Coup de gueule.
Je tombe sur un article du monde intitulé “De jeunes geeks craquent les codes de l’entreprise” dans mon feed twitter. Un article enjoué qui ne choquera quasiment plus personne, et pourtant.
Dedans on y lit par exemple :
Agés de 19 ans à 26 ans, ils partagent une maison et leurs compétences au service de Seed-Up, une start-up créée à la fin de 2015, spécialisée dans le développement de sites Internet, d’applications et autres nouvelles technologies.
Jusque là tout est normal, des jeunes (parfois à peine majeurs) qui partagent leurs compétences sur un projet commun, c’est beau.
Quand soudain…
Une fois le projet lancé, et presque 20 000 euros de prêts bancaires plus tard (…) Environ 40 % de leur temps est consacré aux commandes des clients. (…) Très vite, ils ont dû augmenter la cadence pour répondre aux commandes, et il a fallu renforcer l’équipe, trouver de la main-d’œuvre qualifiée et rentable. Trois stagiaires ont renforcé les troupes, pour six mois. « On commence, donc c’est une question de coût », assume Paul P. Le CEO de la hackerhouse.
Un des fondateurs “assume” donc dans un journal national avoir “embauché” des stagiaires, qualifiés qui plus est, pour répondre aux commandes des clients, et peu importe que notre code-du-travail-étouffant-qui-prend-en-otage-les-gens-qui-veulent-bosser interdise à un stagiaire d’occuper le poste d’un salarié (le code de l’éducation dans son article Article L124-7 en fait).
Attendez… quoi ? OK la pratique est loin d’être nouvelle, mais l’avouer comme ça en toute décontraction dans un article montre à quel point on est allé loin dans l’impunité de ces startups “innovantes”. On reparlera aussi du terme “assumer” le jour où il devra faire face à l’inspection de travail. À n’en pas douter à ce moment là ce sera devenu une “maladresse” ou une “incompréhension” nettement moins assumée.
Mais c’est pas fini !
Les heures de travail s’enchaînent souvent jusqu’à une heure avancée de la nuit. Les projets doivent être rendus à temps. (…) D’ailleurs, on travaille tous les jours, samedi et dimanche compris », lance Paul P. à ses employés, en guise de rappel. Un manège qui n’a pas échappé aux voisins, habitués à voir « de la lumière à tous les étages en permanence et les jeunes pianoter sur leurs claviers comme des fous ».
Toujours en toute tranquillité, le patron “rappelle” (amicalement j’espère) à ses employés qu’ils doivent bosser tous les jours, samedi et dimanche compris, car le repos hebdomadaire obligatoire c’est pour les bande-mous de bureaucrates qui veulent étouffer l’innovation. D’ailleurs ça doit être un alinéa incompréhensible de notre code-du-travail-lourd-et-cryptique-qui-fait-rien-qu’à-dégoûter-d’embaucher.
Il est interdit de faire travailler un même salarié plus de six jours par semaine.
Ha ben non c’est assez clair en fait. Mais bon même. (Article L3132-1 du code du travail)
Sale crypto-socialo-gauchiste, laisse bosser ceux qui veulent le faire et reste dans ton coin à ne rien créer.
La tentation va être très forte pour mes lecteurs de l’aile droite des “startups innovantes kinenveulent” de me rétorquer ce genre de chose, c’est pour ça que je vais mettre les choses au clair dès maintenant.
- Travailler sans compter ses heures, c’est cool.
- Travailler sur des projets passionnants c’est cool.
- Travailler tous les jours de la semaine c’est cool (vous savez quoi on est dimanche et je bosse là).
- Se donner pour innover c’est cool.
- Travailler sans rétribution immédiate c’est cool.
MAIS…
Il faut qu’on en retire les fruits. Je n’empêche personne de bosser, je ne critique pas les gens qui veulent se dédier à leur travail, mais il faut que ce soit choisi, assumé, et SURTOUT que le bénéfice de ce travail n’aille pas dans la poche d’un autre, qui ne travaillera pas plus que vous (si déjà vous travaillez tard 7/7j, il aura du mal à vous dépasser)
Prenons ce charmant extrait :
À l’image d’une colocation, tout est fait en commun. « Le rituel du matin, c’est réveil aux alentours de 10 heures, enfin, quand on n’est plus fatigué, chercher les œufs, faire le café et les gaufres », précise-t-il, fier de la double friteuse, « indispensable pour bien travailler ». Le soir, vers 22 heures, tout ce petit monde dîne, assis dans un canapé d’angle situé au fond de la pièce, derrière les écrans d’ordinateurs, les fers à souder et les enceintes connectées.
L’ambiance a l’air cool et détendue, on partage tout… sauf les revenus apparemment.
Mais si la maison rappelle une auberge espagnole, et bien que tous se tutoient et se baladent pieds nus, l’ambiance est studieuse.
Toute cette belle ambiance ne vaut que si on travaille. On reste copains, mais pas trop non plus, il faut donner de sa personne quand les projets client tombent.
Redistribution
Car le nœud du problème est là. Toutes ses entreprises sont hyper innovantes quand il s’agit de disrupter la terre entière ou d’uberiser le boulot des autres, mais quand il s’agit de faire de l’argent on revient aux bonnes vieilles recettes : On fait travailler la main d’œuvre la moins coûteuse et la plus qualifiée disponible sur le marché (ici des stagiaires) et on la paye le moins possible sans leur assurer non plus une sécurité de l’emploi (toute relative).
Sur ce volet, nos chères entreprises innovantes ont su connaitre leurs limites et admettre que le vieux modèle exploitant/exploité à la papa, ça peut parfois être pas mal. C’est vrai quoi, on ne va pas non plus TOUT révolutionner.
D’ailleurs je parie que vilipender les lourdeurs administratives de ce vieux pays qu’est la France ne les empêchera pas de toucher deci-dela des aides bien interventionnistes comme le CIR, mais bon là je suppose que ils sont bien obligés, “sinon ils ne s’en sortent pas”. C’est quand même vachement bien pensé.
Investissement et innovation
Vous voulez que votre startup soit innovante, vous y croyez à mort, et pourtant vous ne pouvez pas vous empêcher de ne pas investir dedans. Oui vous allez investir l’argent de papa et maman, ou 20000€ de prêt bancaire, mais ensuite vous allez vous reposer sur un montant équivalent (ou souvent supérieur) de main d’œuvre gratuite.
En quoi un étudiant de dernière année devrait “investir” dans votre startup en donnant sa force de travail ? Investir est bien entre guillemet car il n’obtiendra qu’un bien léger retour sur investissement.
Et surtout, surtout, surtout… Vous ne “hackez” rien, vous ne “révolutionnez” rien. Fermez bien vos gueules.
Le pire dans ce genre d’entreprise (à part d’exploiter des gens s’entend) c’est de faire passer tout ça pour hyper cool et moderne, alors qu’on retourne doucement vers Germinal. Le titre de l’article parle de “craquer les codes de l’entreprise”, alors que la seule chose sur laquelle ils ont craqué, c’est le code du travail.
Tous complices
Le problème est que les journalistes présentent TOUJOURS ces entreprises comme étant révolutionnaires, sans se poser une seule question. Il ne se passe pas un jour sans qu’un journaliste en mal de sensations business fasse un article cire-pompe sur la dernière “startup” en vogue en s’extasiant sur son modèle sans une once d’esprit critique
Les politiques de leur coté sont tétanisés par la peur de passer pour des gros has-been et de tuer une superbe innovation dans l’œuf. Ils vont donc s’empresser d’aller serrer la main des fondateurs pour les photos sans se poser de question sur leur modèle.
Il faut dire que ces entrepreneurs sont très fort pour brandir la menace de la mort de l’innovation française et faire du chantage à l’emploi, même si ils n’emploient personne.
Le mot “startup” donne un espèce de totem d’immunité qui va faire que les journalistes auront trop peur de vous critiquer et les politiques trop peur de se questionner, et on se retrouve dans la situation des “habits neufs de l’empereur” où tout le monde est tellement dedans que personne n’ose dire qu’ils ont du vent en face d’eux. On préfère attendre la bulle patiemment.
Comme le disait très justement le grand poète Serge Benamou il y a déjà presque 20 ans :
La start-up c’est un mot magique. Tu dis ça, on t’ouvre le coffre et en plus on t’lèche le zboub !
Je veux des entreprises en France. Mais des vraies. Pas des guignols qui se disent entrepreneurs et font croire qu’ils sont obligés de tricher ou exploiter des gens pour exister.
En bref…
Startups de merde, vous devriez avoir honte.
Car vous n’êtes rien pour le pays, rien pour l’écosystème, rien pour les gens qui travaillent pour vous, et vous ne participez surement pas à faire de ce monde “un endroit meilleur”.
Addendum
Edit : Vous trouverez ici le Storify de mes tweets du début de l’après-midi pour ceux qui voudraient les lire.
Edit 2: Vu que le billet tourne et qu’il génère quelques incompréhension je tiens à préciser que c’est les “startups de merde” qui devraient “avoir honte” et pas toutes les startups qui sont “de merde”. Ne vous sentez pas visez pour un peu que vous ayez monté une startup en venant me dire “oui mais moi dans ma startup”. #NotAllStartups
Edit 3 : Pour que ce soit clair pour les commentateurs qui me parlent de “temps libre” et de “projets persos”, voilà comment marche Seed Up : si vous voulez héberger votre entreprise dans la maison du bonheur, vous en cédez 75% des parts à Seed Up et le “chef de projet” (celui qui amène l’entreprise) en conserve 25%.
Chaque salarié peut apparemment obtenir 5% des parts de Seed Up (Sous forme de BSPCE ? Impossible de trouver l’info, en tout cas rien pour les stagiaires).
Les 60% dédiés aux “projets perso que les défenseurs de Seed Up et les patrons de cette Hacker House aiment mettre en avant sont en fait des projets internes à Seed Up et non pas des projets personnels individuels (par opposition aux 40% de projets externes sensés ramener de la trésorerie). On voit là l’hypocrisie qu’il y a à parler de projets personnel quand il s’agit de temps travaillé pour Seed Up.
1 De glazou - 22/05/2016, 18:06
Le mieux de l'article étant « On a piraté le site Internet de la RATP ». Non. Clairement pas, ils seraient en taule sinon. Ils ont hijacké le site en aspirant ses données régulièrement, rien à voir.
2 De Gilles - 22/05/2016, 18:31
Lucide!
3 De Musée de l'Europe & de l'Afrique - 22/05/2016, 18:39
La "nouvelle économie" c'est ça et rien d'autre... Elle atteint seulement un stade critique maintenant de ce côté de l'Atlantique, mais c'est bien d'exploitation sans limites qu'il s'agit, dans "l'innovant" comme dans l'ancien car en plus d'un mode de production, c'est une idéologie : Thomas Frank nous avait prévenus de ce qu'était communism.com... http://blog.europa-museum.org/post/...
4 De Nicolas Froidure - 22/05/2016, 18:56
Amen !
Petit bémol quand même, tout n'est pas noir dans le monde des startups ;-). Clairement, innover avec des stagiaires c'est l'échec assuré et heureusement, il existe des entrepreneurs qui voient de la valeur ajoutée à employer des gens dans le respect du code du travail. Même parmi les startups ;).
Mais je pense que ce billet était nécessaire car il y a clairement un tri à faire entre le bon grain et l'ivraie.
Big up!
5 De Nathalie - 22/05/2016, 19:09
Enfin un article qui donne un coup de pied dans la fourmilière! Certes, on a besoin d'innovation, c'est indispensable pour relever l'économie Si toutes les start-up ne sont pas à mettre dans le même panier, il est certain que beaucoup abusent.
Pour moi, un stagiaire n'est pas un esclave 2.0, le stage est censé profiter aussi bien à l'entreprise qu'au stagiaire qui doit apprendre, à qui on doit transmettre... C'est clairement pas de la main d'oeuvre qualifiée à bas coût!
6 De Mathias - 22/05/2016, 19:17
Au top cet article, ça vient du cœur. Il aurait peut-être mérité un petit hashtag #frenchtech pendant qu'on y étais.
7 De Eric - 22/05/2016, 19:21
Ce qui me fatigue c'est tous ces gens qui défendent ces sociétés. Immédiatement on a eu une réaction "c'est la faute au code du travail qui est trop lourd".
Sérieusement ? Même – et surtout – dans le pays le plus libéral, les heures de travail non payées sont considérées comme inacceptables. Allez donc proposer à des employés de Londres ou de San Francisco de travailler des heures non rémunérées… Ça passe pour des associés au capital, certainement pas pour les autres. Jamais.
Le mal au cœur c'est quand les jolies ambiances servent de prétexte à oublier le respect des conditions de base.
