentaire Facebook, si je n’avais pas peur que mon commentaire soit édité, et si je n’avais pas l’impression que ce billet a aussi été publié pour faire monter la mayonnaise et susciter d’autres prises de paroles chez Locita (et le trafic qui va avec)
Sur ce billet, on a donc les 2 fondateurs de Creads (que j’avais par ailleurs rencontré dans la vraie vie au cours d’un débat crowdsourcing) qui nous vendent leur soupe, docilement relayé par Locita.
L’introduction de l’interview, du grand art dans la distorsion du champ de la réalité
Voilà ce que ça donne, dans un feu d’artifice d’approximations destiné à nous faire avaler d’énormes couleuvres, et en mélangeant joyeusement le vrai crowdsourcing et un business plan moisi, dans la grande tradition de ce genre d’argumentaires :
Le terme “crowdsourcing”, a été inventé en 2006 par le journaliste Jeff Howe. Le crowdsourcing repose sur le principe de mutualiser les ressources et les compétences d’un grand nombre d’internautes pour réaliser certaines tâches traditionnellement effectuées par un employé. En utilisant la créativité, l’intelligence et le savoir-faire d’un grand nombre de personnes, les sites peuvent alors proposer des produits et services à des coûts très bas.
Toute la première partie est vraie, par contre, exploiter cette intelligence commune pour faire du pognon à titre personnel, c’est un ajout de toutes ces boites comme Creads, qui ne font qu’exploiter gratuitement le savoir faire et l’intelligence d’autres personnes à leur seul profit.
C’est sur ce principe, que l’agence de communication Creads a été créée
Quelle agence de communication ? Que fait Creads en interne ? Combien de DA, de planneur strats, de chefs de projets embauchés dans cette “agence”
En seulement 3 ans d’existence, Creads revendique plus de 1000 clients parmi lesquels AREVA, JCDecaux, Bouygues Télécom & L’Occitane.
Quand on travaille gratuitement, facile de faire du name dropping. Tout le monde peut travailler pour n’importe qui gratuitement.
A la manière d’un brainstorming géant, les annonceurs n’ont alors plus qu’à choisir la création la plus populaire.
Et à ne pas payer le autres. Détail que tout cela.
L’interview en elle même, un joyeux mélange des genre parsemé de liens et mots clés bien placés
On passe à l’interview, des grands moment de cynisme et de n’importe quoi également :
Avec Julien, nous nous sommes rendus compte de la très grande créativité dont font part les graphistes sur Internet. Malheureusement, cette créativité est peu centralisée et porte sur des sujets improvisés. Nous avons donc voulu rassembler ce savoir-faire et les challenger sur un site dédié : creads.org.
Ce que je traduirai part “Cette créativité, dont nous ne disposons pas personnellement, ne nous rapporte pas d’argent, et nous trouvons que c’est du gâchis. Nous avons donc décidé de la détourner à notre seul profit”. Au fait, les droits d’auteurs sur Creads, ça se passe comment ?
Nous sommes dans un monde de conversations et d’interactions où les internautes veulent s’exprimer. L’exemple le plus probant est celui de Wikipédia. Le crowdsourcing s’invite dans tous les domaines : la musique (mymajorcompany), l’édition (Edency), le cinéma (JuntoBoxFilms), le commerce (Crowdstorm)… et bien sûr la communication avec Creads ! Plutôt que d’être effrayés par cette prise de pouvoir, notre idée est de transformer cette manne créative en opportunité !
Mélanger wikipédia (vrai crowdsourcing) avec leur plateforme, un amalgame classique chez les acteurs du perverted-crowdsourcing. Le crowdsourcing n’est intéressant que si la somme des collaboration est redistribuée équitablement et sous licence libre (wikipedia, logiciel libre, openstreetmap…)
À la fin du paragraphe, le but est clairement exprimé : transformer en opportunité personnelle la contribution désintéressée de centaines de personnes.
Des plateformes de crowdsourcing existent à l’étranger mais aucune d’elles n’a fait le pari de Creads de miser sur la qualité et la création haut de gamme grâce à son accompagnement complet.
LOLOMFGBBQ. Le pari de la qualité sur une agence 100% outsourcé avec des prestataires aléatoires sur des micro projets sans reflexion stratégique internet. Je me gausse. Mais bon, il fallait du mot clé, ça n’est plus une interview, c’est un marathon d’élément de langage.
D’ailleurs, voilà que l’autre comparse dit l’inverse juste dessous :
Creads est un outil très puissant pour exécuter un brief donné et fournir un maximum de créativité en quelques jours.
Creads = plateforme outsourcée d’execution minute. Et le plus beau, c’est que vous n’avez pas à payer ceux qui triment.
La force de notre agence est justement de faire appel (et donc confiance) à la créativité de milliers d’individus.
Encore des mots creux : faire appel = faire confiance ? On peut faire confiance à des milliers d’individus qu’on ne connait pas ? La vérité c’est que Creads ne maîtrise RIEN, que si du jour au lendemain personne ne veut plus participer à leurs “concours” ils se retrouvent à poil avec tous leurs clients en carafe. Très rassurant pour lesdits clients. C’est le problème des intermédiaires qui n’ont aucune valeur ajoutée.
Creads évolue vite. Dans 3 ans, nous visons la place de leader sur le marché européen avec des clients grands comptes et de grandes agences.
Trad : “dans trois ans nous espérons être racheté par un gros bonnet du crowdsourcing, comme Wilogo, et empocher l’argent, en laissant sur le carreau tous les gentils utilisateurs”
Conclusion
Marre des exploiteurs sans imagination, marre des graphistes idiots, marre de ces boites montées par des wanabees dont le seul but est d’être racheté à bon prix après avoir ruiné des pans entiers de professions dont ils ne connaissent rien.
Par ailleurs, je ne suis pas étonné que Locita adhère à ce genre de plateforme (Tout comme Éric Dupin était attaché à Wilogo), eux qui avait lancé à une époque un concours pour faire leur carte de vœu (et non pas leur logo comme je l’avais écrit au départ) en échange de… rien. (Puis de supprimer ce concours sous la pression de Twitter)
1 De Thibault MARTIN - 29/03/2012, 15:17
J'ai moi non plus pas osé réagir sur l'article de Locita, me disant que finalement, c'est surement le but recherché et que je leurs donné raison. Je pense tout comme toi, donc je tweet ton article !
2 De Christophe Cussigh-Denis - 29/03/2012, 15:27
En un mot : halte au travail non rémunéré !
Je dirige une petite agence web et jamais je ne demande à un freelance (car oui on sous-traite ou co-traite parfois, comme tout le monde) de m'envoyer des créa en avant-vente. Ca devrait être la règle, mais malheureusement certains ne montrent pas le bon exemple (administrations publiques en tête).
3 De kaduma - 29/03/2012, 15:34
Effectivement, je pense que tout est résumé dans cette phrase : "notre idée est de transformer cette manne créative en opportunité !"
Ya basta :C
4 De STPo - 29/03/2012, 15:46
5 De Jeremy Benmoussa - 29/03/2012, 15:51
Bonjour
pour ma part, je préfère commenter un article là ou il écrit, je me permets donc d'apporter quelques précisions, en vrac :
- les commentaires sur Locita ne sont jamais édités. Nous effaçons uniquement ceux qui sont insultants et conservons tous les autres, qu'ils aillent dans notre sens ou non
- nous avons effectivement donné la parole aux créateurs de Creads car le crowdsourcing fait partie des sujets qui intéressent nos lecteurs. Creads fait partie des entreprises de ce milieu, leur point de vue est donc intéressant, qu'on soit d'accord avec eux ou non (il n'est pas très enrichissant de donner la parole qu'à ceux avec qui ont est déjà du même avis)
- notre vocation au sein de Locita est uniquement de parler d'une tendance, pas de prendre parti. C'est la raison pour laquelle, suite aux réactions que l'article a suscité, de vous donner la parole pour défendre votre point de vue. Jusque là, nous n'avons essuyé que des refus sous prétexte que vous vous êtes déjà exprimé sur le sujet. Libre à vous, mais ne nous reprochez pas, dans ce cas, de ne mettre en avant qu'un seul coté de ce débat.
- par rapport à votre conclusion, je dirais simplement que nous n'adhérons pas spécialement à ce genre de plateforme, nous considérons qu'elle fait simplement partie d'un écosystème et qu'en parler est légitime. Libre à chacun ensuite de se faire sa propre opinion
- nous n'avons jamais lancé de concours pour refaire notre logo. Nous avions proposé à nos lecteurs de réaliser une carte de voeux pour 2011. Nous avions lancé cette idée un peu précipitamment et avons effectivement décidé de la retirer suite à vos réactions. Cette histoire me semble toujours bien moins dramatique que l'ampleur que vous lui avez donnée et je continue à penser qu'accuser un site qui est un groupement de bénévoles d'exploiter d'autres bénévoles est hors de propos
je conclurai en précisant que les lecteurs de Locita ne lisent pas forcément vos blogs et que je reste persuadé que si vous voulez "rétablir l'équilibre", il serait intéressant de le faire sur Locita auprès de nos lecteurs.
6 De Vinz - 29/03/2012, 16:20
Dans ce cas, pourquoi ne pas avoir abordé ces aspects négatifs lors de cette "interview", si vous voulez vraiment être objectif et "parler d'un sujet d'actualité" ? J'aurai bien voulu lire les justifications des créateurs de Creads...
7 De Julien - 29/03/2012, 16:30
On peut en effet se le demander, mais la réponse est simple : ça n'était pas une interview, mais un espace pub bien calibré. Sinon, pour rétablir "l'équilibre" des point de vues, vous pouvez toujours linker mon billet en intro.
8 De marroon - 29/03/2012, 17:24
@Jeremy Benmoussa > Le fait qu'il faille avoir un compte Facebook pour commenter l'article réduit assez fortement le contre-pouvoir que nous pouvons avoir en commentant vos articles. Pour ma part ce n'est pas la 1re fois que j'ai envie de réagir mais me sentir obligé d'être sur une plateforme pour répondre me freine. Ma question est donc : pourquoi n'ouvrez-vous pas les commentaires à tout le monde ?
9 De Creads - 29/03/2012, 17:43
Bonjour ,
Nous entendons les critiques émises et nous prenons en compte tous les avis positifs ou négatifs. Creads travaille bien en collaboration avec les créatifs, et non contre eux.
Le crowdsourcing est assez nouveau en France et il est normal de mettre en avant les points de vus de chacun. Nous invitons d’ailleurs toutes les personnes qui souhaitent échanger avec l’équipe Creads, à nous contacter alexandra@creads.org.
10 De Mitch - 29/03/2012, 17:47
@marroon : En même temps y'a une pub pour un Ebook sur le site de locita : "gagner plus avec Facebook"...Ho! Wait?!!