La rage c'est quand ces exemples pourrissent l'étiquette "startup" partagée aussi avec des gens qui essayent justement de faire les choses comme il faut (et non, une société de service comme citée, ce n'est pas une startup, juste une jeune société techno)
Le désespoir c'est quand ces sociétés sont primées, reconnues, promues par des tiers officiels ou incubateurs, ceux là même qui devraient dire "non".
Il faut dire que quand le fondateur vient d'une école où le directeur est fier de voir ses étudiants dormir sur place en duvet pour tenir la formation… ça n'est pas si étonnant.
8 De Philippe - 22/05/2016, 20:12
Un article au ton radical mais qui a le mérite d'exposer certains excès... mais comme dans tous les types d'entreprises, que ce soit une startup ou une grande entreprise, la "pression" sur la masse salariale est presque devenu la norme... et une variable d'ajustement. Heureusement, dans certaines startups, l'humain reste encore au centre du business model.
9 De Tris - 22/05/2016, 20:22
Salut,
j'ai moi aussi fait des bonds de cent mètres en l'air quand j'ai vu l'article car au-delà du respect du code du travail et de l'utilisation carrément stupide du terme "hack", c'est aussi une forme de concurrence déloyale.
On a une entreprise qui pratique un dumping social complètement assumé et de l'autre, des entreprises ou des freelances/indépendants qui essaient de garder la tête hors de l'eau mais qui ne peuvent pas concurrencer puisqu'eux sont dans les clous. Donc, les entrepreneurs/freelances honnêtes sont obligés eux aussi de frauder dans tous les sens sinon, ils mettent la clef sous la porte.
En période de crise économique, c'est criminel et comme l'inspection du travail & l'URSSAFF ne font jamais rien contre les SSII délictueuses, c'est open-bar.
Merci pour ton coup de gueule.
10 De latarte - 22/05/2016, 21:05
Salut !
Merci pour ce super article ! J'étais moi aussi outré devant l'article ! Je n'en peu plus de ces "startups" et ces médias qui ne font que vanter celles-là qui n'inventent rien...
11 De Eric - 22/05/2016, 21:21
Grâce à l'article des Echos j'ai compris l'histoire des projets persos :
Ils se jouent incubateurs de projets internes. C'est là dessus que se font les 60% de projets persos. Royalement le chef de projet aura 25% des parts, la société chapeau (donc les deux co-fondateurs) gardent 75%.
En gros on bosse pour des clients pour mettre la société à l'équilibre et royalement cette société t'autorise à garder 25% des parts du projet perso que tu mets en œuvre sur tes soirs et week-ends.
Il n'y a que 4 projets pour 10 personnes. Suivant que des projets soient portés par les co-fondateurs ou non, ça laisse 4 à 6 employés et stagiaires qui bossent au même rythme mais qui eux n'ont même pas les miettes qui vont avec.
C'est encore plus vrai pour les stagiaires. Vu que c'est "une question de coûts", on imagine aisément qu'ils sont payés comme des stagiaires, pas comme des employés, malgré la somme de travail demandée.
Pour info, dans les incubateurs similaires où il y a une vraie expérience (pas juste deux jeunes avec peu ou pas d'expérience en fondateurs), des experts à temps plein en assistance, 100% du temps à passer sur les projets portés, parfois en étant salarié et/ou avec une vraie somme d'amorçage apportée par la structure, et dans tous les cas un vrai carnet d'adresse crédible pour la première levée de fonds… on prend 30 à 50% (donc beaucoup moins).
Ici n'oublions pas que ce sont deux jeunes peu ou pas expérimentés. Comme valeur pour mériter 75% des parts des projets créés… j'ai des doutes.
12 De Pouf - 22/05/2016, 21:51
Je te rassure, cet article a choqué beaucoup de gens autour de moi, c'est assez terrifiant ce genre d'entreprise.
13 De La French Toctoc - 22/05/2016, 22:35
A relire : http://leplus.nouvelobs.com/contrib...
Vive la French Tech !
14 De jeanmarie - 22/05/2016, 22:58
Ah mais merci !
J'avais légèrement tiqué sur le coup du stagiaire responsable et le rappel "on travaille tous les jours" mais je m'étais que j'étais trop vieux... mais en fait non !
15 De ti0Sieto - 22/05/2016, 23:47
Franchement bravo pour ce billet. Ce qui se passe dans le milieu est un vrai scandal.
Sans parler du fait que la modèle de la plupart des startup est pervers.
Cette perversion est lié à un truc qu'on peut lire clairement entre les lignes de votre article : le fait que ces entreprises ne s'assument en tant que telle. Car ce qui définit une entreprise c'est un organisation dont le but est de faire du fric.
Et c'est là que le bas blesse. L'argent est complètement absent des discours de startups que ce soit au moment de "rémunérer" les employés (pardon maintenant on dit "stagiaires" !) ou de parler de modèle économique.
Oui car "on va faire un truc viral et on va bien voir comment ça rapporter plus tard" bah c'est pervers et en fin de compte ça produit des business model à base de "quand c'est gratuit c'est vous le produit" en tuant les offres honnêtes au passage.
Big up en tout cas.
Un entrepreneur.
16 De Gavroche68 - 23/05/2016, 00:36
Quand on traite mon métier de "merde" je ne peux pas m'empêcher de réagir désolé. Je me bat beaucoup trop chaque jour pour qu'on manque de respect à tout ça. La généralité à la con que vous faites aurait portée aussi bien sur les "agences de pub de merde", "ss2i de merde" sauf qu'on en parle plus dans les journaux.
Vous semblez donner votre avis sur un sujet que vous ne maîtrisez absolument pas en manquant de respect à beaucoup de gens qui ne sont pas comme vous les décrivez et en vous appuyant sur des écrits erronés. Gardez vos chèvres chez vous nous ferons de même mais s'il vous plait ne parlez pas d'un sujet qui vous est inconnu de la sorte. Merci.
17 De Ben - 23/05/2016, 00:39
Je n'ai pas été particulièrement choqué par cet article. Certains diront que je suis un vilain libéral, mais non mon cœur bat plutôt à gauche... je suis aussi patron, mais je n'ai pas de stagiaires (j'en ai jamais eu)
J'aimerai bien, moi aussi, avoir une maison remplie d'énergies positives, sur des projets communs.... juste pour l'envie de faire, de créer.
Ce que ne dit pas l'article, c'est le mode de redistribution qu'il y a derrière. Vous partez du postulat qu'il est forcément capitalistique mais peut être est il tout autre ?
J'ai monté plusieurs projets, certains m'ont coûté cher, aucun ne m'a rendu riche et pourtant je continue de tenter avec mes maigres moyens mais avec toujours autant de passion.
Si demain des stagiaires veulent s'investir et croire avec moi à un projet commun, je ne les obligerai pas mais je saurai partager le fruit d'un travail commun.
Pour les esprits chaffouins, je travaille environ 180 heures par mois... pour un SMIC. Je ne me plains pas... j'ai un revenu le rsi et toutes les emmerdes qui vont avec
18 De Ness - 23/05/2016, 01:58
Carrément réac !
19 De gost - 23/05/2016, 04:13
Je ne suis pas d'accord avec l'article. Ils n'ont pas craqué seulement le code du travail, ils ont aussi craqué leur slip !
20 De JL - 23/05/2016, 07:23
"Ici n'oublions pas que ce sont deux jeunes peu ou pas expérimentés. Comme valeur pour mériter 75% des parts des projets créés… j'ai des doutes." Eric, Tu n'as pas tout compris: en plus de l'assistance des 2 fondateurs, il y a aussi tout les autres dont le développeur de Génie.(sur leur 60 % persos bien sur)
21 De Athanagor - 23/05/2016, 07:26
Un très grand merci pour cette réaction construite. J'ai moi même sauté au plafond en lisant cet article. Arrivé à l'épisode des stagiaires j'avais déjà envie de les défenestrer :o))
22 De romain blachier - 23/05/2016, 09:13
Bien dit. Surtout que la boite est pas spécialement innovante : en gros c'est une boite de com. Rien de disruptant donc.
23 De Rémy - 23/05/2016, 09:16
Merci pour cet article. Il n'y a souvent plus aucune différence entre le poste de stagiaire et celui d'employé si ce n'est que le premier touche un "salaire" dérisoire (tout en se surpassant dans l'espoir fou de décrocher un magnifique CDD) ; quand cela est présenté de manière hype et révolutionnaire, c'est effectivement fort agaçant. L'argument "On commence, donc c’est une question de coût", m’insupporte, si tu n'as pas de budget tu te développes un peu moins vite et puis c'est tout.
24 De Gaël Poupard - 23/05/2016, 09:19
Merci pour cet article, ce genre de réponse est trop rare en ce moment.
Ce qui me saute aux yeux avant tout n'est pas l'exploitation de jeunes gens naïfs, mais d'en déduire à quel point leur travail est dévalué. Si tu dois bosser 7j/7 et h24 pour te dégager un revenu correct, il n'y a pas des millions de possibilités :
— soit tu bosses vraiment super mal, tu es nul au point de devoir bosser autant pour compenser : tu devrais trouver un métier dans lequel tu es compétent ;
— soit ton travail ne vaut vraiment rien et n'a que très peu de valeur ajoutée, et se monnaye donc difficilement : tu devrais vraisemblablement chercher une branche viable ;
— soit ta vie te semble futile et seul le travail lui donne du sens, je te conseille un (bon) psy ;
— soit tu génères énormément de revenus et tu n'en voies jamais la couleur : tu devrais certainement demander des comptes à ton employeur.
Dans tous les cas un problème élémentaire est la reconnaissance de la valeur du travail. Ça dénote un cruel manque d'estime de son travail / de ses compétences…
Et dans un sens ça me rappelle aussi les débats sur les droits d'auteur, ce fameux bad buzz du journaliste prétendant avoir étudié le droit et qui racontait des énormités — avec des commentaires de son lectorat absolument ignobles.
La valeur du travail, à l'époque du tout gratuit (contre données personnelles).
25 De Christophe - 23/05/2016, 09:20
Tout travail mérite salaire (et tout salaire mérite travail). Et il est normal de rémunérer quelqu'un en fonction de ce qu'il produit tout en faisant les choses dans les règles.
Mais face à la peur du chômage, certains sont prêts à se sous-vendre. Je reçois des demandes de stagiaires potentiels qui me proposent leurs compétences et qui, parfois, n'hésitent pas à me dire dès le premier email de contact qu'ils sont prêt à travailler hors convention et sans rémunération (pour se faire de l'expérience et remplir leur CV)... Pas étonnant que certains en profitent.
26 De cedric - 23/05/2016, 09:57
Merci Julien pour cet article.
Le Monde et l'école 42 appartiennent à Xavier Niel. Curieusement, le 'développeur de génie' de Seed-up est étudiant à l'école 42.
Petit coup de pub au passage. Le cynisme n'a pas de limite
27 De levelart - 23/05/2016, 10:17
J'avais aussi lu, vomi et relayé cet affligeant article du Monde. Le plus vomitif de la part du rédacteur avait été atteint quand il a osé écrire : mi-entreprise, mi-nuit debout. MAIS FERME BIEN TA GUEULE JOURNALEUX COMMANDITÉ !
Surtout qu'il existe des solutions horizontales de types cooperatives avec une economie solidaire où chaque personne, quelque soit sa tache, touche la même chose. Bien sur ça veut dire repenser un peu la hiérarchisation, et non c'est pas parce que tu apportes 20000€ que tu obtiendra plus que le gars qui n'apporte "que" sa force de travail et ses compétences...
28 De jean - 23/05/2016, 10:22
Bien dit !! Ce genre d'entreprise fait peur !
Merci pour ce beau partage
29 De Loderunner - 23/05/2016, 10:52
> Spécialisée dans le développement de sites Internet, d’applications et autres nouvelles technologies.
> 20 000 euros de prêts bancaires
> Environ 40 % de leur temps est consacré aux commandes des clients.
C'est pas une start-up. C'est une agence.
Si on les appelait par leur nom, on serait peut-être moins surpris de les voir se conduire comme ça.
30 De Hortense - 23/05/2016, 11:12
Merci pour cet article qui a le mérite d'être sans détours et poussé, je suis totalement d'accord avec 99% de ce que tu dis.
Le 1% restant c'est sur le fait d'employer des stagiaires dans les startups qui n'est pas, en soi, un élément négatif. Quand tu es en 4ème ou 5ème année de quoique ce soit, les écoles t'obligent en général à faire un stage ou une alternance donc autant que ces élèves puissent bosser sur des projets intéressants et innovants plutôt que de faire des photocopies ou de ranger les archives. Un élève en dernière année de dev a une vraie valeur et peut apporter beaucoup à une entreprise et il doit de toute façon faire un stage.