11 De Mitch - 29/03/2012, 18:17
"le crowdsourcing fait partie des sujets qui intéressent nos lecteurs"
Ha tiens je me rend compte en utilisant le moteur de recherche de Locita qu'il n'y a pas eu d'article sur le rachat de Wilogo par Fotolia. Et pas d'article sur wilogo tout court. Ha merde j'suis con, vous c'est Creads vous intéresse
12 De Julien - 29/03/2012, 18:21
Pour les non-initiés, notez que nous passons en "defcon 2" avec le message de creads, aka "banalités/phrases creuses pour dire que nous prenons en compte toutes les critiques, nous sommes ouverts, veuillez communiquer de manière privée, nous allons vous expliquer notre point de vue, mais en privé".
Cette phase a été théorisée ici depuis de nombreuses années (wilogo, weecast...), et nous en connaissons tous le résultat.
=> Prouvez-le.
13 De ephfx - 29/03/2012, 22:24
Je partage l'avis de Julien, le billet de Benjamin Cabanes tient plus du publireportage que de l'article / interview. On nous vend le concept de Cread comme une chouette entreprise et on nous vante les bienfaits du crowdsourcing. Mais comme à chaque fois avec ce genre de billet, on a laissé l'esprit critique et les questions pertinentes de coté. On s'est bien gardé de nous présenter les fondateurs de cette "Agence de Communication", de nous parler du fonctionnement des concours et des modalités de participation, de poser des questions un peu critique pour faire contre poids, etc etc. Sans rentrer dans les détails et en cherchant quelques minutes sur Internet, on a bien compris que tout ça ne repose sur pas grand chose alors autant rester discret sur les détails (jeunes patrons sans grandes expériences professionnelles dans la Com - c'est ballot pour des patrons d'agence -, système ouvert à n'importe qui, droits d'auteurs bizarrement gérés, etc). Bref, comme sur bon nombres de sites qui se sont fait spécialité de nous parler du business web, Locita nous refait le coup de l'interview orienté avec une complaisance à peine dissimulé et, lorsque l'on commence à râler sur les réseaux sociaux, on joue les étonnés.
Je constate que l'on propose aux graphistes de s'exprimer sur le sujet une fois que ceux-ci ont réagi. Et comme à chaque fois, c'est à eux que revient la tache de défendre leur point de vue alors que si les billets et articles qui traitent de ces sujets étaient rédigés avec un minimum de sens critique, ce sont leurs auteurs qui s'y colleraient. Depuis le temps que l'on parle du crowdsourcing, il serait peut être temps de s'y intéresser de façon objective. L'objectivité commence en répondant à cette simple question : A t-on le droit de gagner de l'argent sur le dos de gens qui travaillent sans être rémunérés ?
Pour ma part, ma position n'a pas changé et je continue de penser que participer à des sites comme Creads, c'est se tirer une balle dans le pied lorsque l'on est un créatif avec un minimum d'étique professionnelle. Je préfère m'abstenir de dire ce que je pense des gens qui organisent ce genre de business et je ne peux m'empêcher encore une fois de me poser la question de l'intérêt d'être reconnu comme une corporation pour mieux défendre nos métiers de créatifs (mais c'est un autre débat).
Heureusement qu'il y a encore des sociétés qui acceptent de travailler de façon normale et professionnelle ..
14 De Jeremy Benmoussa - 29/03/2012, 22:44
@ephfx Chaque auteur a la liberté du ton qu'il utilise. Nous pourrions sans doute agresser chaque patron qui nous accorde une interview, mais ce n'est pas le but de nos interviews. Si je vous propose de diffuser votre point de vue, ce n'est pas en réponse à cet article mais uniquement en abordant ce sujet comme un sujet de fond. Vous avez refusé, tout comme Julien Moya et l'auteur de cet article qui a préféré le faire sur son blog. Libre a vous, mais ne nous accusez pas de ne pas vous donner la parole
@maroon Jusqu'au 1er février, nous utilisions Disqus comme système de commentaires. Nous l'avons remplacé par Facebook pour deux raisons : viraliser un peu plus les interventions et éviter les commentaires anonymes (trop souvent gratuitement insultants)
@Mitch Nous avons parlé de Fotolia en mettant en avant leur opération ou ils offrent un PSD; c'est sans doute discutable, mais ça nous a semblé plus intéressant que de parler du rachat de Wilogo. Comme je l'ai dit précédemment, chacun de nos rédacteur à le choix des sujets qu'il veut traiter
@Julien Libre à vous de linker l'article dans les commentaires, rien ne justifie que nous le fassions dans l'article. Comme je l'ai déjà dit, je vous ai proposé de parler de crowdsourcing. Libre à vous d'accepter si vous jugez que votre point de vie mérite d'être mis en lumière auprès de nos lecteurs qui, dans leur majorité, sont sans doute étrangers à ce sujet de fond
15 De Bernard-Enriz Lesvices - 29/03/2012, 23:00
:POELE:
16 De Julien - 29/03/2012, 23:12
@Jeremy : c'est TOUJOURS le même mode opératoire : les site comme Locita font des interviews "tapis rouge" à des business plans plus ou moins foireux, sans faire aucune recherche préalable, et quand ça s'agite, veulent le beurre et l'argent du beurre, avec la contre-réaction sur leur média. Vous êtes quoi à la fin ? Un simple agrégateur de contenu ? Ça ne vous dis pas de bosser un peu vos sujet et d'apprendre l'esprit critique au lieu de relayer bêtement ?
Qu'est-ce qu'apporte au web ce genre de site ?
Pour ce qui est de notre point de vue, ça fait au moins 4 ans qu'on en parle depuis 4 ans, et c'est linké (entre-autres) dans ce billet : http://www.mariejulien.com/?post/20...
Alors si le sujet vous intéresse, étudiez-le, bossez dessus sérieusement, et n'attendez pas qu'on vienne remplir vos colonnes avec du contenu tout cuit.
Oui je sais c’est plus difficile, mais si on tient un site, c’est pas pour relayer de la non-information et du publi-reportage rédigé par du rédacteur invité pour générer du trafic.
17 De Aurels - 29/03/2012, 23:34
Question : chez Locita comme chez Creads, vous comptez aussi faire appel au crowdsourcing pour corriger vos fautes d'orthographe et de grammaire dans vos commentaires ?
Bon, plus sérieusement : vous savez qu'il existe dans tous les pays des gens, professionnels, qui essaient tant bien que mal de vivre d'un métier de graphiste déjà fortement concurrencé ? Des gens qui travaillent pour se nourrir et nourrir leurs familles et non pour se faire un peu d'argent de poche comme 99% de vos "créatifs" ? Sincèrement, Creads, Wilogo et les autres, c'est bien gentil d'exploiter la crédulité des gens, mais vous mettez à mal une profession déjà bien amochée. Arrêtez de venir marcher sur les plates-bandes des graphistes, et s'il-vous-plait, par pitié, arrêtez de vous considérer "agence de communication" alors que vous savez à peine ce que c'est...
18 De lespetitesvertus - 29/03/2012, 23:53
"le crowdsourcing fait partie des sujets qui intéressent nos lecteurs"
"Libre à vous d'accepter si vous jugez que votre point de vie mérite d'être mis en lumière auprès de nos lecteurs qui, dans leur majorité, sont sans doute étrangers à ce sujet de fond"
:POELE:
19 De ephfx - 30/03/2012, 01:39
@Jeremy Benmoussa :
Je ne parle pas du ton de l'article mais bien de son orientation, et implicitement de la différence entre interview et publireportage. Et il n'est bien sur pas question d'agresser des web-entrepreneurs (je fais la nuance surtout dans ce cas) mais bien de les interviewer en évitant un cirage de pompes intégral. Par ailleurs, je ne t'accuse pas de ne pas nous donner la parole, mais bien de nous inviter à nous exprimer une fois que le feu est allumé et que le sujet déborde sur les réseaux. Sinon, comme le dit Julien, ce sujet a été abordé à de nombreuse reprises, ici même, par Julien Moya dans son livre, sur CFSL et sur Kobone, sur le site de l'AFD, sur Viadeo (mais souvent les sujets disparaissent) et j'en passe. Ne pas être au courant du crowdsourcing et du point de vue des créatifs lorsque l'on écrit des articles sur les business modèles du Web, c'est la preuve d'un certain amateurisme, non ?
20 De yamo - 30/03/2012, 03:49
J'aimerais bien savoir pourquoi je suis cité dans la réponse de Mr Benmoussa comme si j'avais quoi que ce soit à voir avec ce blog.
Si je me souviens bien, j'ai juste dit sur Twitter qu'ayant déjà écrit un livre sur le sujet, je ne comptais pas passer ma vie à intervenir en plus sur tous les blogs qui parlent (mal) du sujet.
Apparemment, ça suffit à être en transformé en refus de ma part d'intervenir sur Locita...
21 De Jeremy Benmoussa - 30/03/2012, 08:14
@Yamo : je vous ai proposé d'intervenir après de nos lecteurs, vous m'avez renvoyé vers votre livre. Certes, ça me renseignera sur le sujet, mais pas mes lecteurs. Ca s'appelle un refus. Ceci dit, je ne critique pas, je comprends tout à que parler de ce sujet à répétition soit agaçant.
@Julien : je n'ai pas besoin de leçon pour savoir comment écrire un article critique. je vous proposais une interview car c'est un format qui est, selon moi, plus humain et intéressant. Comme pour Yamo, je comprends que vous ne vouliez pas, mais encore une fois, il est déplacé de me reprocher de vous le proposer.
Bref, j'ai bien compris qu'aucun de vous ne souhaite s'exprimer sur ce sujet ou répondre à nos questions. Aucun souci. Nous ferons tout de même un article sur le sujet prochainement.
22 De yamo - 30/03/2012, 09:43
Jeremy Benmoussa > Je ne vous ai rien refusé du tout, car vous ne m'avez jamais rien proposé. Je répondais au tweet groupé d'un certain Vincent Bézard (allez vérifier si ça vous dit). Voilà pourquoi je me permet de m'étonner et de corriger votre commentaire pour le moins approximatif et raccourci (c'est donc une habitude chez vous).
Quoi qu'il en soit, puisqu'on aborde le sujet, et c'est donc la première fois que je le dis en ligne : je partage l'avis de Julien et des nombreux autres sur votre article. Et je pense que vous vous faites plus bête que vous ne l'êtes en faisant mine de ne pas comprendre ce que certains vous "reprochent". Je ne suis pas fan moi non plus des blogs prenant pour principe de servir la soupe à interlocuteur commercialement intéressé sur la base d'une prise d'informations quasi-nulle et en pariant sur le fait que les critiques inévitables serviront ensuite à alimenter le buzz et une seconde prose pour un effort minimum du rédacteur.
Vous prétendez n'avoir pas de leçon de rédaction à prendre, vous semblez penser qu'il n'y a aucun problème avec cette méthode. Si c'est vraiment le cas, vous avez mis en ligne ce communiqué de presse grossièrement maquillé en information en toute connaissance de cause, ce qui est encore pire qu'un simple manque de compétence ou d'investissement.
Si vous vouliez organiser un débat il aurait fallu le mettre en place de cette façon dès le départ. Si vous vouliez publier un article "critique" (je ne sais pas ce qu'est un article orienté pour vous, vu le niveau de celui dont on parle) il fallait vous intéresser au revers de la médaille AVANT de l'écrire. Là, en résumé, c'est trop facile, et en pratique, ça donne du grand n'importe quoi (je ne reviendrais pas sur les points soulevés par Julien).