Là où je te rejoins c'est sur les limites ! Bien sûr qu'un stagiaire (ou tout autre employé d'ailleurs) ne doit pas bosser le weekend ou jusqu'à des heures indues sans être payé plus, le fait qu'il y ait des projets clients en souffrance n'est pas une excuse, s'ils bossent trop c'est que les chefs n'ont pas bien estimé la charge de travail à répartir c'est tout.
Entièrement d'accord aussi sur le côté "immunité tech" des startups par rapport aux politiques et journaux même si on ne peut leur reprocher de parler d'entreprises ouvrant de nouveaux marchés/usages (côté sensationnel, je préfère quand même ça par rapport aux derniers scandales politico-financiers qui nous dépriment).
Bref merci pour ton article qui m'a fait réfléchir dès le lundi matin :D
31 De Paul - 23/05/2016, 11:27
Le problème quand on critique sans connaître, ou du mins sans avoir l'intelligence d'être juste, c'est que l'on passe à côté d'une grande partie de la réalité.
1) relisez le passage où il est mentionné "les deux fondateurs ne se rémunèrent pas". On est loin des connards de capitalistes qui exploitent les autres.
2) 2 fondateurs, 3 stagiaires, ce qui fait donc 5 salariés payés normalement. Donc création d'emploi...
3) Aux salaires tu ajoutes le logement et la nourriture : tout ce que tu touches revient sur ton compte puisque ta vie quotidienne est payée...
4) quand aux stagiaires, les gens semblent s'effrayer des principes de rentabilité (le mot est mal choisi ou sorti de son contexte), mais effectivement ils semblent chercher des gens à haute valeur ajoutée puisqu'ils doivent être à l'équilibre avec seulement 40% de leur temps au travail !!!!!!!
5) Et maintenant prenons ces 3 stagiaires : sans cette entreprise, ils se seraient retrouvés dans je ne sais quelle boite de Fintech ou banque pourrie ou boite chiante. Ils auraient touché le salaire minimum du stagiaire (qui est instituionnalisé dans ces grosses boites) soit 555€, bah oui les gars, ils ont 19 ans !!! ils ne peuvent juste pas être payés 2500€/mois. Ils auraient du payer un appart à 600-700€ à Paris, puis 200€ de bouffe. Tout cela pour faire de l'intégration web. Alors ouais ils n'auraient pas travaillé tard, mais ils n'auraient rien appris.
6) Ensuite quand on ne sait pas, on n'écrit pas : il n'est écris nul part que les stagiaires ne sont pas intéressés aux bénéfices. Il semble même qu'ils aient eux-aussi des parts dans les projets. Donc si je résume : je suis payé, nourri, logé. Je travaille 25-30h sur des trucs d'autres boites, et le reste du temps je monte ma première boite tout en étant bien entouré. Alors oui, vu que je monte cette boite dans le cadre de cette "hacker-house", ils ont x% du projet : ils apportent la structure, un lieu de travail, des associés potentiels, de l'émulation...C'est juste 10 fois mieux qu'un incubateur. Encore plus : il est du choix des stagiaires de bosser tard SUR LEURS PROJETS PERSONNELS, faut arrêter d'être complotiste les enfants. Oui des gens veulent travailler, et parfois ces gens sont des stagiaires. Alors entre aller faire un stage pourri, puis rejoindre son appartement qui nous ruine et tenter seul et diminué de son loyer de créer sa société : comment dire, c'est juste un enfer, et on se couche bien plus tard. Vous me faites sacrément marrer quand même.
7) si quelqu'un arrive à me prouver que faire son stage en banque ou chez rocket c'est mieux, je lui offre une bonne bière sur le champs.
8) C'est si facile de faire des prospectives stupides sur l'échec de cette start-up
, vous n'en savez rien. Rien que le concept ou l'équipe réunie permet de rassurer grandement, ensuite il suffit d'aller voir leurs projets ou mieux : leurs distinctions et couverture presse pour voir que c'est loin d'être une n-ième start-up de service type "le airbnb des chaussettes à pois".
9) Les crypto-penseurs et garants du bien être des stagiaires, vous êtes allé voir la réalité sur place ? Vous avez interrogé les stagiaires ? Vous vous rendez compte qu'ils ont juste trouvé le meilleur stage du monde ????? Les ptiots vont apprendre dans un cadre fun, ils vont travailler pour se former, et en même temps ils vont faire leur première expérience entrepreneuriale et avoir potentiellement 75% des parts !!!!!!
Donc à vous tous, je vous en prie : informez-vous, arrêtez la calomnie qui dégoute juste d'entreprendre. Ces jeunes là ont 25 ans, ne se paie pas et veulent juste tenter un modèle qui les amuse et qui me parait pas stupide au regard du manque d'innovation en France.
10) Et puis aux petits malins qui pensent qu'on peut faire un curl sur l'API pourrie de la RATP pour avoir des données en temps réel (pas statiques !!!) sur les bus à Fresnes, bah comment vous dire : n'allez pas tenter les entretiens là-bas je pense que vous n'êtes pas au niveau.
Je ne sais pas quel est votre utopie de société qui se crée (je pense simplement que vous ne souhaitez pas que la création de société soit possible en France en fait, ou alors vous n'avez aucune connaissance de la réalité). Vous êtes manifestement obscurantiste, et peu instruit, ce que l'on vous pardonne vu que vous tenez un blog ou commentez cet article-torchon.
32 De h - 23/05/2016, 11:27
Oui, c'est quand même énorme.
Si on me demande de bosser 12h par jour (10h -> 22h) 7 jours par semaine, je demande un salaire de 6000-7000 euros.
Etre stagiaire et accepter 450 euros c'est ça:
30 jours dans le mois, 12h par jour:
450 euros / ( 30 x 12 ) = 1 euros 25
Bienvenue dans le monde où l'on te paye 1.25 euros de l'heure, sans repos, et sans congés. Ca fait envie.
33 De gerard_langue_de_pute - 23/05/2016, 11:31
Article intéressant. Par contre « deci-dela », cela n'existe pas en français. Il y a des variantes de cette locution adverbiale mais pas celle que vous utilisez.
34 De someone - 23/05/2016, 11:37
@eric: « Allez donc proposer à des employés de Londres ou de San Francisco de travailler des heures non rémunérées… »
Malheureusement, cela existe. Cela s'appelle le contrat zéro heure. Cela fait que les déplacements d'un point à un autre ne sont pas comptabilisés dans le temps de travail. Par exemple, pour des infirmières à domicile en Angleterre.
35 De ElectronLibre - 23/05/2016, 11:46
J'ai déjà travaillé en startup trois ans, plus jamais dans ces conditions. Deux points pour avoir exploré (en province) ce monde :
- Une grande majorité ne sont pas des startups, juste c'est cool d'appeler sa TPE/PME startup
- Lié au premier point on se retrouve parfois selon la mentalité de l'employer, avec les inconvénients de startup et... les inconvénients de boites normales. Je veux bien bosser "plus" que dans une boîte "classique" mais avec les avantages qui vont avec.
Globalement je pense que la France n'est pas un pays où la mentalité se prête à ça. Des vrais startups, il y en a peu. Je ne retournerais pas en startup sauf la mienne, ou grosse part. J'en ai bavé, j'ai été jeune et bête..
36 De Pierre - 23/05/2016, 12:28
Bonjour Marie et Julien,
Merci pour votre article, je souscris à votre propos. Ça m'a donné envie de réagir et d'élargir le débat à la notion de gouvernance des nouveaux acteurs car c'est là à mon sens une voie de sortie :
"Petite réflexion du lundi matin. Ce samedi, j'étais à la journée ouverte de l'excellent OuiShare Fest 2016, nom du festival de l'association éponyme qui consiste à réfléchir au futur de l'économie et notamment à celle collaborative, au monde des réseaux et du partage. Lors d'une table ronde sur "Trouver ma place dans ce monde en transition", un salarié de la plateforme Hopwork, qui met en relations des prestataires freelances à des clients, a évoqué tous les atouts de son entreprise : tarifs corrects pour les freelances majoritairement basés en France, sécurisation du paiement, mis à dispositions d'une assurance pro, système de recommandation et de confiance. À un moment il dit "on aimerait que nos utilisateurs aient le sentiment que Hopwork leur appartient". Et c'est là que j'aurais aimé intervenir, mais je n'ai pas pu poser ma question faute de temps.
Alors, je développe ici. Le monde merveilleux des start-ups et des plateformes de mise en relation fait croire que son business est cool, qu'il libère le travail et les contraintes des entreprises oldschool et qu'on va changer le monde tous ensemble. Ça, c'est le discours, mais c'est aussi la pratique : effectivement, on peut gagner des sous sans beaucoup de qualifications avec Airbnb, LeBonCoin, Blablacar ou Uber. On peut faire des rencontres intéressantes, avoir des bons petits plats avec Take Eat Easy, cuisiné bio et livré de manière écolo. On peut échanger et organiser des manifestations sur Facebook, se cultiver en image sur Instagram. Tout semble bien dans le meilleur des Nouveaux Mondes, mais il y a un paramètre qui n'est pas à mon sens suffisamment porté dans le débat public : la propriété des plateformes, leur structure entrepreneuriale et leur réelle finalité. La majorité d'entre elles sont en effet des entreprises capitalistiques tout à fait traditionnelles, qui doivent rendre des comptes réguliers à des investisseurs et dont la finalité reste avant tout le profit, et encore mieux une position de monopole. Il faut être le premier sur son marché avant les autres. Je n'ai aucun exemple dans ces sociétés là, de mécanismes de contrôle décisionnaire des utilisateurs (clients ou travailleurs) sur la marche de la société. En clair, les chauffeurs Uber n'ont aucun moyen légal de protester contre la baisse des prix Uber, les hautes Airbnb aucun moyen de fixer la commission du site, les photographes facebook aucun moyen de protester contre la censure d'une image par la plateforme.
Alors, l'ensemble des acteurs répond que le client est roi, que si la plateforme ne joue pas avec ses utilisateurs, elle les perdra. Ils iront voir ailleurs. C'est un peu vrai, mais c'est bien insuffisant comme réponse. Ces sociétés lèvent des millions, changent des législations, modifient des emplois, et ont un vrai pouvoir aidé par un discours positif sur leur pratique : elles disruptent, modifient les règles du jeu, innovent. Mais jamais elles ne changent fondamentalement la manière de faire de l'économie ou la manière de penser la démocratie, car elles n'intègrent pas en elle une gouvernance partagée ou des mécanismes de contrôle par les utilisateurs. Elles ne font que de la démocratie participative molle et non coercitive.
Donc non, Hopwork n'appartient pas à ses utilisateurs, Hopwork appartient à ses fondateurs et ses actionnaires, qui un jour ou l'autre demanderont des comptes et seront en mesure de changer dans leur sens les règles du jeu. Ils pourront aussi faire faillite sans que l'on sache pourquoi ou être racheté par un plus gros sans qu'on puisse dire quelque chose (cf Captain Train récemment). Si Hopwork voulait appartenir à ses utilisateurs, elle leur permettrait d'élire des représentants du collège "utilisateurs" qui pourrait siéger au CA de Hopwork. Si les plateformes de la nouvelle économie voulaient être cools, elles mettraient en place d'elles-mêmes des instances décisionnaires et des comités de contrôle en leur sein où siègeraient des représentants des utilisateurs et où elles organiseraient des votes sur des projets stratégiques ouverts à tous leurs utilisateurs. Si les plateformes voulaient être cools, elles pourraient être transparentes sur leur budget, sur leur capital, sur leur politique RSE et sur les salaires qu'elles versent à leurs équipes.
Bref, elles pourraient faire de l'innovation sociale bien avant l'heure ou bien avant que le législateur le lui impose. Car finalement, ce que j'évoque, ce n'est ni plus ni moins ce qui existe dans les entreprises de l'Ancien Monde où les syndicats et les salariés ont un pouvoir de contrôle (pas total certes), sur la marche de l'entreprise et sur le bienêtre au travail.
Enfin, dans tout ça, il y a une troisième voie qui n'est pas nouvelle, mais qui permet une gouvernance et un contrôle partagé de l'entreprise ou du projet. Ce sont les coopératives ou les structures qui s'inscrivent dans l'économie sociale et solidaire (comme les associations). Ce n'est pas rien en terme de poid économiques et d'emploi, notamment en France. Les coopératives (sous forme de SCOP ou de SCIC), permettent à différents acteurs (salariés, fondateurs, investisseurs, pouvoir public) de participer à un projet, et de l'élaborer vraiment ensemble par et pour les utilisateurs (in extenso les citoyens) sur le principe, une personne=1 voix. Je ne rentrerais par dans le détail des fonctionnements et être en coopérative n'évite pas toujours des problèmes internes ou des difficultés économiques, mais au moins l'outil de production, l'outil "entreprise" appartient à tous ses membres, à tous ceux qui en sont partie prenante. C'est remettre de l'humain dans l'entreprise et remettre de la démocratie dans l'économie. C'est, pour moi, c'est futur de l'économie, c'est un futur moral et légitime qui ne se pavane pas dans le discours super cool du monde des start-ups et des plateformes qui ne font que continuer une oeuvre libérale et qui capte la valeur sans honte et sans transparence. Elles sont peut être plus efficientes, mais elles ne nous appartiennent pas.