Et comme cette facilité, en matière de blogs d'actus abordant le sujet du crowdsourcing, semble être devenue la règle depuis 5 ou 6 ans malgré les années passées par certains d'entre nous à tirer des sonnettes d'alarmes partout, aujourd'hui on est tous fatigués de pisser dans des violons et de faire à leur place le travail de "journalistes" fénéants en décortiquant plus loin que le discours marketing les systèmes et entreprises qu'ils prétendent décrire. Du coup on s'exprime par d'autres canaux, que sont des blogs de graphisme, des communautés, voire des livres. De cette façon au moins, on parle à des gens qui sont un minimum à l'écoute (et pour les autres tant pis, la plupart finissent de toute façon par comprendre, même si c'est dans la douleur pour les plus lents - cf Wilogo...).
Tout ça pour dire qu'il n'y a rien d'étonnant dans toutes ces fins de non-recevoir que vous récoltez. Si vous faisiez un travail journalistique un peu plus crédible pour commencer, d'avantage de gens auraient peut-être envie d'investir de leur temps pour s'exprimer chez vous (dans un autre but que vendre leur soupe bien-sûr).
Je vous souhaite néanmoins une bonne continuation dans votre recherche d'intervenants.
23 De otamago - 30/03/2012, 09:43
"je n'ai pas besoin de leçon pour savoir comment écrire un article critique"
@Jeremy : Je pense au contraire que vous avez un grand besoin de sens critique; ce que vous n'avez absolument pas ! Ceci n'est pas une insulte gratuite à vos compétences, les articles que vous proposez étant bien rédigés. Mais AUCUN n'a une orientation critique. Vous relayez des infos c'est tout.
Accessoirement, et surtout dans le cas de cette ITW, vous en faites une mauvaise publicité mais jamais une critique (qu'elle soit constructive ou non).
De plus, rien ne vous indique qu'aucun d'entre-nous ne souhaites répondre à vos questions. Là encore un bon sens (auto?) critique vous aurait aidé.
24 De Jeremy Benmoussa - 30/03/2012, 10:51
@Yamo : puisqu'il semblerait qu'il vous faille une forme d'invitation officielle, je vous propose officiellement de répondre à quelques questions sur votre ouvrage et plus généralement sur le sujet du crowdsourcing; non pas pour répondre à un article ou une polémique, mais bel et bien pour mettre votre ouvrage en avant et exprimer un point de vue. J'ai parcouru le sommaire de votre livre (en attendant de l'avoir entre les mains) et il va plus loin que je le pensais; je pense juste qu'il gagne à être connu.
@Otamago : c'est une volonté de ma part; discutable, certes, mais critiquer tout et tout le monde est bien facile et peu constructif à mon sens. Ce n'est juste pas l'orientation que nous voulons donner à Locita. D'autres le font très bien. Pour ma part, je le fais quand on me demande mon avis, généralement lors de conférences ou d'interviews, mais je n'utilise pas Locita comme une tribune pour exprimer mon opinion.
Plus globalement, j'aimerais juste éviter de petits amalgames :
- je ne défends pas Creads. A titre personnel, j'ai passé de nombreuses années à diriger de petites agences web et nous refusions de participer à des compétitions, justement car j'estimais que tout travail mérite salaire
- je ne me permets pas de juger un service comme Wilogo ou Creads, je pars du principe que si autant de graphistes participent à leurs "appels d'offres", c'est entièrement volontaire. Libre à eux d'être plus "éthique" et de ne pas accepter de réaliser de travail sans avoir l'assurance d'une rémunération
- je défends ici uniquement Locita et le rédacteur de l'article; il a entièrement la liberté de faire un article qui est une simple interview (et non la reprise d'un CP comme dit plus haut) plutôt que de rentrer dans une polémique. J'aurais sans doute été plus critique vis-à-vis d'eux, mais je doute que ça aurait élevé le débat. Leurs discours aurait correspondu au commentaire qu'ils ont laissé un peu plus haut
- mon but en proposant une prise de parole sur le sujet n'est pas de nous faire du contenu gratuit ni d'alimenter Locita, j'ai suffisamment de sujets en attente pour cela. L'objectif est uniquement de vous donner la parole en dehors de votre réseau. Je ne doute pas que tous les bons graphistes aient déjà connaissance de ce débat, je doute en revanche que ça soit le cas des clients de Creads ou de toute autre entreprise du même genre qui ne voient dans ce fonctionnement qu'une occasion de réaliser une économie sur leurs coûts de réalisation
25 De NicolasC - 30/03/2012, 14:01
«c'est une volonté de ma part; discutable, certes, mais critiquer tout et tout le monde est bien facile et peu constructif à mon sens. Ce n'est juste pas l'orientation que nous voulons donner à Locita. D'autres le font très bien. Pour ma part, je le fais quand on me demande mon avis, généralement lors de conférences ou d'interviews, mais je n'utilise pas Locita comme une tribune pour exprimer mon opinion.»
Aborder le «revers de la médaille» de ce genre de site dénoncé depuis des années, c’est pour vous, critiquer, donner une orientation ? Vous connaissiez visiblement ce problème, et vous ne trouvez pas constructif d’en parler avec un des principaux intéressés ?
Il y a des manières de les traiter sans passer pour un bourreau. Et je pense qu’ils sont bien rodés à répondre à ces questions. Les mettre sur le tapis aura au moins le mérite de donner toute les informations à vos lecteurs, notamment aux clients (ou aux graphistes aussi) de Creads qui, comme vous le dites, n’ont pas connaissance de ce débat.