Il y a des structures et des plateformes qui donnent des droits à leur freelance, qui tentent des les accompagner ensembles (Coopaname & SmartFr, CA Presse), il y a des salariés qui reprennent en mains leurs entreprises (LIP). Ce sont ces modèles qu'on doit mettre en avant. Car ils sont fondamentalement différents.
Alors, faisons bien attention et utilisons en connaissance de cause. Je suis moi même grand utilisateur d'uber, de take eat easy et d'airbnb mais je tache de plus en plus de faire attention à ce qui cache derrière et quelles alternatives je peux avoir. Après le #greenwashing, on est peut-être en train de subir du #socialwashing ou du #neweconomywashing. "
37 De Sylvain - 23/05/2016, 14:12
Dans la même veine :
http://www.vice.com/fr/read/stagiai...
38 De bolderizoto - 23/05/2016, 15:04
Je suis d'accord que ces entreprises ne sont pas innovantes et qu'elles n'iront surement pas bien loin. Par contre, personne n'est forcé de travailler a ce que je sache, les stagiaires peuvent partir quand ils veulent. S'ils restent c'est parce qu'ils pensent qu'ils peuvent y gagner quelque chose en experience peut etre (a tord ou a raison). Bref, ils ont tous l'air d'etre volontaires dans cette histoire alors on devrait peut etre les laisser tranquil au lieu d'appeler la police du travail. Laissons les adultes consentants faire ce qu'ils veulent, live and let live.
39 De Ziah - 23/05/2016, 15:12
En lisant cet article, j'avais l'impression de ressentir toute cette même haine. J'ai vécu l'année dernière le pire stage de ma vie. Première fois que je faisais cette expérience dans une startup. J'étais plus que motivée, excité ! Mais clairement j'ai été exploité et traité comme une moins-que-rien ! Ils vous allèche avec une ambiance jeune et détendue, mais ils ont oublié de préciser que ce n'était pas pour les stagiaires. Heureusement à Bac+5 et avec 2 ans d'expérience dans plusieurs entreprises (merveilleuses expériences, je le précise), j'ai eu les yeux ouverts pour dénoncer ça... Quant à l'université, elle ne comprends rien et ça c'est vraiment malheureux.
Merci pour cet article !!
Merci aussi à toi Pierre pour ta réaction qui est tout à fait incroyable et vrai. J'ai eu l'occasion de participer à une cohorte pour aider les startups à "faire fortune" du côté de l'Amérique. On y apprend de nombreuses choses et notamment que c'est un univers de business et d'investissements.
Tes propos sont très réalistes...
40 De Lulu - 23/05/2016, 16:11
Oui c'est un peu comme certaines associations financées par le Ministère de la Culture, qui te demandent de venir poser du parquet dans les locaux le samedi et le dimanche avec le reste de la super cool équipe. Locaux où tu ne mets jamais les pieds puisque t'es en portage salarial. Et puis quand tu refuses un peu trop, on te vire, et puis tu gagnes ton procès et eux ils continuent peinards...
41 De jm - 23/05/2016, 16:25
hé oui ... Merci pour ce bon article !
Tiens je vous recommande dans la même veine de "Comme Convenu", qui raconte l'histoire complètement délirante d'une startup de jeu video initiée en France, au Brésil et en Californie :
http://commeconvenu.tumblr.com/
Suberpe travail de Laurel qui a réussi à s'auto-publier de belle façon avec un projet Ulule, qui a cartonné ...
42 De ju - 23/05/2016, 17:31
Merci beaucoup pour ce contre-article, qui fait beaucoup de bien à lire.
43 De Eric - 23/05/2016, 17:44
Moi aussi, j'aimerais bien avoir des poules, je vais donc créer ma startup.
Et mon petit garçon sera heureux d'avoir des gaufres tous les jours !
Merci Julien pour cet article
44 De Ben - 23/05/2016, 18:15
Bonjour tout le monde,
Je suis étudiant à 42 et je tenais moi aussi à apporter mon modeste regard. Dans un premier temps, je tiens à préciser que même si il existe bien un étudiant de 42 au sein de Seed-Up, il n'en est aucunement le fondateur mais le simple CTO, un jeune CTO d'ailleurs puisqu'il a eu son bac en 2013, c'est peut être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup, je n'avais certainement pas une conscience sociale aiguisée à son âge et vous non plus j'imagine :-). Accordons lui le bénéfice de la jeunesse, je ne suis pas nécessairement très fier de tout ce que j'ai pu faire lorsque j'avais 20 balais. D'ailleurs à bien y regarder, on peut s'apercevoir que le CEO n'est pas bien vieux non plus !
Si je devais tancer de mes gros yeux furibonds quelque chose ou quelqu'un, ce sont vers les écoles d'où sortent ces jeunes gens que mon regard se porterait et je nuancerais ça par le fait qu'on peut en sortir et ne pas nécessairement bafouer tous les droits sociaux de notre pays à condition d'arriver avec un peu de background. Car pour les plus vierges d'entre nous, et là je parle de 42, force est de constater que le bouillon général dans lequel baigne les élèves les portes naturellement à ce genre de comportements.
D'ailleurs, plus j'observe la scène numérique parisienne et plus je comprends qu'elle baigne déjà un peu dans ce jus et que 42 n'en est pas le porte étendard mais son extension. On leur balance de la success story à l'américaine à chaque angle de couloirs, les intervenants viennent de chez snapchat, facebook, google et j'en passe... et ne cessent de conter leurs belles histoires, alors forcément, on finit par penser qu'il faut tout faire pour "réussir".
Bref, tout ça pour dire qu'à mon sens, ce dont il est question dans l'article, ce n'est pas des start-up ni du code du travail mais de l'ère dans laquelle on finira par entrer si on n'y prends pas garde. J'aime beaucoup les états-Unis pour leurs paysages, leurs films et je compte bien y retourner en vacances mais très sincèrement, ça fait longtemps que l'american dream ne ne me fait plus rêver...
Merci de m'avoir lu,
Un gros bisous à tout ceux qui passeront par là
45 De Chantal - 23/05/2016, 18:38
Fustigeons ces jeunes créateurs ! Mobilisons-nous contre eux ! Il est tellement préférable de savoir nos jeunes dans leur chambre, sans objectif ou mieux en stage de classement et photocopies ! Mais quel toupet ont eu ces jeunes : oser des projets, les mutualiser, avoir envie d'avoir envie ? Ils veulent nous braver ? Mais foutez-leur la paix, Je suis horrifiée de lire vos messages vitriolés lesquels pourraient démolir n'importe qui, alors des jeunes sonnez l'hallali ! Je serais curieuse de savoir, ô grands détracteurs, si un jour vous avez tenté de fédérer qui que ce soit sur quelque sujet ? Rien ? Je m'en doutais ! SEED-UP restez debout, soyez fiers de vous ! Laissez ces aigris (ou envieux ?), ces donneurs de leçons face à leurs gosses sans envergure qui les taxent chaque week end pour leurs sorties !
46 De lolala - 23/05/2016, 19:42
Merci pour cette réaction saine. Je suis sidérée tous les jours de voir comment l altération des conditions de travail est presque glorifiee. Les journalistes(oui,oui, encore vous) y jouent un rôle énorme et font mine de ne pas s'en rendre compte...de temps en temps heureusement des réactions saines (comme la semaine dernière celle qui a refusé de faire un article debile).Cet article m a vraiment fait du bien dans le sens où je me sens moinsseule...! J espère qu il y en a en aura d autres, ici, ou ailleurs. ...Le pire hélas est à venir.
47 De Pimop - 23/05/2016, 19:55
Tout d'abord merci pour cette réaction, qui énonce clairement ce que nombre de lecteurs du Monde dont moi ont pensé à la lecture de l'article. "FERME BIEN TA GUEULE ET MEURS PAR LE FEU" était précisément ce que j'avais en tête.
Et le coup du hack du site de la RATP. OH MAIS PUTAIN GAMIN
48 De DIALECTIQUE - 23/05/2016, 20:10
Bonjour, Votre coup de gueule est bien gentil mais il faudrait d'abord l'adresser aux grandes agences type Publicis qui ont des stagiaires une utilisation industrielle. Beaucoup de mes étudiant(e)s y ont fait des heures supplémentaires, et ont dû assumer des responsabilités, en touchant le minimum syndical, tandis que madame Elizabeth Badinter, la proprio, n'a pas de mots assez durs pour dénoncer l'exploitation des femmes urbi et orbi. Cherchez l'erreur. Quant aux start-up, gageons que celles qui n'investiront pas dans un management durable ne passeront pas l'hiver, ou l'été, selon la saison à laquelle on se place. Souvenons-nous de cette autre génération de start-up, celle de l'Internet il y a 20 ans : très peu ont survécu. Pourquoi ? Principalement parce que leurs dirigeants avaient misé 80 % de leurs ressources en communication et marketing, n'en consacrant que très peu à la bonne gestion de leurs ressources humaines. Pas de bon modèle économique si l'on fait l'économie d'un modèle social : un modèle qui doit associer les collaborateurs aux profits mais aussi aux risques de l'entreprise. Mais cela signifie aussi la fin du salariat à la papa, avec la retraite comme seul horizon.
Un autre débat.
49 De Switchh - 23/05/2016, 21:25
Je tombe ici par hasard...
Le ton et le discours me plaisent beaucoup !
Merci pour ce bel article
50 De Pierre - 24/05/2016, 08:45
Chantal, ou comment résumer le champ lexical creux de la novlangue technophile en 10 lignes : "créateurs, objectif, projet, mutualiser, avoir envie d'avoir envie, fédérer"... Et puis le couplet sur la jalousie, on dirait qu'on s'est moqué de sa voiture.
Même pas sûr qu'elle s'en rende compte la pauvre.
51 De Levelart - 24/05/2016, 10:27
@chantal et aux rares défenseurs de l'exploitation : au risque de faire hurler je préfère que mon gosse de 20 ans étudie, glandouille dans sa chambre, sorte le week end, ou passe ses nuits à lire plutôt que le voir se faire exploiter 60h par semaine par des petits capitalistes en devenir... Il n'aura peut-être pas le grand plaisir de travailler pour les "géants de l'internet" ou des superbes entrepreneurs français tellement en mal de reconnaissance, mais il aura au moins une belle jeunesse et, pourquoi pas, d'autre idées que la mortifère spirale de l'économie de marché.
Chacun ses rêves, je vous laisse volontiers à vos cauchemars.
52 De Lady Gaga - 24/05/2016, 10:53
L’article du Monde m’a fait aussi halluciner. Sortir ça en plein mouvement contre la loi « Travaille ! » (et son monde). Je mets « et son monde » entre parenthèses parce que la formule est malheureusement complètement galvaudée.
Par contre, je en suis pas d’accord avec la conclusion de l’article. Ce sont bien toutes les start-up qui sont merdiques. On défend le capitalisme quand il est gentil et parternaliste ici ou quoi ?
Comme disait l’appel de Raspail (rédigé durant le dernier mouvement social un peu sérieux), « Cessons de réclamer un emploi stable pour chacun ! (même s’il arrive à tout le monde de chercher du boulot ou de l’argent) ». On ne va pas taper sur les gens qui font leur activité parce qu’il faut bien survivre dans un monde qui n’est quasiment plus qu’économique. Mais ceux qui s’en vantent, qui s’affublent du terme « start-up » comme si c’était quelque chose de positif et méritoire, on ne va pas les louper.
53 De Max - 24/05/2016, 12:23
Le problème est que les stagiaires feront bien évidemment ce qu'on leur demande. J'ai été dans cette situation, tu n'as pas le choix car :
1 : Tu ne maîtrises pas les subtilités du code du travail : on te dit, tu fais
2 : Tu as besoin d'une expérience professionnelle : on te dit, tu fais
Que les dirigeants ne se paient pas... Bienvenue dans la création d'entreprise ! C'est le cas de 98% des créateurs. Est-ce que ça donne légitimité à imposer des cadences telles à ses troupes ? Des stagiaires qui plus est ? Non. C'est le malheur des dirigeants eux seuls.