26 De Julien - 30/03/2012, 16:28
J'aime bien les défenses en forme de "nous ne nous permettons pas de juger" pour justifier un article est complètement creux. Ça me rappele un peu le fameux "article en 2 parties" de wisibility sur le freelance.
Je maintiens que les sites comme Locita n'ont quasi aucune valeur ajoutée, il s'agit juste de trouver du contenu pour remplir coûte que coûte les colonnes. Facile après coup de dire qu'on ne juge pas, qu'on est ouvert à une "réponse" etc... et si pour une fois vous preniez au sérieux le fait de publier sur internet, faisiez des études/enquêtes un peu fouillées, et travailliez en profondeur vos contenus.
À mon sens, ce genre de site qui se contente d'effleurer les sujets appauvrit le web.
Se satisfaire des retombées d'un ping pong en "ne jugeant pas" c'est trop facile.
Donc pour une fois, creusez-vous la tête, interrogez les gens en amont, bûchez les choses qui ont déjà été écrites, arrêtez de recopier bêtement les communiqués de presse, même si c'est un peu plus difficile.
J'attends avec impatience votre nouvel article sur le perverted-crowdsourcing (ou une vrai interview de Creads en pointant les aspects légaux et moraux de leur business ?)
27 De tr13ze - 31/03/2012, 02:52
Tiens en parlant de Weecast... Les mecs qui balancent des tutos pompés sur des sites étrangés. la plupart font juste une traduction sans mm prendre la peine de changer le code ou les sources du tuto... IZI MONEY.
Tant qu'il y aura des cons pour bosser sur des plateformes comme ça...
28 De yamo - 31/03/2012, 19:26
"puisqu'il semblerait qu'il vous faille une forme d'invitation officielle."
#hallu
29 De Olivier - 01/04/2012, 14:13
Et bien et bien...
J'ai été personnellement une des victimes consentantes de ces plateformes de crad'sourcing. Un peu lent peut-être et bien que dérangé par le principe dès le début, il m'aura fallu quelque temps et surtout la découverte de www.antispec.com avant de mettre le doigt et des mots sur ce qui ne me plaisait pas.
Et je découvre depuis peu que les graphistes/créatifs français parlent aussi de la chose... Toujours un train de retard, me direz vous.
Le problème de fond reste à mon sens un problème d'éducation, tant du côté des clients que de celui des créatifs. Et de savoir qu'il y a un train en route !
Sur antispec, Mark dénonce et appelle à la révolte... Ainsi, Moleskine a plié, par exemple. Mais ce n'est à mon sens pas la solution.
Quoi qu'il en soit, la solution, mon pauvre cerveau est loin de la détenir.
Mais nous sommes sensés être des créatifs et je soutiens que c'est ainsi que les choses avanceront.
Bref (encore), tout ça pour dire que je suis intéressé par le débat depuis une paire d'années déjà et que si vous connaissiez des groupes ayant intenté (ou l'intention de) des actions contre cette plaie qu'est le crad'sourcing, merci de poster ici des liens.
Désolé d'avance Julien de prétendre utiliser ton blog pour m'informer un peu plus et participer encore plus...
Merci d'avance !
30 De Hum - 01/04/2012, 14:59
Depuis 2007 et de nombreux articles sur les blogs , même un livre à priori, on peut pas dire que le nombre de sites de crowdsourcing graphiques à diminué.
Surtout que des sites comme Creads ou Wilogo utilisent aussi des graphistes allemands, des pays de l'est, américain...qui :
1) Ne seront pas touchés par les articles en français
2) Se moquent des conséquences que cela peut avoir sur les graphistes français.
De même nombre des participants français à Wilogo ou Creads peuvent participer sur des sites etrangers comme 12designers ou 99design.
Si une action doit etre entreprise, elle ne peut qu’être mondiale pour etre réellement efficace, et ne pas essayer de juste défendre le graphiste français. A l'heure de la mondialisation, c'est un combat vain que de vouloir défendre son petit pré carré.
Pour 1 graphiste français convaincu du perverted crowdsourcing, il y aura 3 graphistes bulgares qui viendront le remplacer...Et le resultat sera strictement le même pour le monde du graphisme français.
Au bout d'un moment faut arreter la pédagogie et demander un cadre juridique pour interdire le perverted crowdsourcing.
31 De Yamo - 01/04/2012, 20:54
"Depuis 2007 et de nombreux articles sur les blogs , même un livre à priori, on peut pas dire que le nombre de sites de crowdsourcing graphiques à diminué."
>> La question n'est pas dans le nombre croissant ou pas de ces plateformes. Si tu avais lu les débats qui ont eu lieu ici ou ailleurs sur la question, tu aurais même vu qu'on préfère à la rigueur les voir augmenter, puisque ça fractionne et diminue le vivier de bonnes poires de chacun, et donc leur pertinence commerciale.
La question et le but de blogs comme celui-ci ou de livres comme le mien n'est pas de voir disparaître le nombre de gogos amateurs et de leurs moissonneurs, en Bulgarie ou ailleurs. Ça c'est vieux comme le monde et c'est prendre les gens drôlement pour des imbéciles que de présumer qu'on ne s'en soit pas rendus compte depuis longtemps.