Il n'y a aucune innovation ici, c'est de la poudre aux yeux. Il y a 10 ans déjà j'ai connu et bossé avec ce genre d'entrepreneurs. Eux aussi pensaient briser les codes. Des codes usés par la publicité depuis plus de 30 ans les gars. Alors pourquoi applaudir une création d'entreprise qui utilise comme moteur ce qui n'est qu'une dérive ?
On est en fait face à un manque de risque. Il faut en prendre bien plus encore en embauchant lorsque le timing sera le bon, en espérant générer suffisamment de chiffre d'affaire pour payer ensuite son premier salarié, puis le deuxième, puis le cinquième. C'est ainsi, croiser les doigts fait aussi partie du boulot d'entrepreneur.
C'est exactement le même système que dans le travail détaché : Peu payés, mais nourris et logés ? Modernité ? Non. Opportunisme.
Et arrêtez (dans les coms) de parler de oisiveté de la jeunesse. Ce n'est pas travailler comme une mule 7J/7 ou rester chez soit. Vous le savez très bien. Vous mêmes ne signeriez pas et resteriez dans votre poste actuel.
54 De Aurélien - 24/05/2016, 12:23
Brillant billet qui fait du bien. Car ce modèle est devenu la norme : quand ces jeunes entreprises du numériques ne font pas bosser au taquet des stagiaires à peine rémunérés (voire pas rémunérés du tout), elles sous-traitent massivement à des freelances également sous-payés, avec lesquels le lien de subordination n'est généralement pas loin : délais de livraison imposés, travail quasiment à temps plein, tarifs fixés par le donneur d'ordre, etc.
Et le pire dans tout ça, c'est qu'après il devient délicat d'être compétitif face à ce genre de boîtes quand justement, ton modèle, c'est de payer les gens décemment, d'être réglo sur tous les plans. Ces en...és normalisent une nouvelle forme de dumping social.
On est effectivement plus très loin de Germinal... et ça ne choque plus personne.
55 De GraphicFlo - 24/05/2016, 12:45
J'ai exactement le même ressenti sur les "start-up" depuis que j'ai travaillé dur dans une petite boîte qui venait de se monter. J'ai commencé en tant que stagiaire et j'ai fini en salariée déguisée. Je gagnais un demi-Smic par mois pour 35h voire plus, et quand l'entreprise a fait payé mes créas 700€ au client alors que j'étais payée 70€ dessus, j'ai demandé des comptes. On m'a "virée". Mais pas de préavis pas de prime de licenciement pas de chomage; forcément.
Grâce à moi la boîte a remporté des contrats et satisfait des clients, j'étais la petite main qui faisait tout.
Après les avoir attaqués aux Prud'hommes, le tribunal m'a déboutée pour la raison que cette entreprise n'avait pas les moyens de m'offrir un contrat donc ils pouvaient tout à fait me faire travailler de cette façon.
Aujourd'hui les start-up ont tout les droits parce qu'ils sont de pauvres petits qui travaillent dur et veulent changer le monde.
56 De Coco - 24/05/2016, 13:50
Ce modèle n'est malheureusement pas rare. J'ai travaillé dans une boite de com' qui fait environ 10M de CA. Les employés y travaillent en moyenne 50 h par semaine sans heure sup. Chaque semaine, la moitié des effectifs travaillent au moins une fois le weekend pour finir le travail de la semaine.
Les gens restent en moyenne 2 ans en poste. Une personne est occupée à 100% à trouver des remplaçants à ceux qui partent.
Conclusion : économiquement, la boite est à peine viable. Mais avec du travail gratuit, le résultat net explose les compteurs (j'aime lire les documents du greffe et faire des calculs…)
Donc, finalement, je trouve que les guignols de Seed-up sont vraiment des petits joueurs.
Ne parlons pas de Melty qui s'est fait épinglé pour avoir trop de stagiaires pour remplacer les salariés qu'ils n'avait pas (cela a peut-êre changé mais à un moment, c'était n'importe quoi).
57 De Anthony - 24/05/2016, 14:04
Le problem de l'exploitation des stagiaires est bien connu, tout comme celui des alternances avec contrats. Et ce n'est pas kes dernières lois qui vont changer cela puisque les controles sont quasi inexistants
Article très bien écrit et qui comporte une analyse dont devraient s'inspirer de nombreux médias.
58 De Tutur - 24/05/2016, 14:27
ça m'a toujours fait marré les s'tarteupes : on se couvre de vocabulaire US, de brillant, de paillettes, de digital, d'international, d'ouverture... Quoi de plus fermé que Blablacar qui est devenu un monopole dirigé par 3 clampins ? Il n'est pas normal qu'une entreprise puisse comme cela prendre en otage toute une population et pratiquer des tarifs sans mesure pour nous expliquer ensuite que "si on n'est pas content on peut aussi se retrousser les manches", et qui se paye en plus le luxe de prétendre améliorer la société contre le vilain Etat. Comme si personne n'avait pensé en voyant internet et toutes les voitures vides qu'il était possible de bâtir un annuaire de mise en relation des particuliers... Mais bien sûr que tout le monde y a pensé, mais personne ne s'est dit "je vais privatiser ça de sorte que personne ne puisse faire autrement que de passer par moi" : personne n'a eu cette stupidité. Il est incompréhensible que 3 clampins puissent ramasser tout le pactole en faisant tourner quelques serveurs, et que l'Etat n'ait pas engagé quelques développeurs pour faire tourner ses propres serveurs au nom d'un service public. Si le prétexte est de créer de l'emploi, il est très mal choisi : on libère bien plus l'emploi en permettant la fluidité des transports qu'en laissant 3 parasites pratiquer un monopole. Que ceux que cela amuse de se faire la guerre entre eux le fassent, mais qu'il soit possible à ceux que cela n'intéresse pas de passer par un service public ! Vous voulez de la vraie concurrence ? Rendez public ce qui peut l'être : si pôle-emploi était un grand annuaire de mise en relation des particuliers pour l'ensemble des services, on supprimerait les corps intermédiaires parasitaires, et chacun serait au même niveau de pouvoir louer une place dans sa voiture (blabla, uber), une pièce dans sa maison (airbnb), un livreur (deliveroo), etc... Bon, maintenant faites un pas de plus : comment fera celui qui n'a ni maison ni voiture, celui qui n'a rien ? Celui là a besoin de formation, d'éducation. Ce n'est pas de la loi el-khomri dont nous avons besoin, où l'Etat délègue son autorité aux entreprises, c'est au contraire qu'il se donne les moyens d'une autorité générale sur la condition de possibilité des services, condition qui est par essence publique, qui regarde le bien commun, la volonté générale, de sorte que chacun puisse être entrepreneur et apprenant en relation directe avec d'autres entrepreneurs apprenants, sans la dépendance à un monopole intermédiaire qui devient très vite l'apanage de rentiers parfaitement ignorant des activités dont ils sont actionnaires, qui cessent d'avoir conscience du bien commun et sombrent dans la folie des grandeurs. Un pas de plus ? Les individus pratiquant une même activité ne manqueront pas de tenter de se lier entre eux pour pratiquer des ententes tarifaires, que ce soit au nom de syndicats ou d'entreprises : rendons cela légitime aussi cad public : et élisons un président de telle ou telle corporation, que tous les comptes de chaque corporation soient publics et que l'on sache combien cela rapporte. Aucune profession ne pourra alors organiser la rareté pour assurer son monopole, surtout si la formation met le paquet sur les professions les plus demandées. Diviser pour mieux régner, oui, mais que "chacun" soit divisé et que "chacun règne", cad que chacun ne puisse ignorer les intérêt qu'il a avec tous et que chacun décide en commun : le voilà votre "equilibrium". Chaque service rendu sera égal aux autres ou en passe de le devenir. Viser l'équilibre, ce n'est pas attendre qu'il se produise par un rapport de force qui finit toujours par une révolution nécessaire face à l'emprise d'une minorité sur la majorité, c'est créer les conditions de l'équilibre : telle branche est déséquilibrée par la rareté ? Que l'argent de la formation aille en priorité à la multiplication donc la division de ses agents. Un métier cesse d'être utile ? Quel métier ne le sera pas un jour ou l'autre ? Que la formation soit proposée en priorité à ceux qui n'ont plus de métier. Etc. Et bien sûr, laissons à ceux qui le souhaite le soin de s'entre-dévorer entre eux et de détester l'Etat !
59 De smonff - 24/05/2016, 15:05
Je rêve de traduire ce billet en Anglais et de le poster sur HackerNews
60 De AuPassage - 24/05/2016, 15:06
Ce billet est bien écris. Les points soulevés sont effectivement d'une importance folle.
Seulement voilà, il fait un nombre de raccourcis et d'hypothèses incalculable sur la StartUp alors que, contrairement aux journalistes du monde, il n'est pas issu d'une visite de la dite StartUp.
-Tous les employés (stagiaires ou non) ont des parts dans la société
-Les fondateurs ne se payent pas
-Les employés sont nourris/logés/blanchis
-La gouvernance est horizontale
Et si, on peut parler d'un nouveau modèle... Le but premier étant d'incuber des projets de Start-Up. Et, plutôt que de s'endetter auprès d'incubateurs classiques, ici les porteurs de projets sont nourris, logés, blanchis et même payé (au minimum certes) et en contact avec de nombreuse compétences pour accélérer leur projet.
Comment est-ce possible ? 30% de leur temps sur des projets client.
Faisons un rapide calcul :
-10*2*554 (salaires chargés) + 2000€ (loyer) +6000€ (20€/jour/personne de nourriture) = 19 080 € soit 25 000€ de coûts avec toutes les charges.
-En partant sur un résultat de 20% permettant d'avoir des fonds pour les projets internes (but initial quand même), il leur faut un CA mensuel de 35 000€
-donc à 700€ (tjm du marché de l'IT), ça fait 50 jour/homme (au 35h)
-Il sont 7-8 (tout le monde ne délivre pas les prestations) donc 7 jour (aux normes) par mois par personnes d'activité commerciale
-L'activité commerciale étant 30% de leur temps on arrive à... 23 jours (aux normes) ouvrés !
Finalement ce billet se saisit de quelques tournures journalistique pour crier au drame pour des jeunes qui ont envie de travailler 2 jours ouvrés de plus que la norme...
AuPassage :
-Travailler samedi et dimanche ne signifie pas que tous les employés le font. Je salue au contraire la StartUp pour sa flexibilité permettant de prendre d'autres jours que le dimanche !
-Depuis quand être studieux est une limite à la copinerie
Finalement, il faut évidement surveiller de près que ces pratiques ne dérapent pas, que les employés sont toujours désireux. Mais avant d'étouffer leur ambition avec un billet qui se focalise sur des citations journalistiques (pratique discutable), il faudrait d'abord vérifier (par l'expérience ou les calculs).
61 De bratisla - 24/05/2016, 15:15
Juste un point sur l'argument "les dirigeants ne se rémunèrent pas". Si c'est "les dirigeants ne se versent pas de salaire" (sens le plus commun de rémunération), j'oserai rappeler que c'est une astuce "classique" en start up : se donner un salaire en apparence famélique (bien pratique face au salarié "regarde ma feuille de paye je ne peux pas te donner plus que moi je gagne, je perds ma vie tu comprends") ... et copieusement se rattraper en notes de frais et autres à-côtés pour finir avec un train de vie plus que confortable. C'était connu dès le début des années 2000 (je renvoie au vieux dossier du Canard, toujours d'actualité), et ça continue joyeusement. Dans certaines start-up, pas toutes (le petit patron qui gagne peu et qui est exploité par les grosses boites c'est une réalité), mais ça existe.
62 De levelart - 24/05/2016, 15:38
Sinon il y a aussi les SCOP, qui, même si elles en sont pas parfaites, sont plus égalitaires.
Et rien n'empèche les "patrons" de la boite de rémunérer les stagiaires au prorata du travail fourni par exemple... Un concept foufou : être payé pour son travail.
Un stagiaire est là pour apprendre un métier, pas pour servir d'esclave.
Le vieux slogan : "penser global, agir local" n'a jamais été aussi vrai. Monter un projet de web services, oui ok tres bien, mais pourquoi ne pas en profiter pour tenter un autre modèle économique ? Du moins dans la petite portion de ce qui nous reste comme contrôle.
63 De marie - 24/05/2016, 20:20
je suis vieille mais mon sentiment est que si on aime vraiment ce que l'on fait on ne compte plus le temps qu'on y passe
je comprends ps grand chose aux nouvelles technologies mais j'adore les gens , les jeunes surtout, comme j'aimerais avoir 16 ans pour invente, à mon "époque" je créais du social, du liens et créais des lieux pour personnes en détresse.. denos jours ça n’intéresse plus grand monde mais il y a d'autres inventions possibles qui recréeront un monde vivable alors foins des critiqueurs et vivez vos passions . vous avez la chance d'en avoir
64 De guts - 24/05/2016, 23:09
Très bon article qui fait du bien à lire.
Quelques coquilles orthographiques
Vu que le billet tourne et qu’il génère quelques incompréhensionS je tiens à préciser que CE SONT les “startups de merde” qui devraient “avoir honte” et pas toutes les startups qui sont “de merde”. Ne vous sentez pas visÉ pour un peu que vous ayez monté une startup en venant me dire “oui mais moi dans ma startup”. #NotAllStartups
65 De totoro - 24/05/2016, 23:11
Complètement d'accords avec vous et ça fait un bien fou de le lire. Mais, comment dire... En même temps, c'est pas nouveau... J'ai 43 balais, je fais ce métier de graphiste depuis un certain moment et tout ce que vous dénoncez est à l'oeuvre depuis un moment... Moult avant vous, et moi également, l'avons dénoncé. Je n'ai pas entendu en mon temps, trop occupé. Je suis prêt à parier que plein n'entendront pas aujourd'hui non plus, trop occupés, et ce malgré la large voix des réseaux sociaux, seule pseudo-nouveauté.
Dénonçons... Dénonçons et créons très bien mais cela semble insuffisant.
Insuffisant, car Marie, juste au dessus de mon poste, "créait du social", elle aussi. Les gens n'ont pas attendu le net ou les réseaux sociaux pour faire des startups, être passionné, faire du social, critiquer et faire des révolutions.
Pourtant, il n'y a pas "un monde d'avant" et "un monde d'aujourd'hui". De deux choses l'une : soit cette société d'avant a disparu pour faire place à "la nôtre" et je ne vois pas en quoi cette dernière serait plus pérenne. Soit c'est la même et nous reproduisons quelque part les mêmes erreurs. C'est ce deuxième cas qui me semble le plus probable et me fait penser qu'il y a un modèle en question, que nous n'arrivons pas à dépasser.
66 De Cyrus - 25/05/2016, 07:51
J'aime beaucoup le commentaire de Paul, le 31 et je suis étonné par la haine que l'on peut voir dans le texte et dans les commentaires.
Si ces jeunes sont contents comme ça dans cette ambiance est ce normal de leur interdire ce choix ? Voulez vous les forcer au stage photocopie dans une banque avec un salaire qui ne leur permettra même pas de se loger ?
La ils s éclatent, ils apprennent plein de choses et ils sont correctement payés (si on ajoute le logement -600€a Paris- et les repas -300€-) donc fichez leur la paix.
Ça me fait penser aux hippies qui vivent dans le Larzac. Figurez vous qu'ils bossent à faire leur vie mais qu'ils sont pas déclarés, quelle honte !
67 De pcros - 25/05/2016, 09:24
Avant de lire ce beau billet (pointé par un collègue), j'écrivais ça à propos de l'article sur la hacker house :
« Ils hackent que dalle, ils sont au contraire d'un conformisme affligeant : celui de la pseudo "entreprise libérée" dont ils adoptent tous les signes extérieurs.
Sous couvert d'horizontalité (feinte puisqu'il y a toujours un patron), l'entreprise libérée permet une exploitation sans vergogne des salariés :
parce qu'à l'arrivé ce ne sont toujours pas les salariés qui profitent du
sur-travail mais bien leur patron. »
Et donc forcément le billet me fait drôlement plaisir. Bravo.
Pierre
68 De Nikko - 25/05/2016, 09:51
Heu, t'es qui pour te permettre de cracher comme ça sur cette startup ? T'as pris le temps d'aller les voir et discuter avec eux ? Nan ? Ben, au lieu de faire des suppositions, et tirer des conclusions hâtives, tu devrais y aller.
La critique non constructive ne sert qu'à déverser de la haine. En discutant avec eux, tu aurais pu te rendre compte qu'il n'y a que des passionnés. Et quand tu es passionné, tu ne fais pas ça pour l'argent, et tu ne comptes pas tes heures de boulot. Les stagiaires sont au courant de comment fonctionne la startup. Il n'y a donc pas d'exploitation, puisqu'ils sont partant pour cette aventure.
Et puis, tu déverses ton venin sur les pratiques mises en place dans cette startup, mais tu ne craches pas sur les entreprises qui font de la fraude fiscale ? Tu ne craches pas sur celles qui exploitent réellement les stagiaires ? Tu ne craches pas sur celles où les patrons sont de vrais tyrans ? Tout ça en citant le code du travail. Mais ne penses-tu pas que ce dernier est un peu vieillot ? Que nous évoluons, et qu'il devrait également évoluer ?
Bref, tout ça pour dire que cracher sur des jeunes qui ont du culot, de l'envie, de la motivation, et qui lance des projets innovants, c'est très moyen.
69 De grossecool - 25/05/2016, 10:56
Mais le problème c'est aussi que les stagiaires ne voient aucun mal a ce système. Dans le monde de la créativité et de l'innovation, si tu ne fais pas des nuits blanches, si tu prends des pauses, tu es vu comme un paria.
C'est ce qu'on nous inculque a l'Université et tant qu'on ne sort pas de cette spirale on ne se rend même pas compte qu'on est exploités !
70 De Michel Davesnes - 25/05/2016, 13:58
Je suis un vieux repenti du journalisme. Je trouve rigolo (enfin, je ris jaune) de voir se reproduire dans le domaine des nouvelles technologies la même situation que celle qu'on rencontre dans la presse, avec des pigistes de plus en plus nombreux, qui se livrent une concurrence acharnée, avec pour conséquence le prix du feuillet à la baisse. Certains de ces journalistes précaires, surtout parmi les petits jeunes qui sortent des écoles de journalisme (écoles de soumission à l'ordre établi), vont jusqu'à bosser à l'œil dans l'espoir d'être un jour embauchés. Bien évidemment, l'une des conséquences de cette auto exploitation, c'est ce qu'on appelle le maljournalisme. Quand on est payé au lance pierres et qu'il faut pisser de la copie, on n'a pas le temps de faire des enquêtes, on fait des micro-trottoirs, ou on recopie les dossiers de presse.
Et quand on demande à ces précaires s'ils sont heureux de leur situation, ils se dorent la pilule en disant : "j'ai choisi d'être free lance, car c'est la liberté". Liberté mon cul ! Au bout d'un ou deux ans de galère, la plupart d'entre eux tueraient père et mère pour avoir un CDI.
On lira avec intérêt ce bouquin piloté par le sociologue Alain Accardo : "journalistes précaires". Il a plus de 20 ans et il est plus que jamais d'actualité.
http://www.acrimed.org/Lire-Journal...
71 De Sbaum - 28/05/2016, 13:33
Le souci c'est qu'on a ici un type de startup unique en son genre 99% des Start Up ne font pas travailler les gens H24 et 7/7.
Concernant le "recrutement" de stagiaires, il faut voir comment c'est fait. Quasiment aucun entrepreneur n'est en capacité de se verser le moindre salaire la première année et ensuite pour une immense majorité d'entre eux le salaire versé est inférieur au Smic. Certains développent convenablement leur activité et parviennent à très bien en vivre, d'autres restent précaires. On l'oublie souvent mais le premier stagiaire d'une startup, c'est son patron. Sur cette base, oui il est difficile de payer quelqu'un au Smic quand on ne parvient pas à se payer soit même. Le cout d'un smic avec les charges c'est environ 2081€ et c'est énorme quand on a pas de visibilité. Alors oui le stage est une vraie chance pour l'entrepreneur comme pour le salarié qui hérite généralement d'un vrai poste avec des responsabilités et en sort avec une réelle expérience (les stages café/photocopie personne n'aime ca). Le recrutement de stagiaire à sa légitimité dans les première années d'une startup, si bien évidemment il est impossible de faire autrement et que c'est fait selon certaines règles. Je pense qu'il faut un peu freiner la vision qu'on a de entrepreneuriat dans ce pays qui veut qu'un patron soit quelqu'un qui s'en met plein les poches et qui exploite tout le monde. Non seulement 50% des entreprises font faillite au bout de 5ans mais dans ceux qui restent voila ce qu'on a : 75% des entreprises du pays n'ont pas de salarié, 89% en ont 1 seul et croyez moi, c'est pas des Mark Zuckerberg.
Concernant cette startup, sincèrement je condamne leur fonctionnement, et également toutes les autres startup qui abusent des stagiaires. Mais j'ai moi même été stagiaire dans une grosse boite française de 900 salariés, cette boite était 4eme nationale sur son marché et installée depuis près d'un siècle, nous étions 140 stagiaires. Et au bout d'un an quasiment aucun de nous ne pouvait obtenir d'emploi en alternance pour obtenir le financement de notre année d'étude, non nous étions systématiquement remplacés par un autre stagiaire... La plupart des énormes structures sont des usines à stagiaires, alors qu'elles sont en capacité d'embaucher. Il faut aussi y penser avant de voir le patron de startup comme un odieux profiteur.
72 De KeithRichards - 28/05/2016, 13:44
Le problème de base de cet article, c'est que l'exemple donné n'est PAS une STARTUP !! C'est une boite de service (qui fait des sits web), rien à voir avec uns startup. Une boite de service n'a aucun scalabilité, etc...
Bref un peu à coté de la plaque, d'autant que pour ce qui est de "tordre" le droit du travail, les grands comptes, et l'administration, ont aussi leur belle part !
73 De Nimp - 28/05/2016, 18:53
Merci keithrichards, article complétement rageu et à côté de la plaque ... Marie julien avez vous déjà eu l'expérience d'entreprendre dans votre vie ? Vous ne tiendrez pas ce discour si c'était le cas..... Avant de réussir et pouvoir grassement se payer ainsi que ses employés, les entrepreneurs sont dans une situation précaire et mangent des cailloux pendant des années alors que la plupart des travailleurs se plaindront de leurs conditions pas assez avantageuses mais pourront construire leur avenir et prétendre à des crédits (Immo, etc...)
Pourquoi vouloir croire que le stagiaire est exploité ! C'est généralement des 2emes maisons où ils se sentent presque mieux que chez eux.. Ne parlez pas de choses que vous ne connaissez pas ... Et même s'il était exploité, un stagiaire a le droit de dire non et de partir n'est ce pas ?.. Seulement il préfère s'épanouir dans un environnement fun, différent de ce que tout le monde connaît et qui apportera 1000X plus d'expériences qu'ailleurs !
avez vous bosser pour des multinationales voir des artisans ouvriers? Les lois sont tordues à tous niveaux et rien ne sert de pointer du doigt un type d'entreprise mais un système.
74 De Cyril - 29/05/2016, 09:21
Aujourd'hui j'ai fondé mon entreprise, mais j'ai été stagiaire, deux fois dans la même entreprise (agence digitale). J'ai bossé, les soirs, et les samedi (parfois plus que certains salariés), en tant que chef de projet. Je l'ai fait de mon propre chef, la pression ne venait pas de mon responsable, elle venait naturellement du professionnalisme que je mettais dans mes projets : car je voulais apprendre, et je voulais satisfaire mes clients. Et on m'a fait confiance, on m'a donné des responsabilités, et c'était ça ma rémunération. Mon premier stage n'a donné lieu qu'à une très faible rémunération, car à l'époque il n'y avait pas de planché de rémunération. Et mon responsable étant satisfait, je me suis vu revalorisé ma prime de stage. Lors de mon deuxième stage dans la même entreprise : j'avais prouvé ma valeur, et là j'ai négocié.
Bien sûr, il y a des abus, mais inversement, il y a un jeu à jouer des deux cotés, l'entreprise apporte l'expérience, le stagiaire s'investit dans l'apprentissage (et c'est comme les régimes, rien ne se fait sans souffrance). Il ne faut pas "tout attendre", il faut prendre sa vie en main, se bouger le cul pour apprendre, et construire sa valeur. Et si la boite est une boite de merde, on bouge, on se bouge (j'ai moi même arrêté des stages en plein milieu pour cause de "responsable lunatique"). Malheureusement il y a aussi des stagiaires qui "attendent tout". Ca ne marche pas comme ça non plus, c'est un juste milieu.
Les stagiaires qui veulent s'investir, apprendre, jouer le jeu de l'entreprise, le font. C'est un investissement sur l'avenir. Encore faut-il tomber effectivement dans une boite qui joue le jeu du respect.