Le but principal de toutes ces actions est de professionnaliser les professionnels. D'aider ceux qui veulent faire les choses bien (pour eux) à le faire. À comprendre comment se positionner vis-à-vis des opportunités, bonnes ou mauvaises, sur lesquelles ils ne manqueront pas de tomber, pour faire un choix raisonnable. Les autres, ceux qui de toute façon font n'importe quoi et n'ont aucune intention de changer leur condition, tant pis pour eux (comme on le dit souvent et à juste titre, on n'aide pas ceux qui ne veulent pas être aidés). Et sur ce sujet-là, tu peux être resté dans une caverne depuis cette fameuse année 2007 et penser que rien n'a bougé, ou alors tu peux t'être impliqué un peu dans le métier et avoir constaté que ça a au contraire évolué dans le bon sens, grâce à des initiatives venant d'un peu partout mais allant dans le même sens.
"A l'heure de la mondialisation, c'est un combat vain que de vouloir défendre son petit pré carré."
>> Probablement. Comme ce n'est le but ou l'action de personne ici, je ne peux pas en juger donc je te crois sur parole.
"Au bout d'un moment faut arreter la pédagogie et demander un cadre juridique pour interdire le perverted crowdsourcing."
>> Au bout d'un moment il faut arrêter l'approximation et savoir de quoi on parle. Le cadre juridique permettant de mettre à mal ce type de système existe depuis longtemps, notamment à l'échelle européenne, via les lois anti-dumping et celles de la concurrence (sans parler du droit du travail dont l'application va dépendre de comment on aborde la chose). On est pas mal ici à considérer que dans le texte, des plateformes comme celles dont on parle ici sont clairement illégales, en plus d'être simplement contraires à l'éthique. Le problème n'est donc pas une absence de "cadre" mais de volonté politique et d'application, les commissions et directions concernées ayant bien fait comprendre il y a plusieurs années déjà à ceux d'entre nous qui avaient tenté de les alerter directement sur ces questions qu'elles avaient des problèmes "plus graves" à traiter (là non plus tu vois, personne ne t'a attendu). Voilà bien pourquoi d'autres pistes sont explorées ici ou là.
En résumé, sur ce sujet comme bien d'autres, il y a ceux qui parlent, et ceux qui essaient. J'aurais toujours un peu plus de sympathie pour les seconds, même si les premiers se complaisent à les qualifier de vains.
32 De Yamo - 02/04/2012, 00:17
Bonjour Dyvine au fait...
33 De Hum - 02/04/2012, 01:41
On lui passera le bonjour
34 De Yamo - 02/04/2012, 08:07
tu veux qu'on efface tes commentaires ici aussi peut-être ? ou ça ira ?
35 De Pinkilla - 04/04/2012, 21:12
C'est une approche un peu différente de ce que je pensais de ce genre de site.
Lorsque je l'ai découvert, je me suis plutôt dit: "Cool, tout le monde peut participer, c'est une occasion pour les anonymes de se faire connaitre". À l'époque je donnais cours dans une école de graphistes et j'ai dit à mes étudiants que ce pouvait être chouette pour se faire un peu de tune. Depuis lors, je n'ai amais participé à un concours, pas le temps.
Ce qui est gênant c'est le % de com que prend le site. Si c'est très faible, à la limite pourquoi pas .... je n'imaginais pas que c'était destiné à des "pros".
36 De fvsch - 05/04/2012, 13:24
J’ai beaucoup aimé le justificatif de Locita qui dit en substance: non on va pas se mouiller en faisant preuve d’esprit critique, parce que 1) on donne la parole à qui veut comme ça vous pouvez faire le boulot de critique à notre place et 2) on va quand même pas poser des questions qui fâchent, nous on est des gentils et on préfère être constructifs.
Ce qui est tout de même super pratique, c’est que cette position a comme avantage très net de demander un travail plus faible: on ne passe pas de temps à se poser de questions, et à se documenter et à faire des recherches. Car en effet quand on veut critiquer tout en s’efforçant de pointer la vérité (travail de journalisme objectif) plutôt qu’une opinion, ça demande beaucoup de boulot de recherche. Demandez à n’importe quel journaliste quelle est la différence de boulot à fournir pour préparer une interview consensuelle (ne cherchant pas les sujets à polémique ou ignorant volontairement ceux qui sont déjà connus) et une interview qui pose des questions inconfortables. Parler d’une différence de ton (sympa ou polémique) c’est de la poudre aux yeux, la vraie différence c’est le boulot à fournir.
Et qu’on ne se planque pas derrière une fausse objectivité: l’objectivité journalistique ce n’est pas donner la parole à l’un puis à ses adversaires, avec un temps de parole égal et en laissant le public trancher. Non, quand un journaliste (ou toute personne qui se targue de faire du journalisme citoyen) sait qu’un propos est objectivement faux, il a le devoir de le dire. Laisser une tribune libre sans interroger sur les faits, c’est tout sauf de l’objectivité.
37 De Benny8 - 04/06/2012, 14:47
:TSS:
http://www.lefigaro.fr/entrepreneur...
38 De Ginkgo - 07/06/2012, 13:00
Nouvelle intervention de Creads sur www.lefigaro.fr/entrepreneur/2012/06/04/09007-20120604ARTFIG00406-creads-demultiplie-la-creativite-sur-internet.php
Creads démultiplie la créativité sur Internet !!!!
39 De ThoThom - 19/06/2012, 17:33
J'aime mon métier et je suis triste de voir que ce cancer qu'est le crowdsourcing est en train de réduire les créatifs à l'esclavage.
Les articles et interviews des fondateurs de Creads (sans oublier tous leurs concurrents qui ne valent pas mieux) se basent sur de faux exemples :
On ne peut pas comparer un concept comme Creads à Wikipédia qui est une encyclopédie rédigée par des internautes bénévoles et passionnés qui ne font pas ça pour vivre.
Les milliers de Designers se faisant duper par le crowdsourcing doivent, pour la majorité, vivre de leurs productions.