75 De Francky - 29/05/2016, 12:27
En phase avec ton coup de gueule Julien, j'adhère à fond, t'as de la couille, et tu mets le doigt sur l'important : faut pas faire passer sa petite envie personnelle de réussir, de faire du chiffre AVANT les lois fondamentales du 21ème siècle. Si ton idée lumineuse t'oblige à manger des caillou ben continue tout seul à manger des cailloux mais n'entraine pas les autres dans ta chute... Et soit dit en passant y'a pas besoin d'être gaucho pour penser ça, faut juste avoir la décence de se mettre à la place des autres de temps en temps. L'esclavage a été aboli, et c'est pas ces illuminés de la gloire personnelle qui peuvent se permettre de remettre ça en question. Avoir une bonne idée c'est facile, mais être un bon patron ça nécessite un peu de réflexion et d'humilité. Bisous à tous
76 De Esteban - 29/05/2016, 14:32
Non mais ça va pas la tête Julien...
Ces jeunes mélangent boulot et vie commune (très moderne), partagent les revenus et s'entraident chacun sur des projets... Et ont l'air de kiffer. C'est beau franchement !
Putain mais n importe qui signerait :
600€ + loger/nourri/blanchi pour travailler 2 jours de plus par mois que la norme mais dont 60% du temps sur des projets persos !!!!!!!!
Et je sais pas dans quel monde tu vis pour ne pas savoir être ami avec des gens avec qui tu es capable d'être studieux...
Et si ils hackent. Première entreprise mixte projet interne/projet client. Première entreprise mélangeant vie pro et vie privée. Première entreprises permettant a de jeunes prodiges de 20 ans de s'émanciper et de vivre hors du foyer familial en toute santé financière. J'aurais aimé pouvoir postuler à mes 20 ans dans une telle ambiance.
Enfin, mais quelle honte ! Ton dernier paragraphe : "Car vous n’êtes rien pour le pays, rien pour l’écosystème, rien pour les gens qui travaillent pour vous, et vous ne participez surement pas à faire de ce monde “un endroit meilleur”."
De quelle droit tu juges ? Ils n'ont pas l'ambition de changer le pays mais ont changé une dizaine de vie.
Tu n'es bon qu'à faire de la polémique sur du vent. On aurait pu s'en douter en allant sur la page de ton site extrêmement nombriliste et centré sur des citations comme :
-"Je suis le seul Julien réellement graphiste. Les autres sont des escrocs, faites attention." ou encore "J’utilisais déjà Photoshop quand il n’y avait qu’un seul ctrl+z." ou encore "Directeur artistique et co-founder de… Attendez… je peux dire « co-founder » alors que j’ai juste un blog ?" ou encore "Je ne suis pas ninja, rockstar, guru ou evangelist. Par contre je suis hyper sympa." un petit dernier ? "Je fais des logos bien plus gros que les autres graphistes. Les annonceurs m’adorent."
J'arrête ? Non il reste l'explication de ton coup de gueule minable : "Uberisez vos process pour que l'agilité soit plus disruptive. Vous trouvez ce genre de phrases ridicule ? Moi aussi, travaillons ensemble."
Tout s'explique, cette Start Up utilise des mots que tu n'aime pas.... Et de quel droit d'ailleurs ? Quand on sait que le "generativ design" est une des disruptions numérique les plus intéressante à étudier.
Alors ferme bien ta gueule Julien.
77 De Robert - 30/05/2016, 20:59
Esteban, incapable d'orthographier correctement
ne comprend pas que les stagiaires pourraient faire tout ceci ET être payés normalement ( comme cela avait déja été mentionné sur twitter ) avoir la propriété de leur projets persos et ne pas vivre dans un kolkhoze de merde
ces "boites" c'est le monoprix du monde entreprenarial , qui bousillent les appels d'offres ( bien sur ils vont pouvoir remporter les contrats de boites connues, ils n'ont pas ou peu de salaires a verser )
et puis moi je m'excuse , mais je suis une fille , je vais pas crécher dans une auberge avec six gars que je connais pas, cette stagerie mérite le prix " seems legit " de l'année
78 De M - 01/06/2016, 14:46
Ils en ont parlé ici (à partir de 25:30) : http://noco.tv/emission/33398/nolif...
79 De Fabien - 04/06/2016, 02:01
J'ai lu l'article sur LeMonde et j'ai lu ton coup de gueule.
Pour Le Monde, c'est comme tu l'as dit : en gros les starts-up c'est uber cool, même si les patrons de ces boîtes n'ont aucun scrupules à exploiter des stagiaires à bas coût (je le sais, puisque j'ai été un de ces stagiaires dans cette entreprise aux produits INNOVANTS... Tellement que j'ai fini par en partir avant la fin de mon SUPER stage, et j'étais le quatrième à le faire).
Pour ton article, t'as tout dit. En plus, le patron n'a aucun cerveau à se vanter de tout ce qu'il fait, y compris ne pas respecter le Code du Travail. C'est d'ailleurs pour ça que je me méfie de beaucoup de startups de ce genre, notamment de celles qui prônent fièrement l'INNOVATION (perso j'en ai rien carré de ça, je veux gagner ma croûte et faire un travail qui me correspond).
Bref, Le Monde a écrit un tissu de bêtises, toi tu as dit tout haut ce que beaucoup de monde tout bas.
80 De Brice - 07/06/2016, 13:38
Article intéressant et parfois très juste (l'hypocrisie de ces startupers qui demandent des subventions, le côté hype et vaniteux du mot startup).
Par contre, il faudrait rappeler que le profit en cas de succès ne récompense pas le travail accompli (qui est en effet aussi bien effectué par les ''patrons'' que par les stagiaires) mais la prise de risque financière : ce sont bien les dirigeants qui seront responsables des pertes en cas d'échec et qui perdront l'argent investi. Il est donc logique qu'ils puissent gagner en cas de succès. Après, cela n'excuse pas tous les abus, en effet.
81 De Robert - 12/06/2016, 15:02
" ce sont bien les dirigeants qui seront responsables des pertes en cas d'échec et qui perdront l'argent investi. Il est donc logique qu'ils puissent gagner en cas de succès. Après, cela n'excuse pas tous les abus, en effet. "
non , ils ne méritent que du mépris , voici pourquoi :
1) car ils ne prennent pas de risques, ni financiers:
( pas d'employés a payer, mais que des stagiaires )
ils sont éligibles pour un emprunt a cause de leurs contacts via l'école et autres
ni creatifs : ( " on a reclaqué un wordpress pour total et on récolte les benefs de la vente de l'apppli mp3 du stagiaire ")
la seule chose qu'ils vont prendre c'est ma main dans leur sale petite gueule de mouillasse nazies attardées
2) avec cet emprunt , ils ne favorisent absolument pas le marché du travail: auqune embauche etc, ils se comportent comme des parasites
on pourrait raisonablement se demander " mais qu'on t'il fait de ces 200k euros ? "
3) ils sabordent le marché du travail , en forcant toutes les entreprises a réduire le cout de leurs appels d'offre: tout le monde est obligé de s'aligner sur leur tarifs de merde : la startup " paul connard " va pouvoir faire le travail de total pour deux euros quinze au lieu de 10k euros , parcequ'ils ont des stagiaires
cela force les autres entreprises a licensier et a engager d'autres st pour rester compétitives , ces startups sont toxiques pour le marché du travail
sabordage du milieu des PME sponsorisé par total
c'est quoi la prochaine étape ? c'est toute les tête d'oeufs qui font payer des étudiants 400 euros pour savoir qui a le droit d'être freelance ou pas selon eux en ajoutant du racisme anti pauvre ?
a cause de comportement comme ça bosser dans ce genre de milieu est réservé aux connards riches, stop
là encore julien et sont a peu prés dans le domaine du raisonnable
pour le reste, arrétez de jouer les connards les uns et les autres et aprés on parlera
82 De Robert - 12/06/2016, 17:05
" la seule chose qu'ils vont prendre c'est ma main dans leur sale petite gueule de mouillasse nazies attardées "
voila ce que le milieu agressif des graphistes français sur internet me fait écrire, cela ne va pas. c'est ma faute je ne devrais pas m'abaisser a leur niveau, je vais finir en julien moyasse sinon
mais c'est tristement vrai: d'un coté il y a les faux créateurs d'entreprises dont on a déja parlé, de l'autre la "fachosphère kawaii" des graphistes indés qui insulte tout ceux qui pensent différement et se comportent comme de gros connards ( voire sont un peu des petits nazillons d'extrème droite pour certains )
ils sont ou les gens normaux sur internet sérieux...
avec 60 millions d'habitants, le graphisme en france c'est quand mème pas que 37 tocards sortis d'un reality show, tout juste bons a copier feng zhu et a créer des boites a stagiaires ?
83 De whoknows - 12/07/2016, 10:55
@Paul
j'adore votre initiative de HH. ca a l'air super cool.
mais tu as quand meme un gros air condescendant et hautain.
j'ai pas les details et je ne sais pas si c'est totalement vrai, mais si tu prend 70%
de la startup(equipe) qui vient dans ta HH....
et bien. c'est juste debile de venir chez vous.
en gros, autant venir chez vous, et travailler sur des projets de seedup, sans monter sa boite, car ca semble un peu de l'arnaque vus de l'exterieur ...
quote: 10) Et puis aux petits malins qui pensent qu'on peut faire un curl sur l'API pourrie de la RATP pour avoir des données en temps réel (pas statiques !!!) sur les bus à Fresnes, bah comment vous dire : n'allez pas tenter les entretiens là-bas je pense que vous n'êtes pas au niveau.
--->> https://github.com/pgrimaud/horaire...
Webservice pour les horaires et trafic RATP en temps réel
oops, c'est clair que personne n'as le niveau de faire une recherche google a part toi ....
84 De whoknows - 07/08/2016, 20:50
juste pour ceux qui passerai par la.
effectivement, tu n'utilise pas ce github pour les horaires.
comme explique sur le github de seedup, tu utilise leur app wap et tu parse le html.
gros niveau effectivement :P
je tacine, hein, le projet d'horaire du bus en temps reel et la HH sont extremement cool.
85 De Alex - 20/08/2016, 19:16
Attention à ne pas mettre toutes les startups dans le même sac. J'ai l'impression que dans ton cas tu as vraiment du vivre une expérience horrible chez Seed Up, au moins t'auras connu le pire et certainement appris de ta connerie de les avoir rejoins. En dehors du ton de ton article (qui fait très peur, j'ai failli pleurer de rire en t'imaginant rédiger cet article..) Concernant le contenu, t'essaie de t'adresser à toutes les startups de "merde" comme tu l'écris, mais en soit quand tu créés une startup tu ne sais jamais si ton activité est merdique ou pas donc tu peux travailler sur un projet merdique pendant longtemps en fait. D'autant plus que certains projets sont très merdiques au début et finissent par devenir bon par la suite. Autre point quand tu parles de redistribution c'est un faux problème car beaucoup de startups rétribuent du capital à leur salariés chose que les entreprises traditionnelles font rarement. Enfin, pour les weekends travaillés si tout le monde est partant je ne vois pas pourquoi empêcher qui que ce soit de travailler le dimanche, légal ou pas. Faudra arrêter un jour de se soumettre à nos élites politiques qui ne font rien pour que les choses s'améliorent économiquement. C'est à l'état d'adapter les règles pour que tout le monde y trouve son compte, faudrait-il encore qu'il daigne s'intéresser réellement au marché du travail en dehors des entreprises du CAC40. Quand on travail le weekend on ne dérange personne. Si ton choix est de rédiger un article ici, donc de travailler d'une certaine manière je ne vois pas en quoi ça serait gênant que d'autres fasse de même. Ce qui te dérange c'est peut être que d'autres le fasse en espérant en retirer de l'argent en retour? Dans tous les cas aucune startups obligent des stagiaires à travailler pour elles, puis à défaut de travailler plus dans une startup que dans une entreprise traditionnelle, les responsabilités sont plus importantes, les tâches plus diverses et l'expérience est bien plus enrichissante. Dans ton cas va travailler dans un commerce traditionnel ou dans le public comme ça t'aura ton salaire tous les mois, sans avoir le moindre risque de ne pas être rémunéré à hauteur du nombre d'heures travaillées. Sur ce, bon courage pour la suite.
86 De Christelle - 22/08/2016, 17:41
Puis-je vomir, s'il vous plait ?
87 De Antoine limpalaer - 09/10/2016, 17:51
J'emploie une trentaine de personnes dans mon entreprise de marketing par téléphone.
Ils sont sur le plancher de 8-9h à 18-20h du lundi au samedi.
Pour la plupart ils ont entre 17 et 25 ans.
Je ne les paye jamais.
Est-ce que je devrai me sentir visé?
J'ai 23 ans.
Je suis sur le plancher avec eux tous les jours.
J'arrive le premier au bureau et je quitte le dernier.
À chaque fois qu'un de nous décroche un rendez vous, il le vent à notre client et garde 90% des benefices. Les 10% restants sont reinvestis dans la compagnie.