Si on dévie vers d'autres professions, pourquoi ne pas demander à des entreprises de construction de bâtir des maisons suivant une demande particulière mais en retenant que celle qui plaît et sans payer les autres ?
La solution est de légiférer à ce niveau, faire en sorte que tous ces procédés néo-esclavagistes deviennent illégaux.
Je pense adhérer prochainement à l'AFD qui semble devenir un contre pouvoir en la matière...
40 De billyjul - 03/07/2012, 03:07
à la fin de l'interwiew du figaro une boite partenaire en manque de publicité, paye des pot de vin en offrant un parc de photocopieur à creads :C :C :C :C :C :C
41 De Creads - 22/11/2012, 17:34
De toute manière, ce site a toujours été une grosse plaisanterie !
Creads, la fin est proche pour des bobos parisiens sans scrupule !
42 De Sawatdi - 24/05/2013, 15:26
ATTENTION ! c'est semble t'il une arnaque...j'ai gagné un concours il y a 3 mois de cela et je n'est toujours pas été payé !!!!! personne de responsable n'est capable de me répondre a mes multiples appels et mails (ce qui me fait douter sur le sérieux de ce site). juste un gentil stagiaire pour me dire que le responsable est absent (toujours semble t'il ) et qu'ils ont eu un problème de facturation (c'est pro 3 mois apres et toujours pas réglé)... :C
quels peuvent être mes recours? Police fraude internet? mise en demeure?
43 De Sawatdi - 24/05/2013, 15:26
ATTENTION ! c'est semble t'il une arnaque...j'ai gagné un concours il y a 3 mois de cela et je n'est toujours pas été payé !!!!! personne de responsable n'est capable de me répondre a mes multiples appels et mails (ce qui me fait douter sur le sérieux de ce site). juste un gentil stagiaire pour me dire que le responsable est absent (toujours semble t'il ) et qu'ils ont eu un problème de facturation (c'est pro 3 mois apres et toujours pas réglé)... :C
quels peuvent être mes recours? Police fraude internet? mise en demeure?
44 De Kaes - 04/07/2013, 18:45
:VIEUX: Bon, j'arrive après la bataille mais... on ne peut pas les enterrer en invoquant la concurrence déloyale ? J'dis ça, j'dis rien...
45 De Kaes - 04/07/2013, 19:00
A titre d'info : http://goo.gl/3gz0v
5. La désorganisation du marché
> La désorganisation peut prendre la forme de l'exercice sans autorisation d'une profession réglementée (telle que celle de pharmacien). Elle peut se manifester par des ventes à bas prix. Si la distribution gratuite est en principe permise, la répétition de cette démarche est susceptible de désorganiser le marché et donc d'être considérée comme un acte de concurrence déloyale. Ainsi un supermarché qui distribue gratuitement pendant une journée une baguette à chacun de ses clients ne se rend pas coupable de comportements déloyaux en raison du caractère ponctuel de cet acte.
6. Le parasitisme
> Le parasitisme se définit comme l'ensemble des comportements à travers lesquels une entreprise « s'immisce dans le sillage d'une autre afin de tirer profit, sans rien dépenser, de ses efforts et de son savoir-faire » (Cassation commerciale, 26 janvier 1999). Exemples : un garagiste se présentant comme spécialiste d'une marque automobile alors qu'il n'est plus concessionnaire de ce constructeur ; une invitation à un défilé de mode laissant croire que celui-ci a lieu sous le patronage de grands couturiers. Selon la jurisprudence, il n'est pas toujours nécessaire de rechercher s'il y a confusion dans l'esprit du public (par exemple, exposer des articles sous une pancarte « imitation X » révèle la volonté de bénéficier de la renommée mondiale de ladite marque). Il n'est pas davantage nécessaire de démontrer que les protagonistes sont en situation de concurrence (utilisation du nom du même chef indien pour des voitures et des réfrigérateurs).
Quel tribunal pour une action en concurrence déloyale ?
Une action en concurrence déloyale peut être intentée par une entreprise ou par un syndicat professionnel victime d'actes déloyaux. Le tribunal de commerce est compétent si l'action est dirigée contre un commerçant. Si celle-ci est intentée contre une personne non commerçante, est alors compétent le tribunal de grande instance. Enfin le conseil des prud'hommes connaît des actions intentées contre un salarié concernant son obligation générale de fidélité ou le respect d'une clause de non-concurrence. Une action peut aboutir au versement de dommages-intérêts dont le montant est déterminé souverainement par les juges du fond. Ces dommages-intérêts peuvent réparer un préjudice matériel (telle la perte de clientèle) ou moral. La décision peut également imposer, éventuellement sous astreinte, la cessation des agissements fautifs. Cette dernière peut être demandée en référé, en cas d'urgence. Les juges peuvent enfin ordonner la publication de la décision.
46 De dawad89 - 21/12/2016, 14:13
Voici mon retour d'expérience sur Creads où je m'étais inscrit l'an dernier "pour voir". J'ai participé à une dizaine de concours :
- certaines de mes idées étaient reprises et améliorées
- certaines de mes idées étaient carrément refusées (de quel droit, si on ne s'inscrit pas dans le schéma du "bon goût" on est refoulé ?!)
- les prix attribués étaient dérisoires : entre 300 et 600 euros pour un logo !
Bref, du concentré d'intelligence pour pas cher (vu le nombre de graphistes affamés qui errent sur le net... dont je faisais partie...)
Aujourd'hui j'ai pris une GRANDE DÉCISION : j'ai effacé mon compte Creads et qu'ils aillent se faire foutre !!!