Par jour, la moyenne de remuneration est de 300 par personne. Il y a des jours a 0, il y a des jours à 700! Gros écart type!
Chaque semaine de nouveaux candidats veulent travailler avec nous.
Si je me mettais a leur garantir une sécurité de l'emploi ils quitteraient l'entreprise du jour au lendemain. Ils peuvent faire ce travail de n'importe où, sans moi. Mais ce qu'ils veulent c'est le faire tous ensemble.
Si notre entreprise devait financer cett garantie, on ferai faillite en moins de 2 mois. notre clientèle serai coupé de son plus gros apporteur d'affaires et son income diminuerai presque de moitié. Les clients de mes clients (des particuliers) subiraient de plein fouet cette coupure.
Devrai-je arrêter ce que je fais?
88 De Netref - 14/11/2016, 13:18
Ils auraient au moins pu leur donner des parts, ça va d'ailleurs (selon moi) avec l'esprit startup : salaire bof mais des parts pour motiver les troupes, sinon c'est juste une énième boite de requins qui démarre ... mais d'un autre coté et c'est vrai (et ça n'excuse rien) : en France avec des charges hallucinantes, c'est chaud de rester dans les clous (même dans un secteur à fortes marges).
89 De dawad89 - 21/12/2016, 14:28
Malheureusement avec le développement de l'intelligence artificielle on aura de moins en moins besoin d'intelligences humaines moyennes. Ce qui aura pour conséquence de raréfier encore le travail, de mettre les gens sur des modes de concurrence plus rudes etc... pour au final rapprocher le salaire de zéro ! Du pain béni pour les entrepreneurs peu scrupuleux !
90 De HowItWorks - 09/01/2017, 11:39
Entièrement d'accord avec votre analyse.
Etant développeur de métier, je ne compte plus le nombre de startups qui me contactent et qui se disent révolutionner l'IT aussi bien techniquement (stack moderne troooop sexy) qu'humainement (on a des tables de ping pong, des consoles de jeux !!).
Au final, on se rend compte que ce genre d'entreprise est souvent à l'ouest techniquement et considère les salariés comme de la main d'oeuvre pas cher (la preuve avec cet article, où le travail reste au final de la prestation de service... en terme d'innovation on a vu mieux !), voire exploite les salariés en s'affranchissant de certaines règles du code du travail.
L'informatique ce n'est pas un truc "hype" comme on veut le faire croire, les développeurs ne sont pas non plus des gamins corvéables à merci sous prétexte que l'ambiance est "cool".
Travaillant chez des éditeurs web et ayant déjà été en contact avec de grandes sociétés américaines du web, heureusement que le milieu professionnel est beaucoup plus sérieux.
Mais le principal problème c'est qu'on met en avant les écoles de seconde zone (écoles sans prof, sans socle scientifique et où on ne fait que coder car c'est "cool" tavu - combien connaissent les écoles d'ingénieur en informatique publiques ?) et les entreprises tech qui viennent de voir le jour et sans réel business plan bien établi, moyennant quelques €€€€ pour paraître dans les articles.
91 De Arialia - 11/01/2017, 12:19
Joli post , j'avoue être un peu choquée par leur rythme de travail qui n'est pas du tout sain , avec tant d'heures par jour une journée complète de repos imposée me semble nécessaire et obligatoire , surtout que là celui qui voudrait se reposer passe pour un fainéant.
Je me rappelle du combat incessant de mon père hôtelier pour que son jeune chef cuisinier prenne sa journée hebdomadaire , la passion c'est bien mais la santé aussi , les lois du travail sont dans les deux sens.
Après j'espère que cette startup ne casse pas les prix du marché car là ce serait vraiment scandaleux. Et le 75% des parts est vraiment exagéré. A part profiter du travail des autres en échange du logement et de la nourriture qu'apportent-ils réellement aux projets personnels ?
Autant bosser dans des vraies boites pour un vrai salaire et être 100% propriétaire de son projet non?
Et j'ai un sérieux doute sur le 60% pour les projets personnels ...
92 De Chris Carton - 22/02/2017, 10:30
Effectivement, rien ne se perd et tout se transforme, surtout quand il est question d’exploiter certains aux bénéfices d’autruis (souvent un groupe restreint de personnes). On parle souvent de start-up, d’innovations, de projets, mais en fait tout ça c’est des combines et il ne faut pas se laisser entourlouper par ces fausses promesses, parce qu’un jour ces “entrepreneurs” mettent la clé sous la porte et vont mettre leurs billes ailleurs. J’avais notamment visité une hackerhouse, une sorte d’auberge de jeunesse pour entrepreneurs (le tout dans un appart !) qui se la jouait cool, mais est en fait un vrai business et rien d’autre.
93 De Teycir - 18/03/2017, 07:23
D’après ce que je sais, ces stagiaires ont choisi de se faire exploiter. Personne ne les a forcé. Et s’ils n’ont pas le choix (ce qui n’est pas le cas) alors leur secteur est devenu saturé.
94 De MOIGN - 25/03/2017, 20:44
Dans le monde de la rédaction WEB c’est la même chose. Il est déjà super difficile de trouver les bons clients et c’est encore plus dur d’en trouver qui acceptent de payer de façon décente les missions. Hé bien j’ai l’impression que ça va s’empirer si j’en crois ce que me dis mon alerte google “rédaction web”. Tous les jour je ne vois que ça, “cherche stagiaire, qualifié, bac +5 avec de l’expérience, super bon …”. Le plus drôle que j’ai vu c’est “cherche bénévole”. Tout ça est un réel problème d’éthique. On doit “éduquer” nos clients et faire savoir que ces pratiques sont inadmissibles. Tout ceci va à l’encontre de l’économie. On va droit vers une génération de précaires. Savez-vous que certains réfléchissent à un nouvelle classe social “le précariat” ? Tout ceci fait très peur, au moins avec l’esclavage les gens avaient le gîte et le couvert…
95 De KzDat - 06/07/2017, 01:28
Au final je reviens souvent vers ce billet en essayant de trouver de nouveaux commentaires se levant contre des plateformes sans scrupule comme Hopwork et ça me fait mal de ne rien trouver de plus. Je pense y revenir plus tard la larme un peu plus au coin des yeux. Je pense que ce que j’ai de plus en plus de mal à comprendre, ce sont ces jeunes qu’on a surnommé génération indomptable et qu’on a quand même bien niqué dans les discours et par le fond… Tout cela avait pour but de décupler l’ambition personnelle et de dénier l’éthique. Et d’ici peu de temps, au propre comme au figuré, nous pourrons bien dire : “Les pauvres…”
96 De Lolo - 17/09/2017, 15:03
Tout est vrai. La mode start-up est une belle invention pour faire un pied de nez au code du travail. Et effectivement, c’est une forme de concurrence déloyale, mais ça marche.
Faut le savoir.
97 De Nicolas - 09/12/2017, 20:01
arf ! pour ceux qui ne sont pas trop jeunes ça vous rapelle rien ? les tart eupe de linternette en 99-2000 Exactement pareil et le résultat est connu : un gros crack économique, 99% de perdant sauf les petits malins qui auront enlevé leur billes avant (et les banques qui ont le totem évidement). A un moment va falloir que ça rentre dans les micro encéphales de nos “illitt” : LES STARTUP, CA NE MARCHE QUE AU USA, ET ENCORE, MOINS DE DE 5%
Le système économique français lui est différent : népotisme, copinage, magouille et bureaucratie La réussite d’un entrepreneur en France se résume à 99% à son carnet d’adresse POINT FINAL Après, les exceptions existent bien sur, c’est pour ça que je dis 99% et pas 100%
98 De chromiste - 19/12/2017, 13:16
Est ce que le maître des cyans est là?????
99 De Dare&Win - 30/12/2017, 15:36
Très bon article, lucide : merci.
Faut pas s’en faire avec les offres typées “cherche débutant gratuit à 5 pattes”.
Elles émanent le plus souvent d’un Jean-Marketing qui a une idée mais zéro compétence informatique ou zéro euros en poche. Ça n’aboutit pas, ou alors ça ne tient pas la durée car business-model / architecture / code / graphisme / ergonomie de chiotte.
Ce n’est pas parce qu’un ou deux Picsous espèrent payer de la qualité avec 3 Bitcoin-coin qu’ils y arrivent. Ils peuvent poster tant qu’ils veulent, recruter en Asie même (ça assainirait nos réseaux professionnels). Pendant ce temps, la caravane passe, et ceux qui savent bosser trouvent chaussure à leur pied.
100 De Excellent - 25/01/2018, 18:43
Ridicule ce billet de blog. Il caricature les start-ups afin de pouvoir déverser une haine bien franchouillarde. Bandes de losers bien au chaud dans leur CDI
101 De untel - 05/02/2018, 19:38
Le pire c’est que très souvent il n’y a rien de réellement innovant dans ces “tartes-up”. Au mieux elles pompent des idées déjà en cours sans les améliorer, elles pompent du code de façon éhontée, et de naïfs polis p’tits chiens obéissant à la voix de leur jupitérien maître s’esbaudissent sur des projets ou réalisations foireuses et débiles, qui n’ont pas plus d’intérêt que le réveil connecté qui pète. A quand la “tarte-up” qui nous sortira le merveilleux PQ connecté 4.0 nous signalant que nos selles sont trop acides … génial non ?! Sans compter celle qui aura la prétention de vous vendre l’air que l’on respire, et toutes celles qui vous vendent ce dont vous n’avez aucunement besoin. Il y aura bien un.e uluberlu.e du macronien cénacle pour nous soutenir que l’avenir de notre société et dans de telles entreprises pièges à gogos. Puisque on tourne autour du scatologique, il faut bien avouer que les temps sont à la vente au bas peuple de produits de merde, et d’idées ultra-libérales nauséabondes. Ces bidules entreprises sont de l’escroquerie intellectuelle et de l’escroquerie tout court. Comme l’exercice du contrôle du respect de la loi ne devrait pas être confié au premier venu, à la première venue, la possibilité de pisser du code ne devrait pas être laissée au premier geekou venu, à la première geekounette venue, confère le zozo de fesse-bouc … je n’ose pas dire que son projet repose sur un pet … quoique … mais sa fortune sur du vent … humhum ? ouais ! … attendre la prochaine bulle financière qui éclatera, le prochain krach … mais ce n’est pas lui qui essuiera les plâtres, juste un tout petit peu poussière blanche sur son tee-shirt branchouille de tarte-upien. Aller … très honnêtement cela ne concerne sûrement pas la majorité des dîtes “tartes-up”, mais celles que l’on met souvent en avant, ressemblent au delà du caricatural assumé là, quand même souvent un peu, voire beaucoup à ça.
102 De jeangab - 20/06/2018, 11:03
un stagiaire est un élève.. tant qu’il n’a pas vécu l’expérience de la majorité des travailleurs “qui travaillent” , il ne pourra pas être efficace.. il faut que le stagiaire ait la même responsabilité que l’employé qui gagne son blé .. sa rétribution c’est sa mise à niveau par un patron qui a cette expérience et la responsabilité de l’entreprise.. j’avoue que mes stagiaires m’ont beaucoup apporté en somme de travail, en efficacité mais aussi pour ma propre culture, ma propre expérience . En contre-partie je leur ai rendu service en les faisant travailler autant que moi c’est à dire quelques fois 12 heures par jour .. le problème en France et c’est pour cela que tout les dossiers trainent , c’est que l’on ne bosse que 39 heures par semaine …
103 De Bernard Lavillier - 05/11/2019, 14:13
Cet article n’est que trop subjectif pour être à 100% pertinent. C’est un mode de vie, tu y adhères ou pas mais ton jugement ne peut être basé uniquement sur l’aspect droit / code du travail.
Tu utilise google et facebook ? Alors tu cautionne tacitement ce mode de vie puisque les google village et facebook city sont sous ce régime de vivre à 1 minute de son lieu de travail tout cela pour produire vite et vivre avec un rapport à ton entreprise plutôt qu’un rapport à ta personne (un peu comme la culture chinoise).
Donc si vous ouvriez votre esprit, vous pourriez comprendre ce mode de vie, je ne vous demande pas d’y adhérer, votre article montre très clairement votre côté procédurier, on as des droits etc…) mais restons poli au minimum.
Côté travail, cette entreprise permet à de jeunes développeurs de progresser dans leur apprentissage d’une manière unique et ils ne pourraient apprendre aussi bien ailleurs. Comme on dit chacun voit midi à sa porte.
Je vous remercie pour avoir cité l’article référence. Mais je ne vous remercie pas pour votre analyse, beaucoup trop subjective et blindé d’idées formatés par un code du travail qui ne s’applique pas, à mon sens, ici.